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ABAY – Everything’s Amazing and Nobody Is Happy (2016)

ABAY - Everything's Amazing and Nobody Is Happy (2016)1. The Queen Is Dead
2. Fen Fire
3. Signs
4. 1997 (Exit A)
5. 1999 (Exit B)
6. Easy Ease
7. Everything’s Amazing And Nobody Is Happy
8. Different Beds
9. A Boat
10. Out Of The Sun

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Date de sortie : 12 août 2016 / Label : Unter Schafen Records / Pays d’origine : Allemagne

Abay, c’est un nom qui nous ramène loin, très loin, aux jeunes années de Stars Are Underground, lorsque nous avions découvert il y a 10 ans Blackmail, un excellent groupe allemand mené par son chanteur Aydo Abay… Ils n’étaient déjà pas des nouveaux venus, puisqu’ils avaient débuté en 1993. Mais depuis 2008 déjà Aydo Abay a quitté le groupe qui a continué sans lui. A vrai dire, nous n’avions même pas fait le rapprochement avant d’entendre cet album, mais dès les premières notes, sa voix est venue nous remémorer de très bons souvenirs. Il avait sorti pas mal d’albums avec un autre groupe nommé KEN, le dernier datant de 2010, mais pas encore de disque en solo à notre connaissance.

Quoi qu’il en soit, le terme « solo » n’est définitivement pas une marque de projet au rabais. Derrière sa pochette au graphisme impeccable, “Everything’s Amazing and Nobody Is Happy” renferme de nombreux trésors qui vont bien au-delà des qualités vocales de son auteur, même si son chant rappelle toujours autant celui de Brian Molko. Mais la comparaison s’arrête là. Aydo Abay bénéficie d’une expérience de la musique suffisamment longue pour mener à bien un projet qui lui ressemble, et c’est exactement ce qu’il nous propose avec cet album.

Si cette œuvre est Rock dans son esprit, elle est surtout très subtile et variée. Abay manie parfaitement bien les rouages d’une chanson, en n’hésitant pas à intégrer dans ses compositions de longues parties instrumentales, souvent construites en crescendo, avant de laisser la tension retomber, comme sur ‘Fen Fire’ qui se termine au piano et surtout sur ‘Everything’s Amazing and Nobody Is Happy’, un titre de plus de 8 minutes qui donne son nom à l’album. Le premier single ‘The Queen Is Dead’, qui n’a rien à voir avec celui des Smiths, illustre bien cette dualité, en commençant dans le calme au piano, avec même des arrangements de cordes qui lui confèrent un aspect très lyrique, puis en enchaînant sur un refrain explosif, un mur du son à la Mogwai.

C’est un peu le sentiment que l’on a durant toute l’écoute de cet album : riche, varié, mais surtout très sensible. Au-delà de la puissance et son aisance technique, Abay sait donner à ses chansons un souffle émotionnel qui porte littéralement ce disque, que ce soit sur ‘Signs’ ou sur le poignant ‘A Boat’. A côté de cela, il nous propose beaucoup de chansons très accrocheuses comme le très 90’s ‘1997 (Exit A)’ – un nom qui est donc bien choisi – ou le puissant et plus sombre ‘Different Beds’.

On a tendance à trop tourner la tête et les oreilles de l’autre côté de la Manche et oublier que les meilleurs groupes sont parfois de l’autre côté. Abay fait partie de ceux-là. Ce disque est une pépite, à découvrir absolument.

Pour plus d’infos :

http://abay.me/
https://www.facebook.com/ABAYofficial/

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