GIRL SKIN – EXTRAA – MYSTERY JETS – DANA GAVANSKI – MOANING
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GIRL SKIN – Shade is on the Other Side (Etats-Unis – Jullian Records – 17 avril 2020)
Girl Skin un groupe basé à Brooklyn et mené par le chanteur/compositeur Sid Simons. Ils combinent folk fragile et un rock plutôt arty pour créer des chansons rêveuses et éthérées sur lesquelles ils n’ont pas peur de mettre leur cœur à nu. Malgré ses nombreux membres – Sid Simons (chant, guitare), Ruby Wang (violon), Sophie Cozine (chant, tambourin), Stan Simons (basse, chant), Noah Boling (batterie) et Wyatt Mones (guitare, chant) – beaucoup des titres de « Shade is on the Other Side » se suffisent à eux-mêmes. Avec un certain charme à l’ancienne, on leur trouve facilement des similitudes avec la Pop des Beatles. Un gage de qualité, cela va sans dire…
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EXTRAA – Baked (France – Requiem pour un Twister – 10 avril 2020)
Extraa, c’est un peu les sixties, mais c’est un peu les nineties aussi. Mi-swinging London, mi-Stereolab, ce quartet français semble avoir trouvé la formule magique pour venir lécher les oreilles de ses auditeurs en toute décontraction, comme le faisaient si bien Broadcast dans les années 2000 également. Du coup, en écoutant le single « A flower and a Man », on se dit qu’Extraa est peut-être bien tout simplement intemporel, un remède contre la morosité ambiante, essentiel sur une scène hexagonale souvent à la traîne derrière ses voisins britons. Avec ses arrangements délicats au parfum délicieusement rétro, ses guitares teintées de psychédélisme sur « Turn On the Lights », Extraa aurait pu semer un vent de panique dans les salles londoniennes il y a 45 ans. Espérons qu’ils pourront en faire autant aujourd’hui !
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MYSTERY JETS – A Billion Heartbeats (Royaume-Uni – Caroline International – 3 avril 2020)
Pour ce nouvel album, les Mystery Jets ont vraiment joué de malchance. Originellement prévu en septembre 2019, le disque avait été repoussé au mois d’avril en raison des problèmes de santé de Blaine Harrison. Le revoici donc dans les bacs en plein début de crise européenne du coronavirus, qui a bien failli à lui seul avoir raison de tout écho autour de cette nouvelle sortie. Entretemps le guitariste et membre fondateur du groupe William Rees annonça son départ en février… On aurait pu croire que « A Million Heartbeats » allait sonner comme l’album de la fin, mais son énergie qui détonne face aux déboires du groupe et son thème qui fait étrangement écho à l’actualité sont autant de raisons de croire que les Mystery Jets ne devraient pas s’arrêter là, pour notre plus grand plaisir !
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Chroniques :
Curve Of The Earth (2016)
Serotonin (2010)
Twenty One (2008)
La Maroquinerie – Paris, dimanche 25 septembre 2016 : galerie photos
DANA GAVANSKI – Yesterday is Gone (Canada – Full Time Hobby / Pias – 27 mars 2020)
Dana Gavanski pourrait être vite cataloguée dans la catégorie des innombrables jeunes chanteuses Indie Folk, sauf qu’elle a bien plus à nous offrir que cela. Curieuse et inventive, la chanteuse serbo-canadienne est un peu le chaînon manquant entre Aldous Harding, Weyes Blood, et Sharon Van Etten. Ses compositions dépassent déjà amplement l’exercice de style appliqué et révèlent une auteure compositrice aux chansons stylées et à la plume racée. « Yesterday Is Gone » a été coproduit par Dana, le musicien torontois Sam Gleason, et Mike Lindsay – toujours dans les bons coups avec son groupe Tunng et LUMP avec Laura Marling. Et dans trois ans ne vous étonnez pas tout le monde s’arrache ses places de concert, comme ceux de ses illustres aînées citées ci-dessus…
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MOANING – Uneasy Laughter (Etats-Unis – Sub Pop Records – 20 mars 2020)
Avec leur premier album éponyme sorti en 2018, les californiens de Moaning avaient clairement annoncé la couleur : avis aux amateurs de guitares saturées, de Grunge et de Post-Punk, ils allaient faire du bruit. Mais avec déjà plus d’une dizaine d’années d’expérience sur la scène DIY de Los Angeles, le chanteur/guitariste Sean Solomon, le bassiste/clavier Pascal Stevenson et le batteur Andrew MacKelvie avaient sans doute envie d’aller voir un peu plus loin que le manche de leurs guitares. Voici chose faite avec « Uneasy Laughter », un album qui ne renie en rien les origines du groupe, mais qui explore aussi – avec suffisamment de parcimonie – l’usage des synthés. Du coup le résultat est, d’un point de vue sonore, encore plus ancré dans les années 80, mais son propos est quant à lui bien actuel, tout comme son efficacité redoutable.
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