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THE SMASHING PUMPKINS – Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun. (2018)

THE SMASHING PUMPKINS - Shiny and Oh So Bright, Vol. 1 / LP: No Past. No Future. No Sun. (2018)1. Knights of Malta
2. Silvery Sometimes (Ghosts)
3. Travels
4. Solara
5. Alienation
6. Marchin’ On
7. With Sympathy
8. Seek And You Shall Destroy

Date de sortie : 16 novembre 2018 / Label : Napalm Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Nous n’avions pas été tendres le dernier album des Smashing Pumpkins sorti en 2014, mais était-ce bien un album des Smashing Pumpkins ? Tout le problème était là : depuis la séparation du groupe en 2000, Billy Corgan n’a eu cesse de tenter de raviver la flamme à lui seul, pour un résultat très aléatoire et toujours bien en deçà de ce que fut ce groupe majeur des années 90, et « Monuments to an Elegy » était l’album de trop. On pouvait pardonner les errances d’un « Zeitgeist » (2007) pourtant bourré de bonnes intention, et « Oceania » sorti en 2012 comprenait de très bons titres. Mais tout ça c’était plutôt Billy et son backing band à géométrie variable, et ce nouvel album inespéré est la démonstration parfaite que les Smashing Pumpkins ne sont rien sans leurs vrais membres.

Certes, D’arcy Wretzky n’est pas de la partie et on ne peut que le déplorer, car c’est peut-être le petit détail qui fait que 10ème album ne rentrera pas au panthéon du groupe de Chicago, mais il ravive grandement ses couleurs. Quand on pense que pendant des années Billy Corgan a refusé de jouer ses vieux tubes en concert, arguant que ça ne l’intéressait pas, qu’il était hors de question de regarder vers le passé, s’entêtant à jouer devant des fans plutôt frustrés de nouvelles compositions de moins en moins bien accueillies, il a finalement dû se dire qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. C’est ainsi que se sont passées ces retrouvailles, avec une tournée américaine dans laquelle Billy Corgan, James Iha, Jimmy Chamberlin et Jeff Schroeder, bassiste du groupe depuis 2008, se sont lancés avec un plaisir retrouvé à jouer les hits d’antan, un vrai Best Of. Et l’expérience leur a tellement plu qu’ils ont décidé de retourner en studio avec Rick Rubin derrière la console.

Ils débarquent aujourd’hui avec un album court et tendu, qui démarre sur une intro où une drôle de voix de canard nous entonne des « wowo wowo wow wo… » … Pas de doute : Billy’s back, et pour de vrai cette fois-ci. « Knight Of Malta » est un titre particulièrement étonnant, assez éloigné des standards du groupe, avec des chœurs Soul en arrière-plan qui pourraient laisser craindre le pire mais qui s’avèrent particulièrement efficaces. Quand le groupe enchaîne sur « Silvery Sometimes (Ghosts) » qui ressemble beaucoup à « 1979 » on se prend même à rêver d’un retour parfait.

Non, ce n’est pourtant pas le cas, car sur ce disque – trop court mais dont le titre laisse supposer une suite – tous les morceaux ne possèdent pas la force et l’inspiration de cette entrée en matière, mais ils ont l’avantage d’être tous plutôt directs et bien construits, sans faute de goût criante et surtout un parti pris pour un retour aux guitares lourdes et saturées, notamment le single « Solara » qui pourrait sonner comme une chute de l’album « Machina / The Machines Of God ».

On ne vous fera pas miroiter ce que ce disque n’est pas, mais en l’espace de 8 titres le groupe s’est remis sur la bonne voie, celle d’une musique dont on ne le croyait plus capable et avec un plaisir de jouer assez évident, et ça, c’est une excellente nouvelle.

Pour plus d’infos:

Chroniques:

Oceania (2012)
Siamese Dream (1993)
Mellon Collie And The Infinite Sadness (1995)
Adore (1998)

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