LADY LAMB THE BEEKEEPER - Ripely Pine (2013)

1. Hair to the Ferris Wheel
2. Aubergine
3. Florence Berlin
4. Bird Balloons
5. Regarding Ascending The Stairs
6. You Are The Apple
7. Mezzanine
8. Little Brother
9. Crane Your Neck
10. Rootop
11. The Nothing Part II
12. Taxidermist Taxidermist

Date de sortie : 19 février 2013 / Label : Hot Fruit Recordings – Virgin / Pays d’origine : Angleterre

Passé relativement inaperçu au moment de sa sortie en février dernier, le premier album de Lady Lamb The Beekeeper a retenu toute notre attention lors de la prestation live de sa chanteuse en solo, Aly Spaltro, en première partie de Sarah Blasko au mois d’avril au Café de la Danse à Paris. Une belle présence scénique pour ce petit bout de femme qui a parfaitement su adapter ses chansons aux contraintes d’une tournée européenne sans backing band. Mais là où les choses deviennent vraiment intéressantes, c’est en écoutant ce disque où la présence du groupe apporte beaucoup.

Mais même seule elle fait preuve d’un talent évident. Sa musique respire indéniablement l’Amérique, entre influences Country Folk et parfois un peu Soul. On a d’ailleurs dans un premier temps l’impression d’avoir affaire à un disque d’Americana comme il en existe tant. Mais après le calme titre d’introduction ‘Hair to the Ferris Wheel’, ‘Aubergine’ offre déjà un bel aperçu de toute la fantaisie de cette artiste qui peaufine ses compositions en les agrémentant de nombreux instruments, dans le cas présent une section de cuivres qui apporte beaucoup de chaleur à l’ensemble.

Puis elle se lâche : ‘Bird Balloons’ ouvre les portes d’un univers bien plus Rock et nerveux, non seulement grâce à sa guitare plus saturée, mais aussi parce peu à peu cette voix à première vue si douce (proche de Feist sur ‘Florence Berlin ‘) tourne peu à peu au hurlement. Le résultat est très accrocheur, et plus on avance dans l’album, plus Aly Spaltro semble se libérer. ‘You Are the Apple’ est à la fois explosif et particulièrement bien orchestré, avec en prime un final épique porté par des violons.

C’est presque un miracle pour un projet au départ « fait maison », composé dans le vidéo club où elle travaillait après les heures d’ouvertures, d’atteindre une telle aisance et de telles hauteurs. Du coup Lady Lamb The Beekeeper nous délivre un album totalement libéré, entre calme et tempête, tout en conservant toutefois cette atmosphère qui évoque ses racines musicales. Tout cela fait de ‘Ripely Pine’ un disque qui n’a rien de conventionnel, particulièrement généreux (une heure d’écoute) et qui séduit autant par sa variété que son évidente authenticité.