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The Divine Comedy : « Je voulais faire un album qui sonne vraiment bien sur vinyle »

Six ans après un « Office Politics » sur lequel il semblait s’être beaucoup amusé, Neil Hannon, l’homme orchestre derrière The Divine Comedy, est de retour avec « Rainy Sunday Afternoon ». Sur ce  treizième album plus intimiste, l’amour des cordes et la poésie sont encore au rendez-vous, mais désormais au service de thèmes plus personnels qui n’ont pas rendu pour autant l’Irlandais plus grave ou mélancolique. L’affable dandy a abordé avec le sourire les thèmes de ce nouveau répertoire composé au fil du temps, et commenté non sans humour l’évolution de son écriture tout au long de sa carrière.

The Divine Comedy - Interview - Paris, jeudi 19 juin 2025
The Divine Comedy © Kevin Westenberg

L’atmosphère de ton nouvel album est assez mélancolique et intime, bien plus que sur le précédent, « Office Politics », qui était bercé d’humour. Quel a été le point de départ de ce projet ?

Eh bien, c’est toujours une question difficile, parce que je ne sais jamais vraiment quand commence et se termine un album, et quand démarre un autre. J’ai toujours un réservoir de chansons qui traînent, et je ne fais que les enrichir. Et puis, quand je me décide enfin, je me dis que je ferais mieux d’en faire un album. Je regarde alors ce tas de chansons, et je me dis que certaines pourraient aller ensemble et former la base d’un album, mais que d’autres pourraient former une partie d’un autre, et certaines se recoupent entre plusieurs albums possibles. Donc, ça m’a pris un certain temps pour vraiment décider ce que j’allais faire. L’autre idée que j’avais en tête était littéralement à l’opposé de cet album. Mais finalement, je pense que tout est parti de « I Want You ». Je l’ai arrangé et j’avais en tête d’enregistrer à Abbey Road, comme nous l’avions fait pour beaucoup de morceaux de Wonka, avec le même ingénieur. Je voulais que ce soit somptueux, orchestral et que ça sonne bien sur vinyle. Peu m’importe que les gens l’écoutent sur vinyle. Je voulais juste enfin faire un album qui sonne vraiment bien sur vinyle, et que « I Want You » en soit en quelque sorte le modèle. Et il y avait d’autres chansons que j’ai réarrangées pour qu’elles s’y adaptent. Je me suis souvenu d’Achilles et je me suis demandé si ça marcherait, parce qu’elle existe depuis environ 10 ans, et ce fut le cas ! J’en ai ensuite écrit quelques autres, et c’était prêt.

« Le morceau « Achilles » s’inspire du poème « Achilles in the Trench » , écrit par Patrick Shaw-Stewart en 1915. Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce poème, et comment a-t-il influencé la chanson ? »

C’est un peu le fruit du hasard. J’ai lu un article sur lui et son poème dans le journal en 2014, à l’occasion du centenaire du début de la Première Guerre mondiale. J’ai aimé cette poésie et j’ai commencé à écrire des paroles qui correspondaient à la mélodie que j’avais en tête. Et là un étrange chevauchement s’est produit. Je me sentais vieux, puis je l’ai regardé, mort à 22 ans ou quelque chose comme ça. Je devrais donc juste me taire et m’estimer heureux. Il faisait allusion à la guerre de Troie, il y a plusieurs milliers d’années, j’ai aimé la façon dont cela représentait l’incroyable passage du temps et le fait que nous ne sommes tous que de petits points sur cette ligne temporelle.

Tes albums précédents abordaient des thèmes contemporains, comme les banquiers en 2010 ou la vie au bureau en 2019, ironiquement sorti peu avant la pandémie.

Oui c’est assez ironique. Eh bien, j’aime à penser que je l’ai fait juste à temps !

The Divine Comedy © Kevin Westenberg
The Divine Comedy © Kevin Westenberg

Dirais-tu que ce nouvel album reflète plus profondément l’état actuel du monde, notamment sur « Down the Rabbit Hole » ?

J’aime bien cette idée. Mais cet album ne parle pas vraiment de tout ça. C’est plutôt un disque très personnel, dans l’ensemble, mais on ne peut jamais échapper à ce qui se passe dans le monde. C’est particulièrement difficile en ce moment, ça nous envahit sans cesse. C’est pour ça que j’ai laissé ces chansons figurer sur mon album, parce que ça m’affectait personnellement.

Sur « Rainy Sunday Afternoon », on a l’impression que tu associes tes angoisses personnelles au poids du monde qui t’entoure, et peut-être aussi à un désir discret de tout ignorer. Est-ce une interprétation juste ?

Oui, c’est un peu ça. C’est certainement une façon de l’interpréter. Je suppose que je faisais en quelque sorte le contraste entre avoir une dispute avec ma femme et être prêt à montrer mes failles et à admettre que j’avais peut-être tort à la fin de la chanson. Et j’aimerais que les pouvoirs en place puissent faire preuve d’un peu plus de vulnérabilité. C’est ce genre de sentiment que l’on ressent après une dispute, quand on est tout agité et qu’on a l’impression que tout va mal, et c’est juste le reflet de ça.

Des morceaux comme « Mar-a-Lago by the Sea » sont ouvertement politiques. Était-ce un choix délibéré ou ces thèmes sont-ils apparus naturellement au fur et à mesure que tu écrivais ?

Je me souviens avoir écrit « Mar-a-Lago by the Sea » dans mon carnet, peut-être que je trouvais que ça ressemblait à une station balnéaire à l’ancienne, comme Weston-super-Mare. C’était la dernière chanson que j’ai composée pour l’album, à l’approche des élections, et je me suis imaginé Donald Trump dans une cellule de prison, pensant avec nostalgie à sa magnifique maison. Ça me plaisait de parler de sa maison répugnante parce qu’elle représente en quelque sorte tout ce qu’il est et ce qu’il incarne : la superficialité, la cupidité, la vulgarité. Donc ça marche. Et j’essaie de rendre en même temps la musique légèrement écœurante.

Les autres chansons ne sont pas aussi politiques mais plus personnelles. Celle qui m’a le plus marqué est « The Last Time I Saw the Old Man ». Elle est manifestement influencée par le décès de ton père ?

Oui, c’est une observation brutale de ses dernières années et de sa vie à la maison, tout cela était assez sinistre. Parfois, il vaut mieux dire les choses de manière très brutale, sans détour, sans aucune narration, sans aucune conclusion, parce qu’il n’y en a pas, il n’y a rien à dire. Je me contente donc de dire ce que j’ai vu, et j’espère qu’entre les paroles et la musique, on arrive à comprendre cela. La profondeur vient de l’ensemble.

« All the Pretty Lights » est une magnifique évocation des Noëls de l’enfance, des voyages et des découvertes. Comment ces souvenirs personnels ont-ils trouvé leur place dans la musique ?

Je suppose qu’essayer de se souvenir de détails de son enfance fait partie intégrante du processus qui consiste à penser à ses parents, à penser à sa fille, et à essayer de se rappeler comment c’était quand on était jeune. J’avais le titre « All the Pretty Lights » en tête depuis des lustres, et ce n’est que vers la fin que je me suis dit : « Ah oui, cette étrange escapade familiale à Londres, où il y avait des lumières de Noël partout, c’était incroyable.» J’avais sept ans, et j’ai fait le lien entre les deux. J’avais toujours eu l’intention d’écrire une chanson à ce sujet, parce que c’était plus ou moins la chose la plus excitante qui me soit jamais arrivée… plus que la musique pop ! Parce que rien n’est plus excitant que ce qui l’est quand on est enfant, surtout Noël. Je n’avais jamais pris l’avion et je n’étais jamais sorti d’Irlande à l’époque, et tout cela était tout simplement époustouflant. Et je suppose que le titre parle en partie de cette légère tristesse que l’on ressent en sachant qu’on ne revivra jamais ce genre d’excitation incroyable. Mais heureusement je dis à la fin de la chanson : « Mais tu sais, tu peux en quelque sorte le revivre à travers tes enfants, et c’est tout aussi important qu’ils ressentent ce que tu as ressenti, n’est-ce pas ? »

Ta fille Willow chante sur les chœurs de « Invisible Thread » et elle joue également dans son propre groupe. Comment vis-tu le fait qu’elle poursuive sa propre carrière musicale ?

C’est fantastique. Je suis très fier. C’est tellement mieux que toutes ces carrières ennuyeuses. En fait non, j’aurais été très fier si elle avait été comptable, mais peut-être pas autant ! (rires) C’est merveilleux, surtout qu’elle compose de bonnes mélodies, avec son camarade de groupe, Eduardo, et ensemble, ils forment un duo indie cool.

Oui, qui s’appelle Burglar. C’est plutôt rock alternatif. Elle ne suit pas forcément tes traces.

Oui, mais tout cela est influencé par la musique avec laquelle j’ai grandi. Sonic Youth, Pixies, Nirvana… Je n’étais pas très Nirvana en fait, mais tu vois ce que je veux dire. Et j’ai dit à Eduardo « tu sais, certaines chansons ressemblent un peu à Bloc Party ou Franz Ferdinand », et il m’a répondu « non, Gang of Four ! ». Et là je me suis dit « Oh, d’accord, tu es bien plus cool que ça ! ».

Il y a un fil conducteur qui traverse l’album, c’est l’amour, tour à tour passionné, mesuré et romantique. Ta vision de l’amour a-t-elle évolué dans tes compositions au fil des ans ?

Eh bien, elle est moins mêlée au sexe…

Dans les années 90 ?

Je ne pensais qu’à ça, mais c’est à peu près tout ce à quoi pensent les gens dans la vingtaine… Ou peut-être était-ce seulement moi ! (rires)

Tu as des anecdotes très drôles à ce sujet sur les textes qui accompagnent rééditions de tes albums…

Oh, tant mieux. Tu sais, quand on a fait la tournée du 30ème anniversaire et qu’on a joué tous les albums, il y a quelques paroles dans « Casanova » où je m’efforce délibérément d’étouffer le micro, en me disant « je ne suis pas sûr de pouvoir dire ces choses-là » ! Oh, c’est embarrassant… C’est en partie lié à l’évolution du temps et à la politique sociale, mais c’est aussi parce que j’ai 53 ans et que j’ai juste l’air d’un vieux pervers.

Oui, tu ne peux plus chanter tout à fait les mêmes chansons aujourd’hui.

Exactement ! Je n’ai jamais pensé à ça en les écrivant, je ne me suis jamais dit « un jour, tu seras vieux et tu seras gêné de le dire » !

Sur une note plus légère, parlons de « The Man Who Turned Into a Chair » (L’homme qui s’est transformé en chaise). Est-il vrai qu’il s’inspire d’une remarque de ta femme ?

Eh bien, c’est possible… je pense que je l’ai un peu inventé ! Mais oui, je crois qu’on m’a dit que si je restais assis plus longtemps, je ne ferais plus qu’un avec la chaise. Mais c’est en partie aussi une question de vieillissement et de jeunesse, la vitalité de la jeunesse qui disparaît un jour, tu t’assois et tu ne te relèves plus jamais. Et puis, dans le deuxième couplet, c’est comme si, peut-être que quand je mourrai, je reviendrai sous la forme d’un bel oiseau, et je pourrai, tu sais, plonger et piquer et retrouver toute mon énergie, ce serait bien, non ? Parce que je ne peux certainement pas le faire maintenant.

J’avais compris qu’il y avait un lien avec le fait que tu regardes du cricket tout le temps.

Le cricket est une excuse fantastique pour rester assis dans un fauteuil !

Est-ce que le détour que tu avais pris avec The Duckworth Lewis Method te manque parfois ? Pourrait-il y avoir davantage de musique sur le thème du cricket à l’avenir ?

Thomas dit que oui, mais je n’en suis pas si sûr ! Ce sont deux détours extraordinaires, et c’était tellement important que je les prenne. (Thomas Walsh était l’autre moitié de The Duckworth Lewis Method, le duo avec lequel ils ont sorti deux albums, ndlr). Pour l’instant, je n’en ressens pas particulièrement le besoin. Je ne sais pas, parfois il faut juste faire confiance à son intuition et à son instinct pour savoir quoi faire ensuite. Et qui sait, peut-être qu’à la fin de cette tournée, je me dirai : « Et si on faisait un album sur le cricket maintenant ? »

Quand on s’est rencontrés, on voulait juste écrire des chansons ensemble. On n’y avait jamais pensé, mais ça n’a jamais vraiment marché. Et puis, on s’est dit : « Et si on écrivait un album sur le cricket ? Parce qu’on aime ça. » C’était la chose la plus stupide au monde. Et justement, ça avait quelque chose de merveilleux, tu vois, cette absurdité, ce qui est une bonne chose, parce que j’essaie toujours de faire des choses qui ont un sens, et parfois, ça finit par être fatigant.

The Divine Comedy © Kevin Westenberg
The Divine Comedy © Kevin Westenberg

En ce qui concerne les choses qui ont un sens, tu as participé à My Lovely Horse Rescue (une organisation de protection qui sauve, soigne et place dans de nouveaux foyers les animaux abandonnés ou maltraités, fondée par sa compagne Cathy Davey). Je ne sais pas à quel point tu es impliqué aujourd’hui, mais crois-tu que cela influence ta vision du monde, et ton écriture ?

Eh bien, je suis en quelque sorte marié à la mafia ! Parce que c’est la vie de Cathy, et que tous ces animaux sont là, tous autour de moi. Nous avons 150 animaux sur notre terrain, et beaucoup de bénévoles aussi. Et moi, je ne fais rien… Je parle parfois à quelques cochons, parce que j’apprécie leur compagnie, et je leur joue un petit quelque chose. Mais dans l’ensemble, je suis un observateur, et suis là en esprit, en première ligne. L’essentiel, c’est que je passe plus de temps avec les animaux qu’avec les humains. Nous avons quatre chiens, et ils sont en quelque sorte ma famille. Ce que j’essaie de dire, c’est que lorsque je me retrouve soudainement de retour dans le monde extérieur, certaines des choses que font les gens et qui les intéressent me laissent complètement indifférent, et je me dis : « Oui, mais pourquoi ?… » Tu commences à tout remettre en question… Qu’est-ce qui fait que notre espèce doit porter des vêtements à la mode ? Ça n’a aucun sens. Oui, c’est ce genre de raisonnement.

Tu as enregistré l’album avec un orchestre à Abbey Road, et même si tu n’as pas une formation classique au sens formel du terme, tu as une excellente maîtrise de l’orchestration et des influences de la musique classique. Peux-tu nous parler de ton expérience et de ce qu’elle apporte à ta musique que d’autres méthodes ne peuvent pas apporter ?

J’ai beaucoup expérimenté avec l’orchestration. J’ai essayé d’arriver à un point où il ne s’agit plus vraiment d’ajouter des cordes ou des cuivres pour embellir les choses. Ils font partie intégrante du son. L’arrangement comprend des cordes, des cuivres, une guitare, une batterie, une basse, ce sont toutes les pièces du puzzle. Et parfois, ça fonctionne mieux que d’autres. Pour un album tel que celui-ci, je n’ai pas utilisé de synthétiseur. Ça ne marche tout simplement pas, ce n’est pas une question de préférence personnelle, alors que sur « Office Politics », je ne pouvais pas me passer des synthés et parfois même de guitares saturées. La guitare la plus bruyante de cet album se trouve peut-être sur « Down the Rabbit Hole ».

Oui, cet album est très intime comparé à tes dernières œuvres.

Et je trouve ça plus émouvant, vraiment.

Après 30 ans de carrière musicale, comment fais-tu pour que tes compositions restent fraîches et surprenantes, aussi bien pour toi que pour les autres ?

Je ne me sens pas frais. Je pense que la seule façon d’y parvenir est d’essayer de progresser, d’améliorer ce que l’on fait constamment. Par exemple, avoir des arrangements plus parfaits, pas nécessairement plus complexes, mais simplement plus adaptés aux sentiments exprimés par les chansons, afin qu’elles soient plus assurées. C’est difficile. Au début – ce n’est pas que je critique mes premiers travaux – il fallait savoir faire tout ça. Mais souvent, j’essayais d’enfoncer le clou en ajoutant toujours plus d’éléments. C’était très amusant, et cela donnait un son très excitant. Mais je suppose que maintenant, je suis plus intéressé par le fait d’enlever des éléments, de laisser de l’espace et de ne faire les choses que pour une raison précise, et non pas simplement pour ajouter une cerise sur le gâteau.

Et est-ce que cela t’arrive de réévaluer tes anciennes chansons sous un nouveau jour, en particulier pendant les concerts ?

Malheureusement, quand tu pars en tournée tous les trois ou quatre ans, tu réévalues constamment ton répertoire, tu réapprends en quelque sorte les morceaux, tu les réarranges, tu essaies de les chanter à nouveau. Récemment, nous avons fêté notre 30ème anniversaire et sorti un coffret, et j’ai dû vraiment me faire violence pour y arriver, car revisiter tout ça n’est pas mon passe-temps préféré ! Ce n’est pas parce que je n’aime pas ça. Ça n’a rien à voir avec ça. Ça me ramène juste un peu trop à cette époque, et parfois, on n’a pas envie d’y retourner. C’est comme si quelqu’un me renvoyait à l’école… Je ne veux pas y retourner ! (rires) C’était donc parfois assez difficile, mais aussi parfois fantastique. Il y avait des choses que j’avais plus ou moins mises de côté et légèrement oubliées, et elles sont revenues meilleures que dans mon souvenir. C’était donc vraiment positif, et je suppose que cela m’a aidé pour la suite. Garder à l’esprit tout ce que j’ai fait jusqu’à présent aurait pu être un problème au moment de composer de nouvelles chansons. J’aurais pu me sentir complètement perdu. En quoi suis-je vraiment doué ?  À quoi suis-je destiné ? Mais finalement, ce que j’aime, c’est simplement écrire des chansons.

Beaucoup de groupes ont perduré, mais beaucoup d’autres ont arrêté puis sont revenus récemment, comme Pulp avec leur nouvel album. C’est le dernier exemple en date, mais c’est un très bon album. As-tu le sentiment d’appartenir à cette génération des années 90, ou t’es-tu toujours senti à part ?

Eh bien, je ne peux pas vraiment m’en dissocier, parce que j’étais vraiment là ! Et j’écoutais ce que faisaient les autres autour de moi. Je me souviens avoir écouté Suede, Saint Etienne, Pulp, et Blur dans une certaine mesure, et m’être demandé : « Où dois-je aller maintenant ? ». Je me suis rendu compte que je m’intéressais à la musique Easy Listening et aux rythmes des années 60, je me suis dit que je connaissais tout ça, que je pouvais vraiment le faire. J’avais très envie de me lancer. Les deux premiers albums étaient vraiment sympas, mais je me suis dit que c’était le moment ou jamais, alors je me suis lancé. Les deux premiers albums étaient vraiment sympas, mais le moment était venu de se lancer. Donc, si la Britpop n’avait pas existé, je n’aurais peut-être pas connu le même succès.

Peut-être, lorsque tu as commencé avec « Fanfare for the Comic Muse », t’es-tu rendu compte que ce n’était pas la bonne direction à prendre et que tu avais besoin de quelque chose de plus ?

Honnêtement, je ne savais vraiment pas dans quelle direction j’allais. C’était juste du rock Indie-Schmindie, nerveux et typique de la fin des années 80. Les autres membres du groupe sortaient tout juste de l’école. On faisait juste beaucoup de bruit. Et ce n’est que lorsqu’ils ont commencé à déprimer à Londres et sont partis à l’université que j’ai enregistré « Liberation ».

C’était une libération, oui !

C’était fantastique. Je pouvais faire tout ce que je voulais, sans avoir à écouter personne. J’écoutais la musique de Michael Nyman, et je pouvais en mettre un peu dans la mienne. C’était un peu comme si je pouvais garder ce sentiment pour toujours et le faire revivre encore et encore.

Propos recueillis à Paris, le jeudi 19 juin 2025.

Un grand merci à Neil Hannon ainsi qu’à Léola de Pias France pour avoir rendue cette interview possible..

Pour plus d’infos:

Chroniques :

Office Politics (2019)
Foreverland (2016)
Bang Goes The Knighthood (2010)
Victory For The Comic Muse (2006)
Absent Friends (2004)
Regeneration (2001)

The Duckwoth Lewis Method – Sticky Wickets (2013)

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