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THE DIVINE COMEDY – Bang Goes The Knighthood (Edition limitée 2 CDs – 2010)

THE DIVINE COMEDY - Bang Goes The Knighthood (2010)CD1
1. Down in the Street Below
2. The Complete Banker
3. Neapolitan Girl
4. Bang Goes the Knighthood
5. At the Indie Disco
6. Have You Ever Been in Love
7. Assume the Perpendicular
8. The Lost Art of Conversation
9. Island Life
10. When a Man Cries
11. Can You Stand Upon One Leg
12. I Like

CD2 (Live)
1. Amsterdam
2. L’Amour est bleu
3. Poupée de cire poupée de son
4. Les Playboys
5. The Songs that We Sing
6. Les Copains d’abord
7. Anita Pettersen
8. Joe le taxi
9. Je changerais d’avis

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Date de sortie : 31 mai 2010 / Label : Divine Comedy Records – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni

Suite à son départ du label EMI, The Divine Comedy fête aujourd’hui son retour dans le monde des Indés (après Setanta, durant les années 90) pour un nouvel album qui allie une fois encore élégance et humour. Chez Neil Hannon, l’homme derrière l’appellation ‘Divine Comedy’, les albums se suivent et se ressemblent souvent, mais pas totalement. En fait ce que l’on apprécie vraiment , c’est sa longévité, son inspiration toujours intacte après 10 albums et pas loin de 20 ans de carrière.

En y regardant bien, rares sont les artistes faisant preuve d’une telle constance d’écriture. S’il s’est essayé à un look et à une musique un peu plus Rock sur ‘Regeneration’ à la fin des années 90, son retour en mode crooner depuis l’excellent ‘Absent Friends’ n’a jamais souffert du moindre signe de fatigue depuis lors. Au contraire, The Divine Comedy semble avoir trouvé sa voie et ‘Bang Goes The Knighthood s’inscrit parfaitement dans la lignée de ses deux prédécesseurs (l’autre étant ‘Victory For The Comic Muse’) sans avoir rien à leur envier.

On parlait d’humour, de second degré… Il suffit de voir la pochette avec Neil Hannon, noeud papillon, chapeau melon et pipe à la bouche prenant son bain avec son chien et une bouteille de champagne. Il sait exploiter à merveille et avec beaucoup de dérision cette image  de gentleman crooner qui lui colle à la peau. ‘Down In The Street Below’ possède toutes les qualités, tout le lyrisme, toute la beauté que l’on attend de sa musique, avec son refrain rythmé qui tranche avec les calmes couplets au piano. Voici le genre de chanson qui rejoint dans l’esprit les nombreux titres intemporels que Mr. Hannon a composé, de ‘The National Express’ à ‘Something For The Weekend’.

Au-delà de sa musique, c’est également un piquant chroniqueur de notre société, qui incarne des personnages qu’il porte en dérision, notamment ‘The Complete Banker’ qui regrette ses bons gros profits du passé. Au delà de l’orchestre qui semble l’accompagner, The Divine Comedy impose ses compositions les plus simples en orfèvre de la Pop, comme le plus 60’s ‘The Neapolitan Girl’, ‘Island Life’, avec Cathy Davey, ou ‘ The Lost Art of Conversation’. Il rend d’ailleurs le plus beau des hommages à la Pop, mais surtout au Rock indépendant sur ‘At The Indie Disco’ aux délicieuses paroles inspirées par les groupes qui ont marqué nos jeunes années et certainement les siennes (Pixies, Cure, Smiths, Stone Roses, My Bloody Valentine et beaucoup d’autres).

Il conserve cependant toujours cette classe solennelle que l’on peut entendre sur le titre ‘Bang Goes The Knighthood’ qui pourrait être la bande son d’une comédie musicale de Tim Burton telle que Sweeney Todd. Plus l’album avance, plus le talent de The Divine Comedy pour nous offrir des mélodies somptueuses s’impose comme une évidence, de ‘Assume The Perpendicular’ à ‘ Can You Stand Upon One Leg’ en passant par l’excellent final ‘I Like’ qui a lui aussi tout les atouts pour devenir une fois encore un grand classique.

Un petit mot sur le second CD qui accompagne cette édition limitée avant de terminer : Neil Hannon et la France, c’est une histoire d’amour. Si l’homme regrette de ne jamais avoir su parler la langue de Rabelais aussi bien qu’il l’aurait souhaité, il fit le pari de reprendre quelques grands classiques de la chanson devant le public de la Cité de la Musique en 2008. Le résultat est assez étonnant, d’une part en raison de la qualité de son français ‘chanté’ qui dépasse de loin les essais laborieux de quelques uns de ses compatriotes. Il nous permet aussi de redécouvrir une partie de notre culture et de celle de nos voisins francophones par le biais de titres plus ou moins oubliés tels que ‘L’Amour Est Bleu’ interprété par Vicky Leandros qui représenta le Luxembourg à l’Eurovision en 1967. De Brel à Brassens, en passant par Vanessa Paradis et la chanson qu’il avait composé pour Charlotte Gainsbourg (‘The Songs That We Sing’), voici un album live qui lui va bien. On savoure et on dit merci.

Titres conseillés: Down in the Street Below, The Complete Banker, Bang Goes the Knighthood, At The Indie Disco, Assume the Perpendicular, Can You Stand Upon One Leg, I Like

Pour plus d’infos:

Lire la chronique de ‘Victory For The Comic Muse’ (2006)
Lire la chronique de ‘Absent Friends’ (2004)
Lire la chronique de ‘Regeneration’ (2001)

Voir la galerie du concert privé Eurostar London Coming, Paris, mercredi 20 septembre 2006
Lire le compte-rendu du concert au Grand Rex, Paris, jeudi 29 avril 2004
Voir la galerie du concert Heineken Green Energy Festival, Dublin Castle, Irlande, samedi 5 mai 2001
Lire le compte-rendu du concert au Temple Bar Music Centre, Dublin, Irlande, Lundi 22 Janvier 2001

http://www.thedivinecomedy.com/
http://www.myspace.com/thedivinecomedy

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