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CHELSEA WOLFE – Pain Is Beauty (2013)

CHELSEA WOLFE - Pain Is Beauty (2013)1. Feral Love
2. We Hit a Wall
3. House of Metal
4. The Warden
5. Destruction Makes the World Burn Brighter
6. Sick
7. Kings
8. Reins
9. Ancestors, The Ancients
10. They’ll Clap When You’re Gone
11. The Waves Have Come
12. Lone

Date de sortie : 3 septembre 2013 / Label : Sargent House / Pays d’origine : Etats-Unis

Chelsea Wolfe est une chanteuse américaine originaire de Californie. Bien qu’elle vienne d’une contrée ensoleillée, c’est pourtant pour son aptitude à créer une musique noire et torturée qu’elle s’est toujours illustrée, dans un style savamment nommé metal-art-folk. ‘Pain Is Beauty’ est son quatrième album. Nous ne connaissons pas ses précédents disques, mais il n’est en tout cas pas question de Metal ici. En revanche on peut se demander à l’écoute de ce disque particulièrement sombre si la demoiselle est heureuse dans la vie, passe-t-elle son temps à regarder des vols de corbeaux?.

Le décor est planté. Des 12 titres qui composent cet album émane une atmosphère particulièrement oppressante, peu avenante au premier abord, mais qui nous envahit peu à peu grâce à la richesse de ses arrangements. Le tempo est calme et le spleen est de rigueur, c’est une musique très cinématique d’une certaine manière, en raison de son côté ambiant mais aussi par toute l’imagerie qu’elle transporte.

Cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas écouté quelque chose d’aussi noir, avec en entrée en matière ‘Feral’, une complainte qui nous entraîne dans un univers aux frontières de l’Indus. Dans ce titre comme sur la majeure partie de l’album, c’est dans son interprétation que Chelsea Wolfe parvient à donner un réel élan à ses compositions, grâce à un chant et des choeurs mélancoliques, mais par pour autant trop maniérés. Une formule qui sonne particulièrement juste sur la captivante mélodie de cordes de ‘House of Metal’, puis sur ‘The Warden’, un titre aux arrangements plus électroniques, où Chelsea Wolfe flirte avec le gothique tout en évitant les clichés du genre. On pourrait également rapprocher certains de ses titres comme ‘Destruction Makes the World Burn Brighter’ à PJ Harvey à ses débuts, comparaison certes facile mais qui décrit bien la rage contenue de certains de ses morceaux.

Ces sonorités parfois électriques, parfois synthétiques, et surtout très noires sont assurément la marque de fabrique de Chelsea Wolfe. Elle nous convie à un voyage difficile, à mi-chemin entre l’expérimental et le Dark Wave. Mais ce disque gagne en intensité au fil des écoutes et traduit surtout à merveille l’indépendance artistique de son auteure. Comme son titre l’indique, sous ses airs sombres et distants la beauté n’est jamais bien loin. ‘Pain Is Beauty’ n’a pas fini de nous hanter.

Pour plus d’infos :

http://www.chelseawolfe.net/
http://www.facebook.com/cchelseawwolfe
http://twitter.com/CCHELSEAWWOLFE
http://chelseawolfe.bandcamp.com/

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