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RIDE – Weather Diaries (2017)

RIDE - Weather Diaries (2017)1. Lannoy Point
2. Charm Assault
3. All I Want
4. Home Is A Feeling
5. Weather Diaries
6. Rocket Silver Symphony
7. Lateral Alice
8. Cali
9. Integration Tape
10. Impermanence
11. White Sands

Date de sortie : 9 juin 2017 / Label : Wichita Recordings – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni

…Et dans la série des revenants, je demande Ride! 20 ans se sont écoulés depuis « Tarantula », et voilà qu’à la suite d’un heureux hasard du calendrier, un mois après Slowdive, le quartet d’Oxford fait lui aussi son grand retour discographique, après avoir également enchaîné deux années de tournées et retrouvé le plaisir de jouer ensemble. Le plaisir est-il suffisant ? Voilà la question que certains pourraient se poser à l’écoute de ce très (trop?) attendu « Weather Diaries ».

Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce nouvel album, mais bien évidemment le piège revient toujours à vouloir comparer leurs nouvelles compositions à celles qui ont fait leur renommée, c’est-à-dire tout ce qu’ils ont fait avant « Carnival Of Light » (1994). N’en déplaise à certains, « Weather Diaires » sonne bien plus comme un disque « Post Tarantula » qu’une renaissance du Shoegaze. Tous les éléments sont pourtant bien là et le très réussi « Lannoy Point » qui ouvre l’album est bien là pour nous le confirmer, tout comme le mixage d’Alan Moulder qui avait déjà travaillé sur « Nowhere » en 1990. Pourtant, à l’inverse de certains de ses pairs, Ride regarde avec des yeux de caméléon vers le passé et l’avenir à la fois. Si les premiers singles dévoilés comme « Charm Assault » et « Home is a Feeling » laissaient entrevoir un retour à leurs vieilles amours, l’impression laissée par l’écoute de l’album est tout autre.

Non, « Weather Diaries » n’est plus vraiment un album de Shoegaze, Mark Gardener et Andy Bell ont plutôt voulu mette en avant leur sensibilité plus Pop héritée des années en solo pour l’un et de celles passées avec « Oasis » pour l’autre. Une fois passés les deux premiers titres, « All I Want » et ses effets sur la voix utilisée en guise d’introduction surprend fortement, en bien ou en mal… « All I Want is to leave this time » s’exclame Mark Gardener, et c’est finalement à ce moment-là que Ride nous touche, juste là où cette chanson assez étonnante aurait pu nous décevoir. Non, le groupe ne veut pas rester prisonnier de son époque mais montrer qu’il a encore des choses à dire et de bonnes chansons à nous faire entendre.

Le titre « Weather Diaries » au milieu de l’album est pourtant bien trop long et semble retomber dans les écueils de leurs derniers disques, sans trop savoir s’il faut refaire siffler les larsens ou s’enfoncer dans des solos mi-psychédéliques. C’est sans doute le titre qui freine l’album au plus mauvais moment, avec l’intermède « Rocket Silver Symphony » qui rallonge ce passage moins passionnant à presque 10 minutes au total. Idem pour le break dispensable « Integration Tape » un peu plus loin qui fait un peu office de bouche-trou.  Mais globalement, sans crier au génie, « Weather Diaires » reste un solide album d’Indie Rock, où le rythme reprend ses droits sur « Lateral Alice » avant de monter en intensité sur le très bon « Cali » qui devrait bien plus plaire aux nostalgiques. Enfin « White Sands » offre des perspectives intéressantes sur leur envie d’aller plus loin et d’essayer autre chose, même s’il prend parfois un peu trop des allures de Rock progressif.

En définitive, « Weather Diaries » est, avouons-le, loin de tenir tête à ses illustres prédécesseurs, et fait même pale figure face à d’autres comebacks particulièrement réussis comme celui de Slowdive. Et pourtant on ne saurait cacher un certain plaisir (coupable peut-être) à retrouver le chant de Mark Gardener sur des guitares saturées. Les quelques coups d’éclat de ce disque ne suffiront pas à faire revivre le passé, mais de toute évidence ce n’est pas ce que Ride recherchait. L’album, superbement produit par Erol Alkan, retrouve néanmoins cette atmosphère et part de mystère que seuls les plus de quarante ans ont vraiment pu connaître, et rien que pour ça, ces retrouvailles ont une valeur inestimable.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

OX4 – The Best Of Ride (Box Set – 2001)
Going Blank Again (1992)
Nowhere (1990)

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