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EELS – Blinking Lights and Other Revelations (2005)

EELS - Blinking Lights and Other Revelations (2005)CD 1
1. Theme From Blinking Lights
2. From Which I Came/A Magic World
3. Son Of A Bitch
4. Blinking Lights (For Me)
5. Trouble With Dreams
6. Marie Floating Over The Backyard
7. Suicide Life
8. In The Yard, Behind The Church
9. Railroad Man
10. The Other Shoe
11. Last Time We Spoke
12. Mother Mary
13. Going Fetal
14. Understanding Salesmen
15. Theme For A Pretty Girl That Makes You Believe That God Exists
16. Checkout Blues
17. Blinking Lights (For You)

CD 2
1. Dust Of Ages
2. Old Shit/New Shit
3. Bride Of Theme From Blinking Lights
4. Hey Man (Now You’re Really Living)
5. I’m Going To Stop Pretending That I Didn’t Break Your Heart
6. To Lick Your Boots
7. If You See Natalie
8. Sweet Li’l Thing
9. Dusk: A Peach In The Orchard
10. Whatever Happened To Soy Bomb
11. Ugly Love
12. God’s Silence
13. Losing Streak
14. Last Days Of My Bitter Heart
15. The Stars Shine In The Sky Tonight
16. Things The Grandchildren Should Know

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Date de sortie : 26 avril 2005 / Label : Vagrant Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Il y a seulement deux ans de cela, je voyais bien déjà Eels sur le déclin. Après un ‘Souljacker’ en 2001 dont les meilleurs moments étaient ombragés par quelques longueurs, ces mêmes longueurs prenaient définitivement le dessus sur son successeur, ‘Shootenanny !’ en 2003.

Mais voilà, et pourtant on le savait déjà, Eels n’est pas un artiste comme les autres. Et il nous le démontre aujourd’hui avec le plus risqué de ses albums depuis un bon moment. Risqué, car il s’agit d’un double album, 33 titres, une formule devenue si rare aujourd’hui, surtout pour des raisons ‘commerciales’ que l’on pouvait craindre que cette fois-ci Mark Oliver Everett ‘E’ ne fonce droit dans le mur . Mais ce que l’on ne savait pas en revanche, c’était qu’il ne s’agissait pas simplement d’un exercice de style, mais d’une œuvre longuement préparée et travaillée. Depuis 7 ans en fait. Alors que Eels nous offrait deux albums en demi-teinte, il nous préparait dans l’ombre ce somptueux ‘Blinking Lights And Other Revelations’.

Aujourd’hui Eels accouche donc d’une œuvre difficile, son meilleur disque depuis ‘Electro-Shock Blues’, et la comparaison à cet album ne s’arrête pas là. On y retrouve la même tristesse, la même mélancolie, à l’époque du suicide de sa sœur. Ici il n’est pas aussi clairement question de suicide ou de mort, mais de souvenirs, un peu comme un album de photos d’enfance, ou une autobiographie. L’enfance est fortement présente sur le premier CD, notamment via quelques titres aux paroles poignantes tels que ‘Son Of A Bitch’ (‘Mother could’nt love me, but that didn’t stop me from liking her, she was my mum, and I was no son of a bitch…’). Beaucoup de titres calmes sur lesquels les paroles ont une importance de premier ordre, plus que la musique en elle-même finalement, se succèdent. Des interludes instrumentaux viennent par moment s’intercaler, renforçant l’atmosphère bien tristounette de cet album. Parmi les morceaux un peu plus énervés de ce CD, l’excellent ‘Trouble With Dreams’, le westernien ‘The Other Shoe’, ou encore ‘Going Fetal’. ‘Mother Mary’, quand à lui, nous rappelle ‘Hospital Food’ issu de ‘Electro-Shock Blues’.

Après 17 titres et déjà 48 minutes d’écoute débute le second CD. On pourrait s’attendre au même scénario, et pourtant on peut clairement ressentir une pointe d’optimisme se pointer à l’horizon. On ressent même une certaine nonchalance, par exemple sur ‘Old Shit / New Shit’ (‘I’m tired of the old shit, let the new shit begin…’). Ce genre d’affirmation nous fait comprendre que l’homme est aussi aujourd’hui tourné vers l’avenir, et qu’à l’inverse de ‘Electro-Shock Blues’ qui traitait de la mort, né suite à une succession d’événements dramatiques dans sa vie, ‘Blinking Lights’ est une œuvre qui respire la vie, ou qui, du moins, la désire. E devient carrément positif sur ‘Hey Man Now You’re Really Living’ ou sur le surprenant ‘Sweet Li’l Thing’.

A travers toutes ses confessions si intimes et parfois violentes, Mark Oliver Everett nous offre l’un de ses plus beaux albums. Un album long, en tout cas beaucoup le qualifieront ainsi (93 minutes !), pas franchement tubesque ou fédérateur, mais bourré de poésie. Avis aux amateurs…

Titres conseillés :

CD1 : Theme From Blinking Lights , From Which I Came/A Magic World, Son Of A Bitch, Trouble With Dreams, In The Yard Behind The Church, The Other Shoe

CD2: Old Shit / New Shit, Bride Of Theme From Blinking Lights, Hey Man (Now You’re Really Living), To Lick Your Boots, I’m Going To Stop Pretending That I Didn’t Break Your Heart , Sweet Li’l Thing, Whatever Happened To Soy Bomb

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