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OKKERVIL RIVER – I Am Very Far (2011)

OKKERVIL RIVER - I Am Very Far (2011)1. The Valley
2. Piratess
3. Rider
4. Lay Of The Last Survivor
5. White Shadow Waltz
6. We Need A Myth
7. Hanging From A Hit
8. Show Yourself
9. Your Past Life As A Blast
10. Wake And Be Fine
11. The Rise

Date de sortie : 9 mai 2011 / Label : Jagjaguwar / Pays d’origine : Etats-Unis

En quelques années, les Texans d’Okkervil River se sont forgés une réputation de nouveaux héros de l’Americana, grâce à quelques albums à la fois sombres et intenses (‘Black Sheep Boy’), lyriques et fédérateurs (‘The Stage Names’). Mais depuis la sortie de ‘The Stand Ins’ en 2008, composé de chansons enregistrées pendant les sessions de son prédécesseur, le silence commençait à se faire long, trop long. Il faut dire qu’entre temps Will Sheff, tête pensante du groupe, n’a pas chômé, enchaînant les collaborations avec les New Pornographers, Norah Jones à l’écriture et enfin Roky Erickson à la production. Une expérience qui l’a certainement marqué, car après avoir travaillé sur ce disque qui fut nominé pour un Grammy Award, celui-ci a décidé d’appliquer ses nouvelles compétences de producteur à son propre groupe.

Le résultat est surprenant, inattendu, différent. A vrai dire on a presque du mal à reconnaître Okkervil River à la première écoute, car cette production ultra-présente marque, et tranche radicalement avec les précédents albums du groupe. Mais cela n’a rien d’une mauvaise nouvelle, car Will Sheff ne se cache pas simplement derrière sa console ou de superflus effets. C’est un grand, très grand songwriter qui a pris le temps de se ressourcer avant de sortir ce disque qui, s’il sonne différemment, ne déroge pas à la règle des œuvres de son groupe : lyrique, intense, fédérateur…

On entend ainsi beaucoup plus de sons synthétiques que pas le passé, notamment sur ‘The Valley’ qui ouvre l’album, et c’est un choix certainement volontaire, une déclaration à l’auditeur : ‘nous allons te proposer autre chose’. ‘I Am Very Far’… Ils n’ont pas tort, car ‘Piratess’ continue dans cette lignée, mais on comprend aussi rapidement que le groupe n’a rien perdu pour autant de sa verve, de son entrain, qu’il pousse d’ailleurs autant que possible sur des morceaux dans l’ensemble très rythmés, comme ‘Rider’, dont les breaks évoquent étrangement ceux des New Pornographers avec qui Will Sheff a travaillé.

Il y a dans l’ensemble quelque chose de très enjoué dans ce disque, malgré le ton toujours un peu affecté du chant et les deux cerbères qui montent la garde sur cette inquiétante pochette. Ainsi de l’entraînant ‘White Shadow Waltz’ au mélancolique ‘Show Yourself’, en passant par la plus ‘classique’ mais pourtant épique We Need A Myth’ (avaec ses nombreux arrangements de cordes), on sent le groupe monter en force jusqu’au bouquet final, l’implacable ‘Wake And Be Fine’ dont on ne se lasse pas.

A l’écoute de ce disque, on ne peut que constater et admirer le chemin parcouru et la constante évolution de ce groupe qui  réinvente aujourd’hui l’Americana avec ses propres codes. A l’image du reste de leur discographie : indispensable.

Titres conseillés : The Valley, Piratess, Rider, White Shadow Waltz, We Need A Myth, Show Yourself, Wake And Be Fine.

Pour plus d’infos :

Interview – Paris le vendredi 30 mars 2018

Chroniques :

‘Away’ (2016)
‘The Silver Gymnasium’ (2013)
‘The Stand Ins’ (2008)
‘The Stage Names’ (2007)
‘Black Sheep Boy’ (2005)

Lire l’interview d’Okkervil River, le mercredi 30 mars 2011

Voir la galerie photo du concert à la Maroquinerie, paris, le lundi 23 mai 2011
La Maroquinerie, Paris, vendredi 8 février 2008 : compte-rendu / galerie photos

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