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[Live Report] PJ HARVEY – L’Olympia, Paris, jeudi 24 février 2011

PJ HARVEY - L’Olympia, Paris, jeudi 24 février 2011Set List:

1-Let England Shake
2-The Words That Maketh Murder
3-All And Everyone
4-The Guns Called Me Back Again
5-Written On The Forehead
6-In The Dark Places
7-The Devil
8-The River
9-The Sky Lit Up
10-The Glorious Land
11-The Last Living Rose
12-England
13-Bitter Branches
14-Down By The Water
15-C’Mon Billy
16-Hanging In The Wire
17-On Battleship Hill
18-Big Exit
19-The Colour Of The Earth

Rappel :

20-Meet Ze Monsta
21-Angelene
22-Silence

Précisément 10 jours après avoir eu la chance de voir PJ Harvey en concert très privé à la Maroquinerie, nous nous sommes rendus à l’Olympia pour un ‘vrai concert’ cette fois-ci qui suscitait en nous beaucoup d’excitation mais aussi de craintes… Pourquoi ? Parce que le concert de la Maroquinerie n’avait peut-être rempli toutes ses promesses, peut-être parce c’était le jour de la sortie de l’album et nous n’avions pas encore assimilé suffisamment bien ses nouvelles chansons, mais aussi parce qu’on avait eu le sentiment qu’elle aurait pu se lâcher un peu plus, qu’elle était un peu distante alors que l’avantage d’un tel concert c’était justement sa proximité…

Et bien ce concert nous a ravis, mais on gardera tout de même quelques réserves liées aux commentaires que nous venons de vous faire. Cette fois-ci on a eu le temps de bien écouter et d’apprécier ‘Let England Shake’, du coup la réaction générale face aux nouveaux morceaux fut plus spontanée. Elle était ce soir en ‘version noire’ (robe et plumes sur la tête) après avoir porté la même tenue en blanc 10 jours plus tôt. Le répertoire de PJ Harvey était également plus varié qu’au concert du Bataclan il y a deux ans où elle avait quasiment exclusivement joué ses compositions avec John Parish.  Elle joua quelques titres que l’on n’avait pas entendu depuis longtemps, notamment ‘The River’ qui se trouve sur l’album ‘Is This Desire ?’. Et puis les titres plus anciens font toujours leur effet, comme ‘The Devil’ issu de ‘White Chalk’, mais aussi les incontournables ‘Down By The Water’, ‘C’mon Billy’, ‘Big Exit’, ‘Meet Ze Monsta’, ‘Angelene’… En notant toutefois que l’orchestration plus ‘soft’ de ses chansons donne à celles-ci une nouvelle apparence, différente, mais certainement moins tranchante.

On en arrive donc à ce que l’on peut déplorer. On repense à ce Zénith en 2004, un putain de concert,avec une PJ déchaînée qui n’a plus grand chose à voir avec celle d’aujourd’hui. La rockeuse s’est assagie (musicalement en tout cas, car ce n’est pas le cas dans les textes très engagés de ‘Let England Shake’). Mais elle garde surtout une distance non seulement avec ses musiciens, à l’autre bout de la scène (elle était complètement sur le côté), mais aussi vis-à-vis du public. Quelques ‘merci’ ou ‘bonjour’ de plus, ça ne coûte pas cher. On ne sait pas si cette distance gardée faisait partie elle-même du spectacle, mais face à un public aussi enthousiaste un peu plus de communication aurait été la bienvenue. Le son était correct, mais pas extraordinaire pour autant sur le chant, peut-être en raison du rendu de l’effet sur sa voix.

Et puis il y a ce rappel, ce tout petit rappel, le minimum syndical – 3 chansons et c’est fini – qui poussa la durée de ce concert à une heure et demie à peine, comme si le groupe voulait en finir rapidement, ou ne surtout pas chambouler la set list prévue pour la soirée. Pourtant le public a insisté, a applaudi, encore et encore, très fort, pendant une bonne dizaine de minutes, espérant son retour pour au moins un titre. Mais non, PJ Harvey ne reviendra pas, alors qu’elle aurait eu le temps, il n’était que 22h, laissant planer dans la foule encore béate un certain malaise, entre plaisir de l’avoir vue et frustration d’un concert qui s’est terminé un peu trop vite, un peu trop brusquement. Les places étant chères et la reconnaissance de la foule grande, revenir pour même une seule chanson, c’était peu demander.

On en tire donc du bon et du moins bon, mais globalement on a bien accroché à ce concert. On a aimé, et les nouveau morceaux sont solides, bien joués, mais la prestation manquait de folie. Après ce n’est sans doute plus comparable avec ce qu’elle faisait il y a quelques années sur scène. Mais il va falloir sans doute s’y habituer (ou ne plus aller la voir, au choix!)

Pour plus d’infos :

Chroniques :

Let England Shake (2011)
A Woman A Man Walked By (2009)
White Chalk (2007)
The Peel Sessions 1991 – 2004 (2006)
Uh Huh Her (2004)
Stories From The City, Stories From The Sea (2000)
To Bring You My Love (1995)

Lire le compte-rendu du concert au Bataclan, Paris, le dimanche 17 mai 2009
Lire le compte-rendu du concert au Zénith, le mercredi 23 juin 2004 / Galerie photos

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