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BEIRUT – The Flying Club Cup (2007)

BEIRUT - The Flying Club Cup (2007)1. Call to Arms
2. Nantes
3. A Sunday Smile
4. Guyamas Sonora
5. La Banlieue
6. Cliquot
7. Penalty
8. Forks and Knives (La Fête)
9. In the Mausoleum
10. Un Dernier Verre (Pour La Route)
11. Cherbourg
12. St. Apollonia
13. The Flying Clup Cup

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Date de sortie : 8 octobre 2007 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis

Nous n’avions pas pris le temps – non sans regrets – de chroniquer le premier album qui a révélé Beirut en 2006, ‘Gulag Orkestar’. Si le jeune homme a su conquérir rapidement et à l’unanimité un public grandissant de jour en jour, la suite de ses aventures ne fait qu’asseoir son statut de jeune prodige.

Faisons un petit retour rapide sur le parcours fulgurant de Beirut. Derrière ce nom qui ne dévoile rien de sa musique ni de ses origines se cache Zach Condon, jeune américain de 22 ans né à Santa Fé. Dès l’âge de 15 ans il enregistre sous le nom de The Real People ‘The Joys of Losing Weight’, un disque électronique Lo-Fi, puis un album de Doo-Wop l’année suivante. Il sort aussi un EP intitulé « Small Time American Bats » sous le nom de 1971 en 2001 – 2002, mais l’album n’est jamais officiellement sorti dan le commerce. Il quitte alors Santa Fé et part à la découverte de l’Europe où il découvre des groupes de musique Gyspy, notamment le Boban Markovic Orchestra.

Nul doute que Zaxh Condon développa de ses voyages son goût prononcé pour la musique des Balkans. Rien à voir avec la capitale du Liban donc, et assez peu avec ses origines américaines, quoique… Certes, la formule n’a guère changé, certains annoncent d’ailleurs déjà leur désappointement de ne pas trouver en ce second opus plus d’audace. Pourtant Beirut n’en manque pas, et encore moins d’imagination. On pense beaucoup à The Divine Comedy, version Balkan : l’orchestration, le point fort entre tous, avec ses trompettes, son orgue, son piano, ses violons, violoncelles, mandoline, accordéon, ukulélé… et la voix chaude de son interprète et son petit côté rétro, pour ne pas dire traditionnel. En parlant de Neil Hannon, l’instrumentation évoque d’ailleurs parfois ses collaborations avec Yann Tiersen. Avec un rare talent il nous entraîne avec lui dans un voyage aux mille saveurs, bercé par la nostalgie d’une autre époque, un début de XXème siècle révolu, comme le laisse imaginer la pochette.

Si l’artiste – francophile – brouille les pistes en jonglant avec les langues dans les titres de ses chansons dessinant une carte de France musicale, notamment l’impeccable ‘Nantes’, avant de remonter à ‘Cherbourg’ après ‘Un Dernier Verre (Pour la Route)’, sa musique garde les yeux tournés vers l’Est. Une influence omniprésente qui fait très probablement de Beirut le premier artiste de Folk Balkanique dont il est – forcément – le meilleur représentant et initiateur à ce jour avec ce disque une fois encore particulièrement envoûtant. Magistral.

Titres conseillés: Nantes, A Sunday Smile, Cliquot, Penalty, In the Mausoleum, The Flying Club Cup

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