THE NEW EVES - The New Eve Is Rising (2025)

1. The New Eve
2. Highway Man
3. Cow Song
4. Mid Air Glass
5. Astrolabe
6. Circles
7. Mary
8. Rivers Run Red
9. Volcano

Date de sortie : 1er août 2025 / Label : Transgressive / Pays d’origine : Angleterre

On ne compte plus les groupes originaux venus de Brighton. A l’instar de Bat For Lashes il y a près de 20 ans, The New Eves nous présentent leur propre version de d’une musique Indie spectrale et chamanique, mais pas sous l’air Pop et rêveur de Natasha Khan, car le quartet composé de Violet Farrer, Nina Winder-Lind, Kate Mager et Ella Oona Russell marie avec détermination poésie et punk, pour un résultat particulièrement original.

C’est un peu le versant alternatif de The Last Dinner Party, dans la même mouvance néo-romantique et pourtant très éloigné à la fois, en raison de leur intransigeance et de leur refus de tomber dans des modèles trop évidents. Leur son mêle folk païen, krautrock et punk avec du violoncelle, de la flûte et des harmonies vocales brutes.

Une veine tribale se dégage de leurs compositions qui prennent souvent la forme d’une étrange incantation médiévale. Si la musique de The New Eves n’était pas amplifiée, elle ressemblerait effectivement à un rite d’antan sur des titres tels que l’étonnant « Cowsong », son violon dissonant et son chant influencé par la technique vocale suédoise du kulning, ou le choral « Astrolabe ». Mais guitare et basse électriques sont bien présentes, et même très nerveuses sur le rugueux « Highway Man ».

« The New Eve Is Rising » est un véritable festival psychédélique où Patti Smith, The Velvet Underground, Black Country, New Road et la PJ Harvey de « Rid of Me » semblent assis à la même table. Un disque court et viscéral, constamment au bord de l’explosion sur des morceaux tels que « Mary » qui, après une première partie folk et acoustique s’envole dans une transe totalement envoûtante. Et derrière on sort les flûtes sur « Rivers Run Red », à mi-chemin entre Jethro Tull et Robin des Bois ! Et ce violon encore une fois hors de contrôle sur le titre final « Volcano » qui fait étrangement écho à « They Suffocate At Night de Pulp » (« Freaks » – 1987). Cette grand-messe punk rock folklorique et forestière ne vous laissera pas de marbre.