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EMILIE SIMON – Mue (2014)

EMILIE SIMON - Mue (2014)

1. Paris j’ai pris perpète
2. Menteur
3. Encre
4. The Eye of the Moon
5. Quand vient le jour
6. Les étoiles de Paris
7. Des larmes
8. Le diamant
9. Perdue dans tes bras
10. Les amoureux de minuit

Date de sortie : 17 mars 2014 / Label : Barclay / Pays d’origine : France

En écoutant ‘Menteur’, le dernier single d’Emilie Simon, on s’était dit que cette fois on n’allait peut-être pas la suivre avec autant d’entrain dans ses aventures. Il faut dire qu’on la retrouvait dans ce morceau sous un visage différent, plus ‘chanson’, et surtout assez loin de l’électronique recherchée de ses débuts. Mais ça, c’était avant d’avoir écouté ‘Mue’ dans son ensemble, un disque où le terme ‘chanson’ trouve effectivement toute sa place puisque ce disque est presque intégralement chanté en français, mais on y découvre de nombreuses saveurs complémentaires les unes des autres qui en font une œuvre variée et cohérente.

A vrai dire, elle n’aurait pas pu trouver meilleur titre, puisque cette ‘mue’ est non seulement musicale mais elle représente également une nouvelle étape dans la carrière d’Emilie Simon, dont le dernier album, ‘Franky Knight’, était encore marqué par les souvenirs du passé. On peut donc y percevoir une évidente intention de mettre les choses à plat et de repartir sur de nouvelles bases. Et ce carnet de voyage musical était peut-être le meilleur choix pour continuer à explorer de nouveaux horizons son tout en se détachant des nombreuses étiquettes  qu’elle s’est vue attribuer au cours de la dernière décennie, de Björk à Kate Bush.

‘Mue’ n’a rien à voir avec tout cela, tout d’abord dans son instrumentation, qui repose beaucoup plus sur « l’humain » que par le passé. C’est un album très orchestré qui semble avoir été composé aux quatre coins du monde, à l’inverse de ‘The Big Machine’ qui était la bande-son du séjour New-Yorkais d’Emilie Simon. C’est donc avec ‘Paris j’ai pris perpète’, une déclaration d’amour à notre bonne vieille capitale que débute ce voyage. Mais le disque évolue rapidement vers des sonorités plus chaleureuses, au rythme des percussions, notamment l’ambiance plus latine de ‘Menteur’ et encore plus celle d’Encre’ sur fond de Salsa cubaine. Ce morceau ne délaisse pas pour autant la marque de fabrique d’Emilie Simon sur les chœurs où sa voix s’envole.  Même constat pour la ballade Folk qui suit, ‘The Eye Of The Moon’, où chaque instruments vient progressivement s’ajouter à la guitare acoustique qui ouvre cette chanson, pour terminer sur un final presque totalement électronique.

‘Quand Vient Le Jour’ est probablement un titre où se retrouveront plus les fans de ‘The Big machine’, par son ampleur et son lyrisme, même si là encore toute la musique repose bien plus sur des guitares électriques et arrangements de cordes. ‘Les Étoiles De Paris’ nous offre un bel interlude au piano, avant que ‘Des larmes’ ne vienne définitivement enfoncer le clou avec son orchestration très ample, telle une musique de film à mi-chemin entre les compositions d’Ennio Morricone et les influences latines citées précédemment.

Mais le voyage ne s’arrête pas là. Si quelques notes laissent supposer un détour vers l’Orient sur ‘Le Diamant’, cette impression se confirme sur ‘Perdue Dans Tes Bras’, un titre qui va puiser son inspiration dans des musiques plus traditionnelles venues d’Asie. Cela explique peut-être pourquoi Emilie Simon pose avec un coiffure qui évoque un peu celle d’une Geisha sur la pochette de l’album, et les paroles inscrites sur sa peau peuvent  également rappeler ‘The Pillow Book’, un film de 1996 avec Ewan McGregor dont le thème est lié au Japon, et où l’héroïne écrit des poèmes sur la peau de son amant.

Quoiqu’il en soit Emilie Simon pavient sans mal à nous captiver de bout en bout sur ce disque où elle se réinvente une fois encore. Sous la simplicité apparente de ses nouvelles chansons se cachent de nombreux trésors. Inutile de dire que les quelques doutes émis avant la sortie de l’album sont depuis bien longtemps envolés, largement assez pour affirmer « Emilie, j’ai pris perpète »…

Pour plus d’infos :

Lire l’interview d’Emilie Simon, le 3 novembre 2014
Les Folies Bergère, paris, lundi 3 novembre 2014 : compte-rendu / galerie photos
Showcase Fnac Ternes – Paris, mercredi 26 mars 2014 : galerie photos

‘Franky Knight’ (2011)
Interview d’Emilie Simon, le mardi 20 décembre 2011

Lire la chronique de ‘The Big Machine’ (2009)
Interview d’Emilie Simon, le 18 septembre 2009

Le Casino de Paris, dimanche 17 janvier 2010 : compte-rendu / galerie photos

Voir la galerie photos du concert au Point Ephémère, le jeudi 17 septembre 2009

‘L’Olympia’ (2007)
‘Végétal’ (2006)
‘La Marche De L’Empereur’ (2005)
‘Emilie Simon’ (2003)

L’Olympia, Paris, mardi 19 septembre 2006 : compte-rendu / galerie photos

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