Alexandra Savior est assurément une chanteuse de son temps. Avec son attitude boudeuse et sa voix chaude sur une musique aux accents Jazz, la jeune américaine est devenue en quelques mois l’une des artistes à suivre de près, notamment après la sortie d’un premier single très convaincant : « MMTE ». Il faut dire qu’elle a su bien s’entourer puisque c’est avec Alex Turner des Arctic Monkeys qu’elle a écrit non seulement cette chanson mais également une bonne partie de l’album, avant d’en confier la co-production à James Ford (Haim / Florence + The Machine).
Chroniques
DIET CIG – Swear I’m Good At This (2017)
Diet Cig est un groupe originaire de New York, composé d’Alex Luciano (guitare / chant), et de Noah Bowman (batterie). Un peu trop vite qualifié de « Pop Punk » sur ses communiqués de presse, il est à notre avis simplement bien plus « Lo-Fi » et indépendant pour que l’on puisse vraiment coller le terme « Pop » dans sa description.
THE BIG MOON – Love In The 4th Dimension (2017)
Il y a à peine plus d’un an et demi que nous connaissons The Big Moon, et en l’espace de quelques singles ce quatuor féminin originaire de Londres est devenu l’un des groupes les plus excitants à suivre en vue d’un premier album. Et justement le voici. Si l’un de leurs premiers coups d’éclat « Nothing Without You » est absent de ce disque, d’autres titres qui nous laissaient présager le meilleur, égrenés au long de l'année 2016, sont bien au rendez-vous : « Formidable », « Sucker », « Cupid », « Silent Movie Susie », « The Road » …
CHARLOTTE OC – Careless People (2017)
Après des années de préparation, le premier album de Charlotte OC (prononcez « Charlotte Oh Si ! » - de son vrai nom Charlotte O’Connor - voit enfin le jour. Après un concert parisien à la Boule Noire dans le cadre du festival des Inrocks en 2013 et quelques EPs pendant les deux années qui ont suivi (« Colour My Heart » en 2013, « Strange » en 2014 et « Burning » en 2015), l’anglaise s’est faite plutôt discrète et passa beaucoup de temps à travailler sur ce disque qui a enfin atterri dans les bacs le 31 mars dernier.
ADNA – Closure (2017)
ALI BARTER – A Suitable Girl (2017)
C’est étonnant à quel point une recommandation peut parfois en entraîner une autre. Il y a quelques mois, au hasard d’une suggestion Youtube, nous découvrions l’artiste Australienne Olympia. De la même façon nous avons récemment fait la découverte d’Ali Barter, qui a justement effectué les premières parties d’Olympia en Australie.
DESPERATE JOURNALIST – Grow Up (2017)
Nous avons découvert Desperate Journalist il y a à peine plus d’un an à l’occasion de leur concert parisien au Supersonic, et leur venue a suscité en nous un mélange d’excitation et de frustration. Si le premier de ces deux sentiments s’impose sans mal, le second vient simplement du fait de les avoir découverts si tard. Comment a-t-on pu passer à côté d’un tel groupe ? Tout, dans la musique de Desperate Journalist, répond aux critères de qualité que nous nous efforçons à défendre depuis tant d’années.
HURRAY FOR THE RIFF RAFF – The Navigator (2017)
Hurray For The Riff Raff, c’est le groupe d’Alynda Segarra, un New-yorkaise d’origine Portoricaine qui a grandi dans le Bronx. Avec sa discographie déjà très fournie depuis 10 ans, nous avons presque honte de ne la découvrir qu’aujourd’hui. Quoiqu’il en soit son parcours musical a lui aussi évolué, puisqu’elle a grandi dans la culture Punk Hardocre où elle a fréquenté à l'adolescence le club ABC NO RIO, foyer social activiste où l’on programme des groupes Punk tous les samedis matin. Après avoir beaucoup voyagé c’est finalement en Louisiane, à la Nouvelle Orléans, qu’elle a trouvé sa voie, découvrant le Blues, le Jazz, et à appris à jouer de la guitare et du Banjo.
EINAR STRAY ORCHESTRA – Dear Bigotry (2017)
Einar Stray Orchestra est un groupe norvégien qui porte le nom de son créateur, Einar Stray. Si sa renommée n’est que très confidentielle ici, il a pourtant vu le jour en 2006 et déjà sorti trois albums, en comptant celui qui nous intéresse aujourd’hui. Ce n’est pas un scoop, mais à l’écoute de « Dear Bigotry » on se rend très rapidement compte, une fois encore, de la richesse artistique des pays nordiques.
LAURA MARLING – Semper Femina (2017)
D’un album à l’autre, Laura Marling a pris l’habitude de prendre ses auditeurs à contrepied. Tantôt purement Folk sur « Once I Was An Eagle », tantôt Jazzy sur « A Creature I Don’t Know », ou un peu plus Rock sur l’excellent « Short Movie », chacun de ses disques a sa propre identité. Le seul élément invariable de sa musique, c’est sa féminité qui est aujourd’hui au centre de son nouvel album, « Semper Femina ».