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DAUGHTER – Not To Disappear (2016)

DAUGHTER - Not To Disappear (2016)1. New Ways
2. Numbers
3. Doing The Right Thing
4. How
5. Mothers
6. Alone / With You
7. No Care
8. To Belong
9. Fossa
10. Made Of Stone

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Date de sortie : 15 janvier 2016 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Royaume-Uni

Le nouvel album de Daughter était probablement l’un des plus attendus de ce début d’année par la blogosphère et surtout par un public connaisseur et indépendant qui avait su déceler le charme et la subtilité de leur premier disque. Et à raison : « If You Leave » sorti il y a déjà trois ans était un petit bijou, l’œuvre d’un groupe qui avait d’emblée trouvé son propre style. Un disque très planant aussi. « Not To Disappear » reprend et encense tous ces éléments. Les premiers extraits dévoilés l’an dernier (‘Numbers’ et ‘Doing The Right Thing’) laissaient effectivement présager un album dans la lignée de son prédécesseur. Mais ces titres isolés pouvaient aussi laisser craindre une pointe d’ennui pour une raison bien simple : Daughter est plus que jamais ‘un groupe à album’ par opposition à ‘singles’. C’est au milieu d’un spleen ambiant méticuleusement construit tout au long de ses 10 titres que « Not To Disappear » révèle tous ses charmes. Et ils sont nombreux.

A l’écoute de ce nouvel album, on se remémore vite d’autres disques captivants et thématiques qui ont marqué leur époque. Il y a quelque chose vaguement familier du « Loveless » de My Bloody Valentine ici, à la différence près que le chant d’Elena Tonra n’est pas noyé sous des murs de guitares. On pourrait donc évoquer le Shoegaze, la Dream Pop (et cette musique est vraiment rêveuse), mais malgré le format plutôt long de ses compositions, Daughter ne laisse pourtant jamais ses auditeurs tomber dans l’ennui. Est-dû à la mélancolie ambiante, à cette émotion palpable et permanente ? Quoiqu’il en soit le groupe a su créer une œuvre aussi belle que complexe, avec une instrumentation que ne fait de place qu’à la beauté, comme l’introduction de ‘How’. Et même dans ses instants les plus directs, notamment le plus nerveux ‘No Care’, la sophistication de Daughter les place au rang de Radiohead lorsqu’ils maîtrisaient parfaitement le mélange des guitares et des samples sur « Kid A » et « Amnesiac ». Ce morceau n’est d’ailleurs pas si éloigné d’un ‘I Might Be Wrong’.

Mais le trio Londonien dépasse depuis longtemps le stade des comparaisons. La discrète pointe électronique pourtant toujours présente est au service de mélodies savamment élaborées dont le but semble être de nous toucher en plein cœur, une mission parfaitement accomplie sur des bijoux tels que ‘To Belong’. Daughter était donc attendu et n’a pas déçu. Bien au-delà d’un simple buzz médiatique le groupe a su garder la poésie de son premier album tout en s’envolant vers de nouvelles sphères. On tient déjà là l’un des plus grands albums de l’année, qui fera certainement école pour les générations suivantes. Magnifique.

Titres conseillés : à peu près tous !

Pour plus d’infos :

Lire la chronique de ‘If You Leave’ (2013)
Festival Days Off – Cité de la Musique – Lundi 7 juillet 2014 : galerie photos

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