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THE NATIONAL – Sleep Well Beast (2017)

THE NATIONAL - Sleep Well Beast (2017)1. Nobody Else Will Be There
2. Day I Die
3. Walk It Back
4. The System Only Dreams in Total Darkness
5. Born to Beg
6. Turtleneck
7. Empire Line
8. I’ll Still Destroy You
9. Guilty Party
10. Carin at the Liquor Store
11. Dark Side of the Gym
12. Sleep Well Beast

Date de sortie : 8 septembre 2017 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis

On pourrait reprocher à The National de trop prendre son temps entre chaque album, mais tout aussi bien de trop en faire. La multitude des projets accumulés par chacun de ses membres les ont probablement longtemps accaparés (notamment Matt Berninger et les frères Dessner), suffisamment pour laisser 4 longues années s’écouler avant ce nouvel album. Avec son succès toujours grandissant, le groupe ne s’était accordé que très peu de repos pour « Trouble Will Find Me ».

Ce quintet qui fut longtemps un outsider de l’Indie Rock s’est subitement retrouvé sur un piédestal à la fin des années 2000, et forcément les attentes du public sont à chaque fois de plus en plus grandes. Mais le groupe de Cincinnati a suffisamment d’expérience pour ne pas sombrer dans les pièges de la facilité. « Sleep Well Beast » répond en tous points à ce que l’on est en droit d’attendre d’un album de The National. C’est un disque qui fut mûrement pensé avant d’être joué et enregistré, poursuivant dans la veine de ses prédécesseurs, avec ce même flegme qui donne une impression de sérénité imperturbable.

Chaque chanson reflète le long travail de composition du quintet, qui nous offre à l’arrivée son album le plus long, presque une heure ! Il y a de toute évidence une envie d’expérimenter assez nouvelle par rapport à leurs œuvres passées. Quelques touches électroniques, pas trop envahissantes mais bien présentes, qui nous font comprendre combien The National avait aussi envier de varier sa musique. Tout cela marche plutôt bien sur « Walk It Back », ainsi que sur « Born To Beg », où le piano est accompagné de beats électroniques, et peut-être encore mieux sur « Empire Line ». Sur « I’ll Still Destroy You » le groupe s’aventure un peu plus dans cette direction, c’est l’un des titres les plus expérimentaux de ce point de vue, mais il sait toujours revenir à l’essentiel, sur un refrain, des arpèges, des textures sonores délicates qui ont toujours défini l’ADN du groupe.

Même si « Guilty Party » fonctionne encore relativement bien, on est heureux de retrouver sur « Carin at the Liquor Store » une atmosphère plus acoustique, où tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette ballade un titre particulièrement marquant. Matt Berninger déroule son timbre grave avec toujours autant d’aisance. Finalement seul le titre « Sleep Well Beast » qui donne son nom à l’album est un peu plus déroutant, mais il constitue en même temps une bonne fin après plus de 50 minutes d’écoutes, en nous entraînant dans un univers méditatif qui ne nous quittera pas une fois l’écoute terminée. Le renouvellement dans la continuité, c’est ainsi que l’on pourrait vous décrire « Sleep Well Beast », mais c’est d’abord et avant tout encore un grand album de The National, à savourer les yeux fermés.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

‘Trouble Will Find Me’ (2013)
‘High Violet’ (2010)
‘Boxer’ (2007)

Le Point Ephémère, Paris, lundi 24 juin 2013 : galerie photos
Le Zénith, Paris, vendredi 7 mai 2010 : compte-rendu / galerie photos

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