THE LAST DINNER PARTY - From The Pyre (2025)

1. Agnus Dei
2. Count The Ways
3. Second Best
4. This Is The Killer Speaking
5. Rifle
6. Woman Is A Tree
7. I Hold Your Anger
8. Sail Away
9. The Scythe
10. Inferno

Date de sortie : 17octobre 2025 / Label : Island Records / Pays d’origine : Angleterre

Après avoir tout balayé sur son passage en 2024, le quintet britannique The Last Dinner Party est déjà de retour pour un second album qui pourrait paraître précoce puisque nous n’avons même pas encore fini de savourer « Prelude to Ecstasy » sorti en début d’année dernière. Mais ce n’était effectivement qu’un prélude. En réalité le groupe tournait déjà depuis plusieurs années avec les mêmes chansons et avait certainement hâte de passer à autre chose après avoir chanté « Nothing Matters » en boucle sur toutes les scènes d’Europe.

Dès la première écoute de ce très attendu nouvel album, on comprend vite que « From The Pyre » ne décevra pas les fans en reprenant la recette Indie mêlée de Glam qui leur a tant réussie jusqu’ici. On apprécie également le chemin parcouru. Il n’est pas difficile de se rendre compte que The Last Dinner Party ont déjà bien mûri et nous offrent un album à la hauteur des espoirs portées en elles. Si l’efficacité des titres est indéniablement au rendez-vous, l’ensemble bénéficie de beaucoup plus de relief. Abigail Morris mène sa troupe avec conviction sans éclipser pour autant le reste du groupe, car chaque membre joue un rôle essentiel. On retrouve ainsi sur la pochette Lizzie Mayland (chant, guitare, flûte), Emily Roberts (guitare, mandoline, flûte), Georgia Davies (basse) et Aurora Nishevci (clavier, orgue, piano, synthétiseur) dans des postures et des costumes divers et variés, illustrant les histoires contées par le groupe et son inégalable sens de la fantaisie.

D’un point de vue sonore, cette audace rappelle souvent Kate Bush, dont elles avaient d’ailleurs repris « Army Dreamers » sur l’édition Deluxe de leur premier album. Et c’est le titre sur lequel chante Aurora Nishevci, « I Hold Your Anger », qu’elles lui ressemblent sans doute le plus. Le reste bénéficie lui aussi d’un certain sens de la théâtralité, d’une grandiloquence qui reste toujours de bon goût, avec ses chœurs et ses envolées lyriques, comme l’introduction de « Second Best » ou le final de « Sail Away », l’ambiance Western de « Woman is a Tree », et surtout des refrains absolument imparables, le tout produit par Markus Dravs et mixé par Alan Moulder.

Bien qu’il soit excitant dès la première écoute, « From The Pyre » a l’avantage de regorger de nombreuses surprises et fantaisies cachées qui se révèlent au fil des suivantes. Le groupe a parfaitement assimilé l’héritage de ses idoles Queen ou David Bowie pour nous offrir une œuvre à l’esprit Glam Rock, audacieuse et intelligente, qui ressemble parfois à un trésor caché des années 70, notamment « The Rifle », sur lequel Abigail Morris chante en français ! On se dit que la tendance Seventies est à la mode, après « The Clearing » de Wolf Alice sorti l’été dernier. Et si l’on peut se demander, au milieu de tous les groupes britanniques qui ont explosé ces dernières années, dont Wet Leg, qui va mener le bal, ce nouveau disque de The Last Dinner Party nous offre des éléments de réponse assez évidents. « From The Pyre » est bel et bien le grand disque que l’on attendait de The Last Dinner Party !