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GIANT DRAG – Hearts & Unicorns (2005)

GIANT DRAG - Hearts & Unicorns (2005)1. Kevin Is Gay
2. Cordial Invitation
3. This Isn’t It
4. Yflmd
5. Pretty Little Neighbor
6. Blunt Picket Fence
7. High Friends in Places
8. You’re Full of S*** (Check Out My Sweet Riffs)
9. Everythings Worse
10. My D*** S***
11. Smashing
12. Slayer
13. Untitled

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Date de sortie : 13 septembre 2005 / Label : Kickball Records – Interscope Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Alors que les groupes britanniques ne cessent de s’auto plagier, pour donner naissance à des groupes allant du meilleur au pire, du durable à l’éphémère, les américains se sont montrés bien plus discrets ces dernières années, peut-être pour mieux amorcer leur révolution rock. Hormis quelques bombes soudaines (Clap Your Hands Say Yeah) ou perles folk (Sufjan Stevens, Laura Veirs…) pour une fois les Etats-Unis ont laissé passer l’excitation britannique pour nous offrir à chaque fois des œuvres marquantes. Et en réponse au punk rock 80’s anglais, voici le noisy rock ‘américain’ des années 90. Le style aura donc traversé l’Atlantique. Souvenez-vous, c’était en Irlande, au début des années 90 : My Bloody Valentine accouchait d’un disque qui restera dans les annales : ‘Loveless’, étrange et envoûtant mélange des guitares et d’effets à outrance.

15 ans plus tard, c’est un duo de Los Angeles qui reprend le flambeau : Giant Drag. Ils n’en sont qu’à leur premier album et les critiques les plus enthousiastes leur prêtent déjà les plus prestigieuses comparaisons, outre My Bloody Valentine, les Pixies, Pj Harvey, Nirvana… J’oserai citer pour ma part les Breeders, Veruca Salt, L7, les débuts de Liz Phair…Le duo se compose de Annie Hardy (guitare / chant) et Micah Calabrese (batterie / claviers). Ils se sont rencontrés en 2001, par l’intermédiaire de la mère d’Annie, qui ne cessait de répéter à Micah « my daughter is a musician, you should meet her! » ( !!!).

C’est en 2003 que les deux amis décident vraiment de fonder Giant Drag et font leurs débuts sur scène. Puis suivra très rapidement ‘Lemona’, le premier EP, en 2004. Et première claque sonore d’emblée. Avec si peu d’expérience le groupe semble avoir déjà assimilé au mieux ses influences, dont la plus évidente, My Bloody Valentine, notamment sur ‘Cordial Invitation’, qui débute sur un son de guitares très ‘Shoegazing’.

Pas étonnant donc que quatre des cinq titres de ‘Lemona’ se retrouvent sur ce premier album, ‘Hearts & Unicorns’, sorti en septembre 2005 (et pour le moment uniquement disponible en import ici). Un disque sur lequel le duo ne se prend jamais trop au sérieux. On le sent, ça rigole pas mal. Annie agrémente son chant de ‘gna gna gna’ et de ‘meow meow meow’ assez sympathiques. Et mine de rien, à l’image des guitares, l’album s’envole.

De quoi réveiller plus d’un nostalgique des années 90, du noisy pop (‘Cordial Invitation’) au grunge (‘Pretty Little Neighbor’, ‘High Friends In Places’). Un disque qui ne se prend pas trop au sérieux (ça se termine par un petit délire sur la 13ème piste, avant une piste fantôme qui se fait cependant attendre pour ne pas apporter grand-chose de plus). Un excellent début qui nous permet de penser que pour une fois la révolution ne vient pas des quartiers populaires de Sheffield, Liverpool ou Manchester, mais de Los Angeles. Un coup d’éclat qui laisse peut-être présager un coup de maître à l’avenir. On attend la suite de pied ferme.

Titres conseillés : Kevin Is Gay, Cordial Invitation, Yflmd, High Friends In Places, You’re Full Of S*** (Check Out My Sweet Riffs) »), My D**** S***

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