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BRISA ROCHE – Father (2018)

BRISA ROCHE - Father (2018)1. 48
2. Fuck My Love
3. Patience
4. Cypress
5. Engine off
6. Can’t Control
7. Black Mane
8. Before I’m Gone
9. Holy Badness
10. Blue Night
11. Carnation
12. Trout Fishing Again

Date de sortie : 25 mai 2018 / Label : One Hot Minute / Pays d’origine : Etats-Unis – France

Depuis plus de 12 ans, on a connu de nombreux visages à Brisa Roché. Entre Pop et Jazz à ses débuts, elle fit un étonnant virage Rock au début des années 2010, avant d’ajouter une pincée plus électronique et dansante à ses chansons sur « Invisible 1 » sorti en 2016. Mais d’un projet à l’autre, l’américaine qui a débuté dans des clubs de Jazz a conservé une indépendance qui l’a toujours maintenue en marge d’une Pop formatée qui lui tendait pourtant les bras à ses débuts.

Tant pis pour la gloire, l’authenticité avant tout. C’est exactement le commentaire que l’on pourrait faire en découvrant son nouvel album intitulé « Father » sur lequel elle s’ouvre à ses auditeurs sous une facette dépouillée qui tranche particulièrement avec son précédent album. Ce 6ème album réalisé par John Parish s’impose rapidement comme son œuvre la plus personnelle. Hanté par sa voix unique, « Father » évoque l’amour immense, impossible, quasi incestueux que la chanteuse a éprouvé pour son père lorsqu’elle était enfant.

En général un disque Folk ne pardonne pas, on en tombe amoureux ou on s’ennuie. Pour nous, cette oeuvre en forme de confession, qui résonne étrangement quelques mois après la sortie du vibrant « Cusp » d’Alela Diane, est une boîte qui renferme de nombreux trésors. Chacun repose sur de petits détails, comme les cris d’enfants qui jouent derrière la berceuse « Blue Night ». Qu’elle donne à ses chansons un peu de mordant sur le Dylanien « 48 » ou le plus énervé mais toujours acoustique « Fuck My Love » avec les chœurs de John Parish, ou qu’elle pose sa voix sur un piano avec un ton plus fragile sur « Patience », Brisa Roché parvient à faire vivre ses chansons avec le charme des grands albums Folk des années 60.

La forme particulièrement minimaliste de cet album aurait pu être son piège, mais c’est au contraire son principal atout. En se mettant à nu avec ses chansons au charme universel, Brisa Roché nous offre une fois de plus un disque qui ne ressemble qu’à elle, le fruit d’une écriture et d’une sensibilité musicale aiguisées qui ne sont plus à prouver.

Pour plus d’infos :

http://www.brisaroche.com/
https://www.facebook.com/brisarocheofficial/
https://twitter.com/labrisadayroche

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