1. Entrance
2. Living In the City
3. Hungry Ghost
4. Life to Save
5. Nothing’s Gonna Change That Girl
6. The Navigator
7. Halfway There
8. Rican Beach
9. Fourteen Floors
10. Settle
11. Pa’lante
12. Finale
| Date de sortie : 10 mars 2017 / Label : Pias – ATO Records / Pays d’origine : Etats-Unis |
Hurray For The Riff Raff, c’est le groupe d’Alynda Segarra, un New-yorkaise d’origine Portoricaine qui a grandi dans le Bronx. Avec sa discographie déjà très fournie depuis 10 ans, nous avons presque honte de ne la découvrir qu’aujourd’hui. Quoiqu’il en soit son parcours musical a lui aussi évolué, puisqu’elle a grandi dans la culture Punk Hardocre où elle a fréquenté à l’adolescence le club ABC NO RIO, foyer social activiste où l’on programme des groupes Punk tous les samedis matin. Après avoir beaucoup voyagé c’est finalement en Louisiane, à la Nouvelle Orléans, qu’elle a trouvé sa voie, découvrant le Blues, le Jazz, et à appris à jouer de la guitare et du Banjo.
Malgré les années écoulées, elle demeure une écorchée vive, mais l’exprime à travers des codes musicaux plus mélodiques, hérités de son passage à la Nouvelle Orléans, des racines Folk et Rock américaines, et aussi de ses origines Portoricaines. Mais surtout son œuvre reste un support pour défendre les minorités, un thème qui revêt une importance particulière pour cette enfant de la rue. Ce mélange explosif des genres offre à « The Navigator », sixième album de Hurray For The Riff Raff, une saveur particulière. Dans son ensemble on pourrait définir cet album comme étant plutôt Folk, bien qu’il démarre sur ‘Entrance’, un morceau qui évoque clairement le Jazz de la Nouvelle Orléans. « Living In The City » serait en revanche bien plus proche d’un classique de Lou Reed ou de Bob Dylan, subtil et engagé. Puis Alynda Segarra élève également un peu le rythme sur le plus électrique « Hungry Ghost ». Mais c’est le côté latin de ce disque qui se détache le plus, qu’il le soit de façon relativement discrète sur « Nothing’s Gonna Change That Girl » ou bien plus évidente sur « The Navigator », sans oublier le bien nommé « Rican Beach » qui nous entraîne avec ses percussions dansantes, le choral « Pa’lante » et le final, « Finale », qui évoque clairement la communauté portoricaine de New York.
Pour cette chanteuse qui a traversé les Etats-Unis en sautant de train en train de New-York à San Francisco avant de se retrouver à chanter dans les rues de la Nouvelle Orléans, « The Navigator » résonne comme une œuvre à la fois personnelle, autobiographique et engagée, un disque qui sonne comme un combat mais qui séduit surtout par l’éclatement des frontières musicales qu’il représente et le multiculturalisme, c’est bien le message qu’elle veut faire passer.
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