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FLORENCE + THE MACHINE – How Big, How Blue, How Beautiful (2015)

FLORENCE + THE MACHINE - How Big, How Blue, How Beautiful (2015)

1. Ship to wreck
2. What kind of man
3. How big, how blue, how beautiful
4. Queen of peace
5. Various storms & saints
6. Delilah
7. Long & lost
8. Caught
9. Third eye
10. St jude
11. Mother

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Date de sortie : 1er juin 2015 / Label : Island – Universal – Barclay / Pays d’origine : Royaume-Uni

Le départ en fanfare de ‘Lungs’ en 2009 avait provoqué le succès aussi rapide qu’énorme de Florence Welch, à tel point que la suite (‘Ceremonials’) ne pouvait ni rivaliser avec son prédécesseur, ni satisfaire tout le monde. C’est un peu tout le dilemme lorsque l’on écoute sa musique, entre le plaisir assumé de savourer son chant et les doutes émanant de toute la mécanique mercantile qui accompagné sa montée en puissance. En 2011 la jeune diva de l’Indie Pop semblait déjà relativement inaccessible et les années qui ont suivi l’on vue s’embarquer dans des projets avec des ‘stars’ aux antipodes de ce que l’on écoute (Calvin Harris, Avicii & David Guetta), ce qui laissait bien évidemment craindre un retour ultra mainstream, mais surtout sans saveur.

Si ‘Ceremonials’ laissait effectivement présager ce virage mainstream, il reste pourtant un album très efficace que l’on écoute encore aujourd’hui. Mais quatre ans plus tard on ne savait pas s’il fallait attendre ce troisième opus avec crainte ou excitation. Le premier single ‘What Kind Of A Man’ qui bénéficia pour sa sortie d’un clip habilement mis en scène était plutôt accrocheur, court et nerveux, avec un riff de guitare assez Rock. Mais il annonçait déjà la couleur, c’est-à-dire que Florence s’éloignait encore un peu plus de l’univers un peu mystique qui accompagnait ses premières chansons. D’autres titres ont alors fait surface avant la sortie, dont le moins passionnant ‘St. Jude’, mais surtout les chansons ‘Ship To Wreck’ et ‘Delilah’. Premier constat : oui, Florence + The Machine s’est engagée dans une voie beaucoup plus grand public, mais si ces deux derniers titres sont plutôt sans surprises dans leur forme, ils sont extrêmement efficaces et surtout – ouf ! – de bon goût.

Une première approche rassurante vite confirmée par l’écoute de l’album. Le titre ‘How Big, How Blue, How Beautiful’, très choral et bercé de cuivres poursuit dans la même veine, avec un final très baroque. Le tout est savamment orchestré, indéniablement taillé pour les stades sans qu’elle y perde pour autant de sa personnalité. Car en tous points, ‘How Big, How Blue, How Beautiful’ est un album de rupture, musicale d’un part et romantique de l’autre, puisque le thème central du disque repose autour de ses déceptions amoureuses. On l’entend évidemment sur ‘What Kind Of Man …loves like this ?’. Il y a beaucoup de rancœur, de colère et de mélancolie dans ses textes malgré le côté généralement assez rhytmé de la musique. On retrouve cette idée de rupture sur la pochette beaucoup plus dépouillée du disque où elle pose simplement sur une photo en noir et blanc, avec juste le nom de Florence (bien que ‘The Machine’ apparaisse toujours sur la tranche du disque).

Arrivé à ‘Queen Of Peace’ on entre enfin totalement dans cet album qui prend alors des couleurs avec cette chanson plus proche de celles de ‘Lungs’. On se rend surtout compte que Florence vient d’enchaîner d’affilée quatre tubes imparables. Et ça ne s’arrête pas là. Si le rythme retombe sur un ‘Various Storms & Saints’ moins mordant, sa machine parfaitement huilée se relance sur ‘Delilah’. Après cette déferlante de hits potentiels la seconde partie du disque semble forcément un peu moins captivante . On a plus de mal à se laisser porter par ‘Long & Lost’ et ‘St. Jude’; Caught bénéficie d’un très bon refrain mais reste un poil en deçà des titres précédents ; puis ‘Third Eye’ reprend des allures lyriques chères à Florence Welch mais donne l’étrange impression qu’elle essaie de faire un titre choral à la façon d’Arcade Fire (dont les deux derniers albums ont été produit par Markus Dravs qui est également iciu aux commandes), ce qui ne l’empêche pas d’être très entraînant. ‘Mother’ se rapproche d’un ‘Lover To Lover’ (sur ‘Ceremonials’). C’est un titre aux influences plus Soul probablement bien placé pour clôturer l’album avec son bouquet final, même s’il n’est pas aussi jubilatoire qu’un bon vieux ‘You’ve Got The Love’.

Pour conclure ‘How Big, How Blue, How Beautiful’ est surtout un disque bien nommé, parce qu’il est indéniablement plus ‘gros’ et marque une nouvelle ère dans la carrière de Florence + The Machine… Mais où est donc passée la harpe ? Eh bien si vous avez l’édition Deluxe, vous l’entendrez sur ‘Make Up Your Mind’, l’un des titres en bonus qui sont globalement très bons, notamment ‘Which Witch (Demo)’. L’impression de perte d’originalité est compensée par la force de ses chansons. Et puis sa voix est toujours là, perçante, dynamique. Tant que Florence + The Machine saura faire cohabiter sa notoriété et des compositions de qualité, on sera encore et toujours prêt à la suivre. C’est gros, c’est bleu?… C’est beau!

Titres conseillés : à peu près tous !

Pour plus d’infos:

‘MTV Unplugged (CD + DVD – 2012)’
‘Ceremonials’ (2011)
‘Lungs’ (2009)

Le Casino de Paris, mardi 27 mars 2012 : galerie photos
Florence + The Machine au Festival des Inrocks, le samedi 7 novembre 2009 : compte-rendu / galerie photos
Compte-rendu du concert au Bataclan, Paris, mercredi 24 février 2010

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