Date de sortie : 13 mars 2020 / Label : Kanine Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Honey Cutt, c’est le nom du groupe mené par Kaley Honeycutt. Originaire de Floride, c’est à Boston qu’elle a trouvé les membres de son groupe, Ari Blut (basse) et Chris Chew (batterie). Signé sur le label Kanine Records qui abrite, entre autres, Surfer Blood, Pearl Charles ou Fear Of Men, le trio semble avoir trouvé sa voie avec son répertoire Indie « Surf » Rock qui marche dans les pas d’Alvvays, Hazel English, Frankie Cosmos ou Fazerdaze.

La principale touche qui démarque Honey Cutt de ces comparaisons, c’est probablement le ton souvent désabusé de sa chanteuse Kaley, sur une ligne musicale plutôt Lo-Fi qui frôle parfois le minimalisme. Ce groupe dégage à la fois un charme très Pop, comme sur le refrain de « Judas Waltz », mais conserve son identité très personnelle, notamment en raison du timbre fragile de son interprète. Pas besoin d’une voix de diva, sur la plupart des refrains, et tout particulièrement celui de « Coasting », Kaley Honeycutt possède un je ne sais quoi aussi touchant qu’approximatif qui a pour avantage de rendre ce disque très authentique, naturel.

Avec sa production représentative des comparaisons que nous avons bien voulu lui accorder au début de cet article, « Coasting » sonne comme un trésor alternatif des années 80 perdu que l’on aurait soudainement ressorti d’une vieille malle, mais aussi des 60’s sur les chœurs de « Suburban Dream ». Et rêveur, cet album l’est assurément de bout en bout ; derrière sa fausse naïveté, cette Dream Pop d’un autre temps a de quoi rejoindre la grande famille des albums cultes d’un genre qui s’avère en fin de compte indémodable. Un concentré de charme à ne pas manquer !