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RUPPERT PUPKIN – Run (2016)

RUPPERT PUPKIN - Run (2016)1. Save U
2. Take Care
3. Run
4. Visions
5. O mY Dead
6. How many Lives
7. Everynight
8. Your Sister
9. My Pain
10. Voodoo doll
11. Stay

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Date de sortie : 10 juin 2016 / Label : Microcultures – Differ-Ant / Pays d’origine : France

Derrière Ruppert Pupkin se cache Emmanuelle Destremau, une artiste dont les compétences vont bien au-delà de la musique, puisqu’elle a également tourné dans de nombreux films, écrit des scénarios, réalisé et composé des B.O. de films. C’est peut-être pour cela que le nom de ce projet fait lui-même référence à un personnage de cinéma, celui de Martin Scorsese dans « La Valse des Pantins » (« The King Of Comedy » en version originale).

Originale, la musique de Ruppert Pupkin l’est, justement. Nous sommes même assez étonnés de ne pas l’avoir repérée dans nos radars jusqu’à maintenant, tant son univers répond bien à nos affinités. A l’écoute de « Run », le raccourci le plus rapide serait bien sûr de comparer la demoiselle à PJ Harvey, tout simplement parce qu’elle s’inscrit dans la même lignée Rock féminin alternatif, mais ce disque dégage toutefois plus de délicatesse que de rage comme le faisait PJ Harvey à ses débuts, sans qu’il ne respire pour autant la joie.

Les émotions transmises qui s’enlacent, s’opposent, s’entrechoquent, la rapproche en fait beaucoup plus de Shannon Wright ou de Scout Niblett, en développant une forme de poésie noire entamée sur le vibrant ‘Save U’ où se mettent en place les principaux éléments qui vont faire cet album. C’est un disque qui a été réalisé en autoproduction et il respire effectivement l’indépendance, avançant au rythme des envies de son auteur qui joue principalement de la guitare mais laisse la place à d’autres instruments, comme les quelques notes de claviers qui accompagnent le plutôt touchant ‘Take Care’ puis prennent totalement l’ascendant sur ‘How Many Lives’, où l’on entendra également quelques cordes de violon et violoncelle.

Au-delà de ces variations, Rupert Pupkin développe un univers musical sombre et fort, comme on pourrait aussi l’entendre chez Nick Cave, notamment sur son duo ‘Vodoo Doll’ avec le producteur du disque Pygmy Johnson. Elle y ajoute même, peut-être inconsciemment, une petite touche cinématographique, notamment sur ‘Everynight’ qui ferait une belle chanson de film.  L’envoûtant ‘Stay’ viendra clore l’album en forme de touche finale au piano. Tout au long des 11 titres qui constituent cet album, Ruppert Pupkin nous ouvre les portes d’un univers fort et captivant, à la fois rêveur et direct. Une réussite qui, espérons-le, ne restera pas un secret bien gardé, car cette belle découverte mérite bien plus qu’un simple succès de bouche à oreille.

Pour plus d’infos:

https://www.facebook.com/RUPPERT-PUPKIN-49241922958/
http://www.microcultures.fr/fr/profile/view/ruppert-pupkin

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