Date de sortie : 19 septembre 2008 / Label : Modular Recordings / Pays d’origine : Nouvelle-Zélande

Avis aux fans des années 80 ! On avait injustement failli la bouder à la sortie de son premier album éponyme à l’automne dernier. Ladyhawke ; derrière le nom de ce kitschissime film des années 80 se cache une jeune artiste néo-zélandaise de 28 ans, Phillipa « Pip » Brown.

Avec un premier single intitulé ‘Paris Is Burning’, sa musique aurait dû vite exploser chez nous… Un titre qui fait revivre les années 80, non pas à la manière d’un Interpol ou d’un Bloc Party, mais plutôt d’une Kim Wilde… Ah ! On vous sent déjà grimacer ! Et pourtant certains d’entre vous ont sans doute la mémoire bien courte… ‘Kids In America’, ‘Cambodia’, c’était tout de même de vrais tubes… Mais là où l’anglaise avait dérapé vers une Pop bien plus douteuse, Ladyhawke conserve tous les atouts d’une artiste qui devrait séduire un public averti et indépendant.

Si son premier album reprend tout les clichés de la Pop 80’s, jusqu’à l’imagerie, avec son brushing et ses clips colorés, ce n’est que pour mieux les exploiter, et, chose surprenante tant cette époque a été décriée, leur donner un nouveau souffle. Finalement c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes.

On lui trouve finalement autant de point communs avec l’efficacité de Blondie, grâce à quelques excellents titres tels que ‘Magic’ ou le tube ‘Back Of The Van’. C’est un véritable plongeon dans le passé, au moins 25 ans en arrière, un temps ou la musique électronique n’en était qu’à ses prémices, avec ses arrangements et nappes de claviers vintage qui pourraient tout autant évoquer les premiers albums de Depeche Mode, mais aussi l’électro-rock déjanté de CSS (‘From Dusk Till dawn’).

Le pari était osé, mais ça marche. Loin d’être aussi futile qu’il n’y paraît, ‘Ladyhawke’ est devenu notre bande-son de cet hiver un peu trop froid. Aussi séduisant que décalé, et surtout assez rare pour le signaler.