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JESCA HOOP – Hunting My Dress (2010)

JESCA HOOP - Hunting My Dress (2010)1. Whispering Light
2. The Kingdom
3. Feast of the heart
4. Angel mom
5. Four Dreams
6. Murder of Birds
7. Bed across the sea
8. Tulip
9. Hunting my dress
10. My Boo

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Date de sortie : 3 mai 2010 / Label : Last Laugh Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Il aura fallu attendre le deuxième album de Jesca Hoop avant que la France veuille bien lui tendre les bras. Peut-être parce que cette chanteuse américaine est aujourd’hui installée à Manchester, au Royaume-Uni, une porte ouverte sur l’Europe. Mais ne vous-y trompez pas : sa musique ne se résume ni à un pays, ni à un genre. C’était tout ce qui avait fait la force de son premier album ‘Kismet’, un disque sorti il y a 3 ans qui rassemblait les compositions écrites par la demoiselle au fil des ans, car ce n’est que vers l’âge de 27 ans qu’elle débuta sa carrière. Peu importe, mieux vaut tard que jamais, car ‘Hunting My Dress’ fait plus que confirmer les espoirs portés par son premier essai.

La musique de Jesca Hoop est pleine de couleurs, de contrastes. Tantôt Folk, tantôt Pop, voire World,  elle nous invite à découvrir un univers bien à elle, avec cette fois-ci des titres plus simples à appréhender mais aussi plus affirmés. Le florilège des genres gentiment barré de son premier opus s’est donc calmé pour mettre l’accent sur des compositions plus posées mais aussi plus envoûtantes. C’est le cas de ‘Whispering Light’ qui ouvre l’album; avec ses choeurs qui forment un chant de sirènes auquel il est difficile de résister. Puis ‘The Kingdom’ nous fait comprendre combien sa musique peut-être variée, commençant sur un couplet guitare / chant Folk très posé avant de laisser la place à un surprenant pré-refrain qui, tout en restant calme, laisse apparaître une ambiance presque tribale, aussi bien dans ses percussions que dans le chant.

‘Feast Of The Heart’ est en revanche le versant le plus Rock de Jesca Hoop, avec sa distorsion et une ligne de basse qui rappelle étrangement celle de ‘I Might Be Wrong’ de Radiohead, mais encore une fois un refrain qui met en avant son chant franchement original et captivant. Puis vient la ballade ‘Angel Mom’, là on a envie de la comparer à Kate Bush, par la gravité de son timbre, son refrain choral foudroyant. Tranchant radicalement avec le morceau qui le précède, le bien plus léger ‘Four Dreams’ est quant à lui l’image de la Jesca Hoop un peu plus bohème qui définissait son premier album ‘Kismet’, un morceau où les influences, dont notamment le Blues, fourmillent. Puis vient la belle ballade ‘Murder Of Birds’, interprétée en duo avec Guy Garvey, le chanteur d’Elbow, qui lui a notamment permis de se faire un peu plus connaître au Royaume-Uni, mais qui n’est pas pour autant le morceau le plus marquant, car il est moins surprenant. On lui préférera amplement le plus dansant ‘Tulip’ sur lequel Jesca Hoop dévoile une facette beaucoup plus Pop.

Vous l’aurez compris, l’hétérogénéité semble être le mot d’ordre de Jesca Hoop qui s’efforce de parer ses chansons de nombreuses couleurs. Mais reste à chaque titre un point commun : ce goût pour des chœurs hauts perchés, enchanteurs, qui lorgnent souvent vers les musiques du monde. Plus on écoute ‘Hunting My Dress’, plus ce disque aérien aux délicieuses mélodies s’immisce en nous, pour ne plus nous quitter.

Pour plus d’infos:

Lire l’interview de Jesca Hoop, le lundi 29 mars 2010

La Maroquinerie, Paris, lundi 29 mars 2010 : galerie photos / compte-rendu

http://www.jescahoop.com/

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