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THE SMASHING PUMPKINS – Oceania (2012)

THE SMASHING PUMPKINS - Oceania (2012)1. Quasar
2. Panopticon
3. The Celestials
4. Violet Rays
5. My Love is Winter
6. One Diamond, One Heart
7. Pinwheels
8. Oceania
9. Pale Horse
10. The Chimera
11. Glissandra
12. Inkless
13. Wildflower

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Date de sortie : 19 juin 2012 / Label : Martha’s Music / Pays d’origine : Etats-Unis

Ça fait un moment qu’il nous l’annonce, Billy, son nouvel album. Pas peu fier de son travail d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’après lui du meilleur album des Smashing Pumpkins depuis ‘Mellon Collie And The Infinite Sadness’. Rien que ça. Et oui, on le savait déjà, il a justement le ‘melon’ Mr. Corgan. En revanche ça nous embête toujours autant, voire plus encore que sur Zeitgeist, qu’il appelle encore son groupe les Smashing Pumpkins, puisque même Jimmy Chamberlin a quitté le navire. Voici donc le nouvel opus de l’hyper mégalo et despotique Billy Corgan et de son groupe de mercenaires qui n’ont qu’à bien se tenir. Soit, mais là où on pouvait avoir quelques craintes, c’est justement en ce qui concerne la qualité d’Oceania. Il faut dire que les chansons dévoilée sur le net au compte-goutte pendant la réalisation de son projet ‘Teargarden by Kaleidoscope’ n’avaient rien de bien rassurant, un Rock psychédélique qui cachait surtout une panne sèche d’inspiration.

Ce disque aurait donc pu passer à la trappe, mais bon, avec ou sans ses membres, l’évocation des Smashing Pumpkins que l’on a tant adulés pendant les années 90 était une tentation trop forte. Et qui l’eut cru ? Il est bon cet album, très bon même. Alors tout de suite, arrêtons la comparaison avec les chef-d’œuvres des années 90 qui n’a pas vraiment lieu d’être, tant le line-up a changé. ‘Oceania’ ne sera sans doute pas un classique dont on parlera encore dans 20 ans, mais ça ne l’empêche pas de regorger de tubes et de s’imposer grâce à une énergie retrouvée. Pourtant c’est plutôt malin de sa part d’afirmer qu’il s’agit du meilleur depuis Mellon Collie… parce que certains n’ont peut-être pas aimé le différent ‘Adore’, ni ‘Machina’ qui annonçait le déclin, et forcément encore moins ‘Zeitgeist’. Alors vu comme ça, oui, c’est vrai, il a raison…

Comme le groupe a toujours aimé le faire, on débute avec du lourd, le puissant ‘Quasar’ qui donne le ton d’une partie de ce disque et renoue avec le son des débuts, bien que la production actuelle soit encore plus grosse. Puissance et distorsion sont donc au rendez-vous, et des solos de guitare qui ne sont pas sans rappeler ceux de James Iha sur ‘Gish’.  Une belle entrée en matière relayée – et surpassée – par l’excellent ‘Panopticon’ qui possède toute la fougue d’un titre de ‘Siamese Dream’. Au bout de deux titres on se dit que ce vieux roublard, beaucoup décrié ces dernières années, a finalement réussi son pari, notamment celui de refaire vivre un groupe à lui tout seul.  Même le jeune Mike Byrne à la batterie qui n’a guère plus de 20 ans, remplace avec brio Jimmy Chamberlin, avec un jeu relativement similaire.

C’est certainement dans les passages les plus Rock que les Smashing Pumpkins s’en sortent le mieux. ‘The Celestials’, plus calme dans sa première moitié, s’impose encore par un son de guitare décoiffant sur la fin. Puis dans la seconde moitié de l’album Billy Corgan change de cap. Il met d’abord les claviers plus en avant (‘One Diamond, One Heart’), l’ensemble est plus Pop et ça marche, car ça nous rappelle ce qu’il sait fait de mieux ‘en solo’, on se souvient de chansons telles que ‘Eye’ qui se trouvait sur le Best Of des Smashing, ‘Rotten Apples’. Là où ça ne va pas, c’est lorsque Billy Corgan s’enfonce dans des ballades moins inspirées, comme ‘Pinwheels’ où la bassiste Nicole Fiorentino tente de jouer les D’Arcy. Puis le titre ‘Oceania’, emblématique des problèmes d’égo de Billy Corgan, du haut de ses 9 minutes et 6 secondes, pendant lesquelles se succèdent le meilleur (les 3 premières minutes, à mi-chemin entre New Wave et Rock), et le beaucoup moins bon : un break Folk insipide de 2 minutes, avant de repartir sur des claviers atmosphériques, pour laisser la place à un final très psychédélique qui veut peut-être copier Pink Floyd, on n’en est pas trop sûr, mais c’est poussif.

Les claviers remettent quand même le cheval en selle sur ‘Pale Horse’, puis tout repart dans un élan Rock très entraînant (‘The Chimera’, ‘Glissandra’). Même si les deux derniers titres, et surtout le final plus dispensable ‘Wild Flower’, passent assez inaperçus, il semble bien au Billy Corgan ait rempli son contrat : faire exister à lui seul les Smashing Pumpkins, et au vu des épisodes précédents, c’était inespéré. Il ne doit pas être peu fier de son bébé…

Titres conseillés:  Quasar, Panopticon, The Celestials, My Love is Winter, One Diamond, One Heart, Pale Horse, The Chimera, Glissandra

Pour plus d’infos:

Chroniques:

Siamese Dream (1993)
Mellon Collie And The Infinite Sadness (1995)
The Aeroplane Flies High (Box Set – 1996)
Adore (1998)
Rotten Apples, The Smashing Pumpkins Greatest Hits (2000)
Zeitgeist (2007)

Lire la chronique de Mary Star Of The Sea (Zwan – 2002)
The Future Embrace (Billy Corgan – 2005)

Lire le compte-rendu du concert de Zwan à la Cigale, Paris, le dimanche 9 février 2003

http://www.smashingpumpkins.com/
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SMASHING PUMPKINS - Siamese Dream (1993)BILLY CORGAN - The Future Embrace (2005)ZWAN - Mary Star Of The Sea (2003)

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