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BLOC PARTY – Intimacy (2008)

BLOC PARTY - Intimacy (2008)1. Ares
2. Mercury
3. Halo
4. Biko
5. Trojan Horse
6. Signs
7. One Month Off
8. Zephyrus
9. Talons
10. Better Than Heaven
11. Ion Square
12. Letter To My Son (Bonus)
13. Your Visits Are Getting Shorter (Bonus)

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Date de sortie : 21 août 2008 / Label : Universal Music / Pays d’origine : Royaume-Uni

Suite logique. Souvenez-vous : 2006, un an seulement après la sortie de ‘Silent Alarm’, Bloc Party créait la polémique avec un second opus autant acclamé qu’haï. Pourquoi ? Parce que nos quatre jeunes porte-drapeaux du Rock Anglais avaient osé malmener les influences Post punk qu’on leur avait – trop vite – collées.

Et ce n’est certainement pas ‘Intimacy’ qui va les réconcilier avec leurs détracteurs ! Quoi qu’on en pense, voilà enfin un groupe qui ne se limite pas aux compromis, qui ose regarder vers l’avant, quitte à perdre une partie de son public en route. Car ce nouvel opus vient confirmer les penchants électroniques auxquels s’était adonné Bloc Party, poussant beaucoup plus loin l’expérimentation.

Le résultat a effectivement largement de quoi déstabiliser l’auditeur au premier abord, et c’est peut-être exactement ce qu’ils ont cherché à faire avec ce disque enfin libéré de toute influence. ‘Mercury’ fait donc en quelque sorte écho à ‘The Prayer’ sur l’album précédent, poussant beaucoup plus loin l’effet dance floor et les samples non seulement d’instrument mais aussi de voix. Et pourtant Bloc Party reste un groupe de Rock, un vrai, avec ses riffs ravageurs (‘Halo’, un titre dans la veine du premier album, ‘One Month Off’) et ses mélodies léchées (‘Letter To My Sons’).

Mais c’est dans un difficile mariage des genres qu’ils tirent aujourd’hui leur épingle du jeu, avec un étonnant ‘Ares’ en début d’album, et des rythmes quasi techno sur la plupart des autres titres, avec quelques belles réussites (‘Trojan Horse’, ‘Talons’) où la guitare de Russell Lissack se distingue encore par ses riffs particulièrement acérés.

‘Intimacy’ reste cependant une œuvre beaucoup plus difficile à aborder, et à digérer ! Certes, on peut regretter que Bloc Party ait perdu en route une certaine instantanéité, mais il gagne en revanche ses gallons de grand groupe, dont l’énorme marge de progression nous réserve encore de bien belles surprises. Qui les compare encore aujourd’hui à la nouvelle scène Britpop n’a encore rien, mais vraiment rien compris à Bloc Party !

Titres conseillés: Ares, Mercury, Halo, Trojan Horse, One Moth Off, Talons, Ion Square

Pour plus d’infos :

Lire la chronique de ‘A Weekend In The City’ (2007)
Lire la chronique de ‘Silent Alarm’ (2005)
Le Réservoir, Paris, jeudi 26 avril 2007 : compte-rendu / galerie photos

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