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RADIOHEAD – A Moon Shaped Pool (2016)

RADIOHEAD - A Moon Shaped Pool (2016)1. Burn The Witch
2. Daydreaming
3. Decks Dark
4. Desert Island Disk
5. Ful Stop
6. Glass Eyes
7. Identikit
8. The Numbers
9. Present Tense
10. Tinker Tailor Soldier Sailor Rich Man Poor Man Beggar Man Thief
11. True Love Waits

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Date de sortie : 8 mai 2016 / Label : XL Recordings / Pays d’origine : Royaume-Uni

Et voilà, depuis des mois que la rumeur circulait, Radiohead est revenu. Et une fois encore le groupe a voulu jouer la carte de la surprise, en ne dévoilant la date de sortie qu’au dernier moment, après 48 heures de silence radio, ayant effacé tout le contenu de leurs réseaux sociaux et site officiel. Et puis voilà qu’un clip arriva, sur une ouverture toute douce avec un petit oiseau siffleur en pâte à modeler. Bien évidemment ces figures enfantines utilisées pour cette première vidéo cachaient une trame bien plus sombre. « Burn The Witch », épatant nouveau morceau aux couplets bercés de violons et au refrain envoûtant mettait donc fin à une longue attente de quatre ans, et rassurait aussi de nombreux fans car « The King Of Limbs » sorti en 2012 fut loin de remporter tous les suffrages, le groupe avait effectivement poussé trop loin poussé ses expérimentations, ce qui avait enlevé à ce disque une grande partie de sa dimension humaine, mais aussi de son sens de la mélodie.

« A Moon Shaped Pool » est donc arrivé quelques jours après (en digital, le 8 mai 2016), précédé d’un autre titre particulièrement mélancolique intitulé ‘Daydreaming’ qui nous renvoie loin en arrière, au temps de ‘Pyramid Song’. Dès lors on comprend que le groupe a peut-être entendu les critiques à son égard, ou qu’il a en tout cas décidé de se replonger dans une aventure musicale plus accessible. Ils ne sont pas pour autant redevenus le groupe à guitare qu’ils furent il y a 20 ans, bien évidemment, mais celui qui a toujours été de l’avant, créatif et audacieux, comme à chaque fois depuis « Kid A ». Ce nouvel album s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de celui-ci et encore plus de « Amnesiac » et « In Rainbows ».

D’une manière générale le tempo est lent, mais chaque titre s’impose par la subtilité de ses arrangements que l’on doit certainement à l’ingéniosité de Jonny Greenwood qui a composé plusieurs musiques de films ces dernières années mais aussi collaboré avec l’orchestre contemporain de Londres. Ses arrangements son plus que de simples touches, ils sont l’un des éléments clés des nouvelles chansons de Radiohead, apportant à chaque fois ce petit quelque chose en plus qui fait toute la différence. De plus, si les guitares sont toujours discrètes, elles effectuent pourtant leur grand retour sur ce disque où l’on peut les entendre sur une grande majorité de titres ( le renversant ‘Decks Dark’, le plus Folk ‘Desert Island Disk’, la seconde moitié de ‘Ful Stop’, ‘Identikit’ avec ses allures plus Drum ‘n’ Bass, ‘The Numbers’ qui rassemble un peu tout ce qui fait ce disque, à savoir, en plus des guitares, les violons, mais aussi une petite touche plus Jazzy au piano, et enfin ‘Present Tense’ et ses nombreux arpèges qui intègre pour sa part une rythmique plus proche de la Bossa Nova.

Cerise sur le gâteau, comme pour se réconcilier définitivement avec ses fans, le groupe termine l’album par ‘True Love Waits’ qui attendait – et méritait – depuis si longtemps de figurer sur un de leur disques. C’est évidemment une version totalement revisitée, même si le chant de Thom Yorke, toujours aussi touchant d’un bout à l’autre de l’album, est à peu près le même que sur la version originale que l’on connaissait sur « I Might Be Wrong – Live Recordings ». Le piano remplace la guitare acoustique, et le chant vient s’y poser en contretemps, mais l’effet reste le même.

Pour une fois l’attente aura été légèrement moins longue (4 ans au lieu de 5 entre « In Rainbows » et « The King Of Limbs »), un laps de temps qui aura largement suffi au groupe pour retrouver toute sa splendeur et de nous offrir un disque à la hauteur de sa réputation et de son génie, grandiose dans sa réalisation et son interprétation. Le voilà, le digne successeur de « In Rainbows » ! Vous avez dit disque de l’année ? Peut-être bien, mais ne nous affolons pas, il est encore un peu tôt…

Pour plus d’infos :

Chroniques:

‘In Rainbows’ (2007)

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