Vous êtes ici
Accueil > Chroniques > THE LAST DINNER PARTY – Prelude to Ecstasy (2024)

THE LAST DINNER PARTY – Prelude to Ecstasy (2024)

THE LAST DINNER PARTY - Prelude to Ecstasy (2024)

1. Prelude To Ecstasy
2. Burn Alive
3. Caesar on a TV Screen
4. The Feminine Urge
5. On Your Side
6. Beautiful Boy
7. Gjuha
8. Sinner
9. My Lady of Mercy
10. Portrait of a Dead Girl
11. Nothing Matters
12. Mirror

Date de sortie : 2 février 2024 / Label : Island Records / Pays d’origine : Angleterre

Il y a parfois des groupes qui font couler beaucoup d’encre avant même d’avoir sorti un disque. Depuis bientôt un an, on entend beaucoup parler de The Last Dinner Party et pourtant on ne sait pas grand-chose sur elles. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Très peu d’informations ont précédé leur soudaine apparition. C’est par le biais de vidéos de concerts judicieusement proposées par l’algorithme d’une célèbre plateforme de vidéos en ligne que nous avons découvert les shows endiablés de The Last Dinner Party, encore appelé à l’époque The Dinner Party. Et pourtant nos premières recherches furent vaines : aucun single, pas de maison de disque, rien, si ce ne sont ces concerts filmés à la volée, au smartphone, où groupe et public semblent s’en donner à cœur joie.

Nous nous doutions que ce secret bien gardé n’allait pas en rester un bien longtemps et peu de temps après la nouvelle est enfin tombée : le 19 avril 2023 The Last Dinner Party dévoile son premier single. Et quel single ! L’incendiaire « Nothing Matters » s’est propagé comme une traînée de pour dans tous les médias. Son clip baroque constitue lui aussi la première pierre de l’édifice que les Anglaises s’apprêtaient à bâtir.

La chanteuse Abigail, les guitaristes Emily et Lizzie, la claviériste Aurora et la bassiste Georgia auraient donné naissance au groupe sur les bancs de l’université à Londres en 2021, et trouvé un nom « inspiré par l’idée d’un immense dîner de débauche où les gens se réunissaient pour célébrer un banquet hédoniste ». Si tout était encore à faire, l’identité du groupe était déjà posée. Comme un antidote à la terne période de confinement qui s’achevait, le groupe s’est exactement lancé dans ce qu’il avait envisagé, à la recherche d’un univers haut en couleurs, bercé par une imagerie forte, une part de le romantisme et une certaine grandiloquence.

Leur soudain succès leur a valu d’être rapidement taxés d’êtres des « Industry plants », c’est-à-dire un groupe fabriqué de toutes pièces, poussé par un gros label. Si le label de poids est bien là (Island/Universal) et le plan promo bien ficelé, l’année passée par le quintet à écumer des scènes de plus en plus grandes a de quoi justifier leur authenticité, surtout après les avoir vues, bien avant la sortie de cet album au Reeperbahn Festival en septembre 2023 puis à Paris deux mois plus tard.

Le bien nommé « Prelude to Ecstasy » représente donc le moment de vérité pour The Last Dinner Party dont tous les membres sont crédités à l’écriture et à la composition. Le disque produit par James Ellis Ford (Arctic Monkeys, Blur, Foals, Florence + the Machine…) parvient à capter l’essence du groupe, ses nombreuses références à la poésie de Kate Bush, au Glam de David Bowie, mais aussi à la Pop baroque de Florence + The Machine avec qui elles partagent de nombreux points communs. Porté par son single rouleau compresseur « Nothing Matters », l’album a pourtant bien plus à offrir qu’un tube. Après une ouverture orchestrale qui prévient déjà l’auditeur qu’il ne s’agira pas là d’un énième album de Britpop, The Last Dinner Party ouvre les festivités sur le très 80’s « Burn Alive ». Abigail Morris porte à merveille son costume de leader d’un groupe très complémentaire chez qui l’on peut déceler également la fantaisie d’un Queen sur le clip de « My Lady of Mercy ».

Les six titres qui n’avaient pas encore été révélés s’avèrent être à la hauteur des attentes, notamment l’enjoué « The Feminine Urge » ou le très lyrique « Beautiful Boy » où la guitariste Emily Roberts joue aussi de la flûte. On se délecte encore de « Sinner » avec ses couplets pop et saccadés façon Sparks et son riff de guitare sur un refrain que n’aurait pas renié Wet Leg (tiens, d’autres Industry plants, paraît-il !), précédé de l’intermède « Gjuha » chanté en Albanais par la claviériste Aurora Nischevi.

Chaque écoute de l’album révèle son lot de surprises et de découvertes. Si les influences sont nombreuses on s’étonne de voir à quel point elles sont judicieusement exploitées. Un véritable hommage à 60 ans de culture rock britannique. Qu’elles soient vouées à être adulées ou détestées, un constat s’impose : The Last Dinner Party va faire du bruit ! « Prelude To Excstasy » est une fête qui ne demande qu’à être partagée.

Pour plus d’infos :

https://www.thelastdinnerparty.co.uk/
https://www.facebook.com/TheLastDinnerParty/
https://www.instagram.com/thelastdinnerparty/
https://twitter.com/lastdinnerparty

Vous aimerez aussi…

Laisser un commentaire

Top