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SHEARWATER – Interview – Paris, vendredi 26 février 2016

Depuis plus de 10 ans Shearwater nous envoûte avec ses albums poignants, lyriques et rêveurs. L’œuvre d’un amoureux de la nature, Jonathan Meiburg – le seul membre constant et auteur/compositeur du groupe – qui met aujourd’hui face à ses responsabilités son pays, les Etats-Unis, à travers un album engagé et musicalement bercé par les années 80 qui marque une nouvelle ère dans la carrière du groupe.

SHEARWATER - Interview - Paris, vendredi 26 février 2016

Shearwater existe déjà depuis plus de 10 ans, mais malgré tes affinités envers la nature et la planète, tu n’avais jamais sorti de disque aussi engagé jusqu’ici. Peux-tu me dire ce qui a déclenché cette décision, contre quoi protestes-tu ?

Jonathan Meiburg : « Animal Joy » était un disque qui parlait surtout de ma propre vie, ce que je n’avais jamais vraiment fait auparavant, j’avais plutôt une vision plus large des choses. C’était un disque très personnel et celui-ci l’est aussi mais d’une autre manière parce que je voulais me mettre en contexte en tant que Nord-Américain, citoyen des Etats-Unis, quoique cela veuille dire… J’ai entendu une interview de David Bowie qui remonte à 1980 dans laquelle il décrit son disque « Scary Monsters » comme une musique de protestation sociale, et j’ai trouvé que c’était une façon très intéressante d’aborder cet album parce que je n’y avais jamais pensé ainsi auparavant. Donc j’ai recommencé à l’écouter et je me suis rendu compte que c’était vraiment un disque de protestation sociale. Mais ce n’est pas le genre d’album avec des slogans que l’on te martèle ou qui te dit quoi penser. Je voulais vraiment faire un disque comme ça, un album indirectement engagé qui aborde certaines des pathologies, des maladies que l’on peut trouver aux Etats-Unis et que l’on trouve dans d’autres endroits aussi mais chaque lieu a sa propre version. Nous avons la nôtre aux Etats-Unis et ce « Jetplane & Oxbow » parle beaucoup de cela.

En parlant de David Bowie, il nous a quittés quelques semaines avant la sortie de cet album. Sa disparition a-t-elle pris une résonance particulière pour toi ?

Jonathan Meiburg : Oh je pense que ça a frappé tout le monde bien plus qu’on ne pouvait l’imaginer. Mais c’était vraiment étrange pour nous parce que pour cette tournée nous avions appris son album « Lodger » pour en jouer une ou plusieurs chansons chaque soir. Ça fait des mois que nous avions commencé, je me disais que c’était quelque chose de fun à faire en tournée, mais quand il est mort nous avons ressenti quelque chose de très différent en jouant les chansons.

Et pour le public aussi j’imagine…

Jonathan Meiburg : Au début ça m’a fait un peu peur, je me suis dit que je ne devrais peut-être pas le faire, mais le public aussi bien que nous avons pris beaucoup de plaisir durant ces moments-là, c’était très émotionnel, donc je suis content d’avoir continué. Mais la raison pour laquelle je voulais jouer ce disque est liée à un voyage que j’avais fait l’an dernier dans le cadre d’un livre sur l’Amérique du Sud sur lequel je travaille. Quand je suis rentré de voyage j’ai passé un moment très difficile, je voulais juste m’asseoir dans un coin de ma chambre et me cacher, et je crois qu’écouter « Lodger » encore et encore m’a rouvert au monde. La façon dont il sonnait, un peu perdu, me faisait sentir que c’était ok d’être si désorienté, du coup je l’étais moins.

Pour revenir à ton nouveau disque « Jet Plane and Oxbow », d’où vient ce titre, que signifie-t-il ?

Jonathan Meiburg : J’étais en avion, entre Austin et New York où je vis, et j’ai regardé par le hublot. Nous passions juste au-dessus du Mississipi ; dans la partie basse de la rivière il y a ce que l’on appelle les lacs Oxbow. Quand le fleuve traverse des lieux très plats il forme des nœuds qui parfois se croisent et forment des lacs. Donc du ciel on voit cette forme, un lac parfait qui a l’air artificiel mais qui est en fait très vieux. Et en regardant ce très beau cercle d’eau j’ai vu un autre avion qui allait dans la direction opposée et qui passait juste au-dessus. Ces deux images ensemble, l’une technologique et l’autre étant ce paysage naturel et très ancien ont formé une très belle combinaison pour moi.

Au-delà d’un disque engagé, « Jetplane & Oxbow » sonne également comme un disque désespéré par moments, un sentiment que l’on retrouve sur des chansons telles que «’Only Child’. Quel est ton sentiment envers notre futur, nous les hommes ?

Jonathan Meiburg : Qui sait ! Heureusement pour toi et moi nous avons encore cette discussion aujourd’hui. Un jour ou l’autre tout ce qui a vécu sur cette terre a fait son temps et disparaît. C’est notre futur, mais quand cela arrivera-t-il ? C’est difficile à dire… J’ai l’impression que nous détruisons tout à une telle vitesse, pas nécessairement parce que nous sommes mauvais mais parce que nous ne pouvons pas nous en empêcher ! Il y a de quoi être pessimiste. Cependant prédire ce qui arrivera à l’avenir est un bon moyen d’avoir tort. J’espère que d’une manière ou d’une autre nous parviendrons à trouver le bon équilibre pour cette planète, en l’utilisant sans la détruire… On verra bien !

Sur ce disque tu explores des sonorités plus électroniques, proches des années 80, pourquoi as-tu fait ce choix, ta façon de composer a-t-elle changé ?

Jonathan Meiburg : Je voulais que ce disque représente spécifiquement l’année 1980, c’était là l’idée. C’est une époque dont je me souviens à peine, je n’avais même pas quatre ans, donc ce n’est pas de la nostalgie, mais il y a plusieurs disques sortis à cette époque que j’admire, comme « Scary Mosnters », « Metal Box » de Public Image Limited, « Three » de Peter Gabriel. Ce sont tous des albums qui mélangent les nouvelles technologies qui faisaient tout juste leur apparition dans l’enregistrement sonore, mais elles n’avaient pas encore pris l’ascendant. C’était une période de transition. Et ces instruments font vraiment de très beaux sons, ça ne crisse pas. Bizarrement, ils ont un son plus naturel que d’autres qui sont venus plus tard. Donc je vois cette époque comme l’aube d’une grande transformation et je trouve que c’est un peu là où nous nous trouvons aujourd’hui. En 1980 il y avait à la fois beaucoup de peur et d’optimisme, la guerre froide n’était pas encore terminée mais il y avait aussi cette idée que la technologie allait révolutionner notre façon de vivre, mais personne ne savait encore comment. Nous vivons quelque chose de similaire aujourd’hui. Je voulais regarder le présent depuis là-bas, si cela a du sens, en utilisant cette époque comme une métaphore acoustique.

SHEARWATER - Interview - Paris, vendredi 26 février 2016Tu as travaillé sur cet album avec Brian Reitzell (compositeur de renom qui a travaillé sur The Virgin Suicides, Lost in Translation, The Bling Ring… ndlr). Peux-tu me dire de quelle façon il a été impliqué dans ce projet ?

Jonathan Meiburg : Le producteur du disque est Danny Reisch, et je veux m’assurer que son nom ne soit pas oublié en route parce qu’il travaille depuis longtemps avec nous, mais Brian est plus connu. Nous lui avons apporté le disque pendant une dizaine de jour après avoir déjà beaucoup travaillé dessus et il y a ajouté quelques-uns de ces fabuleux instruments qu’il possède. Je voulais utiliser sa sensibilité parce qu’il fait principalement de la musique pour le cinéma donc il possède un regard très cinématique. Il apporte beaucoup de profondeur et de portée à la musique. Je voulais donner ce ton au disque, comme s’il s’agissait d’un film. Il a vraiment apporté ça. Il aime aussi beaucoup l’époque dont nous parlions et il a beaucoup d’appareils qui datent des années 80, sans compter sur le fait qu’il a une grande connaissance musicale, dont ce fut facile de construire tout ça avec lui.

Tu parlais des Etats-Unis, et justement à ce sujet je pense qu’il faut parler de la chanson ‘Quiet Americans’. Les paroles sont sans équivoque : « I can’t help it / If all the world is ending / If all the life is gone / Still, you’re calling out this name / Where are the Americans? ». Essaies-tu de mettre l’Amérique face à ses responsabilités?

Jonathan Meiburg : Peut-être un peu, oui. Je voulais refléter la façon dont on voit ça de l’extérieur. J’ai passé beaucoup de temps en dehors du pays pour mes recherches pour mon livre. C’est évidemment impossible pour moi d’avoir le regard d’un étranger mais j’en ai eu un aperçu et ça doit être assez déroutant parce que les Etats-Unis apparaissent comme un pays qui offre tant d’opportunités et en même temps tellement ignorant. Ça pourrait être tellement mieux. Les USA pourraient faire beaucoup de bonnes choses qu’ils ne font pas, c’est extrêmement frustrant, donc la chanson reflète ça d’une certaine façon.

Et j’ai vu le clip qui renforce ton propos… Tu t’es vraiment fait raser le crâne pour cette vidéo, il semble que oui !

Jonathan Meiburg : Oui je l’ai fait ! La femme qui me coupe les cheveux dans ce clip est en fait ma coiffeuse dans la vie ! J’aimais vraiment son apparence et le gamin que l’on voit à la fin c’est son fils.

J’imagine que tu laisses à chacun la liberté d’interpréter ce clip ?

Jonathan Meiburg : Je pense qu’il y a plusieurs interprétations et je les aime toutes donc je laisse ça aux gens. Quoi qu’il en soit mon personnage est dans le pétrin !

Il y a en fait deux chansons dont le titre fait directement référence aux Etats-Unis, car il y a aussi ‘Wildlife in America’ que je vois comme une protestation envers le comportement parfois va-t-en-guerre de ton pays.

Jonathan Meiburg : Oui, c’est le cas. ‘Wildlife in America’ est aussi le titre d’un livre de Peter Matthiessen qui est l’un de mes auteurs préférés. Sur l’album « The Snow Leopard » j’avais pris un autre titre d’un de ses livres. C’était encore un petit clin d’œil à son attention. Le titre te donne un point de référence, mais comme je le disais les chansons elles-mêmes ne sont pas des slogans politiques. Les Etats-Unis sont tellement à l’écart d’une certaine manière qu’il est facile de se perdre et d’oublier que le reste du monde existe, mais en même temps ils injectent des montants faramineux dans des dépenses militaires pour intervenir dans des endroits que souvent nous ne comprenons pas. Ou cela est fait sans avoir l’accord ou la compréhension de la population. Personne ne sait en Amérique ce que fait l’armée… On ne sait pas ! Donc c’est très troublant de penser qu’il y a quelque part toutes ces machines qui font je ne sais même pas quoi, en ton nom, plus ou moins, implicitement en tout cas. C’est marrant parce qu’il y a ces deux énergies conjointes en ce moment aux Etats-Unis, l’une étant une méfiance et une haine du gouvernement et l’autre étant cette vénération de l’armée, ce qui est très étrange parce que l’un devrait annuler l’autre. L’armée n’est rien sans le gouvernement d’une façon ou d’une autre les gens ne voient pas cela ainsi, c’est très bizarre. J’aimerais que le problème soit l’inverse, que l’on se méfie plus de l’armée et que l’on se fasse une meilleur idée du gouvernement, parce que si nous détruisons le gouvernement nous nous ferons surtout du mal à nous-mêmes. Cela dit mon père était un employé fédéral, il a travaillé pour l’agence américaine de protection environnementale toute sa vie, donc ma perception du gouvernement fédéral est différente de celle de nombreuses personnes.

Et après avoir sorti ce disque, as-tu subi toi aussi des critiques de l’intérieur envers ton message ?

Jonathan Meiburg : Non !… Pas encore en tout cas ! Le fait que ce soit moi qui le dise ne donne pas de force particulière au message. Ce que je voulais surtout c’était que ce disque parle à d’autres personnes qui se sentent peut-être comme moi mais qui auraient peur d’être les seules, et pour leur dire qu’elles ne le sont pas.

Tu voyages beaucoup entre tes albums pour tes recherches sur les oiseaux ?

Jonathan Meiburg : Oui, l’année dernière j’étais en Amérique du Sud, au Guyana.

Y-a-t-il un lien entre tes recherches et ta musique ?

Jonathan Meiburg : Je dirais que la recherche est un récepteur et la musique un transmetteur. Je suis allé dans ces endroits dont on connaît peu de choses parce que je voulais apprendre. Tu te retrouves dans une situation où tu es totalement incapable, complètement à la merci des gens qui te guident et qui t’aident à connaître ce lieu. Avec une oreille de musicien tu te mets naturellement dans cette position.

Et d’où vient cette passion pour les oiseaux ?

Jonathan Meiburg : En 1997 j’ai reçu une bourse universitaire de la Thomas J Watson Foundation (https://watson.foundation/ , ndlr). Ils financent chaque année une quarantaine d’étudiants en les envoyant sur des projets d’un an dans des lieux à travers le monde où ils ne sont jamais allés auparavant. Et c’est à toi de créer ton projet. Le mien traitait de la vie communautaire sur les lieux reculés de la planète, donc je me suis rendu dans des endroits très éloignés tout autour du monde pendant un an, juste pour voir comment vivaient les gens. Je suis allé sur les Iles Malouines où j’ai rencontré quelqu’un qui faisait une enquête sur la faune de cette région. Il y a beaucoup d’îles en fait dans les Malouines, environ 750 ! Donc nous sommes allés dans beaucoup de ces îles à la recherche d’une drôle d’espèce d’oiseau de proie, le caracara austral, un peu un mélange entre un faucon et un corbeau (photos ici, ndlr). Ils sont de la famille des faucons, très malins, sociables, curieux… Ils sont presque comme les gens. Cette expérience a été tellement fascinante pour moi que ce fut mon entrée dans le monde des oiseaux. Il y a aussi des pingouins, des albatros et toutes sortes d’oiseaux spectaculaires là-bas.

Et le livre que tu as sorti récemment parle de ces oiseaux ?

Jonathan Meiburg : Il parle du caracara, pas seulement de cette espèce mais toutes celles qui vivent en Amérique du Sud. Ce sont des vestiges d’une époque où l’Amérique était encore séparée du reste du monde. Pendant plus de 30 millions d’années ce continent a produit sa propre faune et flore, comme une planète parallèle pendant très longtemps, jusqu’à assez récemment en fait. Ces oiseaux viennent de cette époque. Il n’y a aucun corbeau en Amérique du Sud, cette espèce les remplace.

SHEARWATER - Interview - Paris, vendredi 26 février 2016Comme tu écris sur le sujet, es-tu considéré comme un spécialiste, fais-tu par exemple des conférences dans des universités ?

Jonathan Meiburg : Ça arrive de temps en temps mais pas tellement en fait. Je me suis arrêté avant d’avoir un doctorat, à la maîtrise, parce que sinon j’aurais dû arrêter la musique pour continuer dans ce domaine et je ne voulais pas faire ça. Mais écrire ce livre m’a donné la chance de faire les deux. Mais je dois t’avouer que très peu de gens sont intéressés par les caracaras. Je pense que je peux compter sur les doigts d’une main ceux qui font des recherches sur cette espèce. Et j’espère attirer un peu l’attention sur eux parce qu’ils sont aussi intéressants que les corbeaux ou les perroquets. Ils sont très spéciaux mais peu connus.

Et en même temps cet album est d’une certaine manière ce que tu as fait de plus éloigné de ce monde naturel, c’était une façon de renforcer ton propos ?

Jonathan Meiburg : Ah ! Peut-être, je n’y avais pas pensé. Je savais que je voulais faire un disque excitant à écouter et à jouer en concert. Les textures les plus calmes sont plus enterrées au fond du disque, mais je dirais qu’il y a beaucoup de profondeur, nous avons énormément travaillé pour lui donner de l’immédiateté mais aussi des détails que tu ne découvres qu’après des écoutes répétées. Nous avons passé bien plus de temps là-dessus avec cet album que tous les autres auparavant.

Je voulais également te parler du groupe, il y a eu pas mal de changements parmi les membres ces dernières années. Est-ce difficile de maintenir l’harmonie, la motivation nécessaire ou l’argent pour que tout le monde reste ?

Jonathan Meiburg : Tu ne peux garder le même groupe pendant 15 ans au niveau auquel nous sommes sans aucun changement, c’est impossible. Les gens changent, ils se marient ou ont des enfants. Thor a joué avec Swans. Il y a quelques années j’ai totalement changé le line-up sur « Animal Joy », et au début ça me faisait peur, je me demandais si ça allait détruire ce qu’était le groupe mais je n’ai pas le sentiment que ce fut le cas. Le noyau dur est resté je pense.

Je vous ai vus il y a deux ans à la Flèche d’Or et c’est là que j’ai découvert que le groupe n’était plus le même, mais c’était un excellent concert.

Jonathan Meiburg : Ah oui, il n’y avait que des hommes dans le groupe je crois à ce moment-là.

Non, il y avait Jesca Hoop !

Jonathan Meiburg : Oh oui avec Jesca c’est vrai ! Elle est super, et elle a aussi participé au disque. Mais dans le line-up actuel nous avons maintenant deux femmes et c’est la première fois. Nous avons une excellente bassiste qui joue de la basse sans frettes et une claviériste, Emily Lee, qui fait également les chœurs. Puis Lucas le guitariste est avec moi depuis un moment et nous avons un nouveau batteur, Josh Halpern, qui est un ami de Danny qui a produit l’album et aussi joué de la batterie avec Other Lives.

Pour terminer j’aimerais bien savoir ce que tu penses des disques engagés qui ont été fait dans le passé ? Etaient-ils superbes, ou vains ?

Jonathan Meiburg : Difficiles à faire ‘bien’ en tout cas. La meilleure sorte de musique engagée est celle où tu peux te voir et en déceler la complexité et l’ambiguïté, sans diviser le monde de façon manichéenne. En tout cas la musique engagée ne devrait pas rendre le monde plus simple mais plus intelligible.

Oui, ce sont des disques qui te font réfléchir.

Jonathan Meiburg : Oui, ou qui reflètent la réalité de la vie. Tu sais, on a tout le temps des idées contradictoires dans la tête, ce sont toujours des choses qui s’opposent mais qui sont vraies en même temps. La vie est ainsi, il faut faire avec. Et l’art qui reflète ça est sans doute ce qu’il y a de plus vrai pour nous. Mais le plus important c’est que les gens gardent l’esprit ouvert autant que possible et ne tombent pas dans un nationalisme simpliste. Le danger est là.

Un grand merci à Jonathan Meiburg et Shearwater, à Marine Armand pour avoir rendue cette interview possible ainsi qu’à toute l’équipe de Pias France.

Pour plus d’infos :

Lire la chronique de ‘Jetplane & Oxbow’ (2016)
Galerie photos du concert au Point Ephémère, le 26 février 2016

Chroniques:

‘Fellow Travelers’ (2013)
‘Animal Joy’ (2012)
‘The Golden Archipelago’ (2010)
‘Rook’ (2008)
‘Palo Santo’ (2006)

La Flèche d’Or, Paris – mardi 6 mai 2014 : galerie photos
Le Nouveau Casino, Paris, vendredi 19 février 2010 : compte-rendu / galerie photos
La Maroquinerie, Paris, vendredi 11 septembre 2008 : compte-rendu / galerie photos
La Maroquinerie, Paris, vendredi 27 octobre 2006 : Compte-rendu / galerie photos.

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