BAR ITALIA - Some Like It Hot (2025)

1. Fundraiser
2. Marble Arch
3. bad reputation
4. Cowbella
5. I Make My Own Dust
6. Plastered
7. rooster
8. the lady vanishes
9. Lioness
10. omni shambles
11. Eyepatch
12. Some Like It Hot

Date de sortie : 17 octobre 2025 / Label : Matador / Pays d’origine : Angleterre

Avec cinq albums en autant d’années, bar italia est certainement l’un des groupes les plus prolifiques de la nouvelle scène rock britannique, mis aussi l’un des plus excitants. On les connaissait Noisy, les voici Arty, avec un disque dont le titre fait référence à « Certains l’aiment chaud », le film de Billy Wilder sorti en 1959 avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, qui raconte l’histoire d’un groupe de musiciens en cavale, embarqués dans une aventure rocambolesque. Tout comme ce film, le résultat ne manque certainement pas de chaleur, en démarrant au quart de tour sur l’incendiaire « Fundraiser » où le chant de Sam Fenton évoque étrangement celui de Robert Smith à l’époque de « In Between Days ». Mais tout fonctionne à trois sur la plupart des titres : Nina Cristante, Jezmi Tarik Fehmi et Sam Fenton se complètent à merveille lorsqu’il s’agit d’entonner un couplet ou un refrain, l’un après l’autre ou à l’unisson sur « Marble Arch », un titre plus posé (et ce n’est pas le seul) qui témoigne aussi de l’évolution de bar italia en termes de compositions.

Un album sous influence certes, mais qui regorge de moments de grâce comme le single « Omni Shambles » ou le plus Post-Punk « Eyepatch » (là encore, le son de Cure n’est pas bien loin, mais plutôt celui de leurs débuts). « Some Like It Hot » est un disque tendu qui va souvent droit à l’essentiel, le plus direct et efficace de bar italia à ce jour, ce qui pourrait déjà presque, pour certains fans puristes des premières heures, sonner comme une trahison. C’est surtout le son d’un groupe qui grandit vite et qui pourrait bien, un jour, faire partie de ces formations culte que l’on voudra se vanter d’avoir vu jeune.

« Some Like It Hot » est sans aucun doute un disque plus contrasté que ses prédécesseurs, avec un son parfois plus clair que par le passé sur des titres qui prennent leur temps comme « Bad Reputation », « Plastered », « The Lady Vanishes » ou « Lioness ». Ils n’oublient pas pour autant leurs racines et repartent sans cesse à l’assaut sur des morceaux incisifs et saturé, dans un esprit très 90’s où le spectre de Sonic Youth revient sans cesse (« Cowbella », « Rooster »).