THE AMAZONS – SAMIA – MAYA DELILAH – HANNAH COHEN – GABI HARTMANN
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THE AMAZONS – 21st Century Fiction (Angleterre – Nettwerk Music Group – 9 mai 2025)
Qui l’eût cru ? Après trois albums de bonne facture portés chacun par un solide single, nous n’attendions guère plus de la part de The Amazons que de continuer leur exercice de divertissement sans jamais atteindre les sommets auxquels nous les avions crus promis à leurs débuts. Mais la persévérance paie, car « 21st Century Fiction » est le disque que nous n’espérions plus de la part du groupe de Reading qui envoie du lourd, avec des titres vraiment taillés pour les stades, à l’image de l’épique « My Blood », de l’introduction Pop « Living a Lie », des relents de Classic Rock de « Pitch Black » et du plus Heavy « Wake Me Up »… Un album qui brille enfin par son imagination et la variété de ses compositions, avec le sentiment que Matt Thomson et sa bande ont mangé du lion.
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SAMIA – Bloodless (Etats-Unis – Grand Jury Music – 25 avril 2025)
Après avoir été révélée par le lumineux « The Baby » en 2020, Samia n’avait pas su dépasser ce coup de maître deux ans plus tard sur « Honey » qui, entre Indie et Pop, ne savait pas sur quel pied danser. Aujourd’hui la chanteuse de Minneapolis parvient à canaliser toute l’émotion de sa musique sur « Bloodless », un disque produit par by Caleb Wright et Jake Luppen qui s’impose grâce à ses accents plus Folk et personnels. C’est un album qui explore la féminité et les attentes de la société, assurément plus mature dans sa conception et sa maîtrise des ambiances. Avec des chansons relativement posées telles que « Spine Oil », Samia crée une atmosphère très intime qu’elle impose avec beaucoup de naturel, même dans ses instants les plus courts comme « Crazyest Person » qui dure à peine plus d’une minute, interrompu par le désarmant « Sacred », l’ensemble étant saupoudré d’une touche plus saturée sur « Carousel ». Voici un album à ranger entre vos disques de Soccer Mommy, Phoebe Bridgers ou Squirrel Flower, de préférence en haut de la pile.
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MAYA DELILAH – The Long Way Round (Angleterre – Blue Note Records – 28 mars 2025)
Maya Delilah est l’une des dernières signatures du label Blue Note Records, un nom qui évoque les plus grandes légendes du Jazz. Mais avec cet album le label démontre également son désir de s’inscrire dans la modernité avec une jeune artiste dont la musique capture parfaitement toute la variété de son époque. Guitariste d’exception, Maya Delilah a fréquenté la prestigieuse BRIT School, qui compte parmi ses anciens élèves Adele, Amy Winehouse et FKA twigs. Elle enchaîne depuis 2022 les singles où elle dévoile son goût pour les musiques Soul, Jazz, Folk et Rock derrière de délicats et virtuoses solos de guitare. « The Long Way Round », qui a assurément mis du temps à arriver, un le parfait condensé de toutes ses influences. Il débute dans une veine Pop Folk avant le grand virage du titre 6, le très Funky « Squeeze », où la guitariste londonienne enfile le costume de Prince…. Ou de St. Vincent ! Un titre irrésistible, suivi de la pépite Soul « Actress », proche des chansons de Celeste, avec lequel Maya Delilah nous fait bien comprendre qu’elle a plus d’une corde à son arc, et surtout un irrésistible talent.
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HANNAH COHEN – Earthstar Mountain (Etats-Unis – Bella Union – 28 mars 2025)
Malgré trois beaux albums, Hannah Cohen avait un peu disparu des radars après la sortie de « Welcome Home » en 2019. Et c’est justement à l’écart, dans les montagnes Catskill, qu’elle a passé ses cinq dernières années à composer « Earthstar Mountain » avec son partenaire Sam Evian dans leur home studio Flying Cloud. Mais ce n’est pas un disque d’isolement pour autant : avec des contributions de Sufjan Stevens, Clairo, Sean Mullins, Liam Kazar, Oliver Hill et bien d’autres, ce nouvel opus s’avère être particulièrement poétique et lumineux, et bénéficie d’un savoir-faire à l’ancienne, comme s’il était resté caché au fond d’une malle depuis les années 70. Un côté très Classic Rock s’en dégage, comme si Fleetwood Mac venait s’inviter sur des titres tels que « Mountain ». Une montagne où il fait assurément bon vivre.
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GABI HARTMANN – La femme aux yeux de sel (France – Sony Masterworks – 21 mars 2025)
En 2023 Gabi Hartmann posait le décor de son univers jazz vocal et de ses influences, notamment celles du Brésil. « La femme aux yeux de sel » constitue aujourd’hui une nouvelle étape qui va bien au-delà des frontières du Jazz. Elle nous raconte l’histoire de Salinda, une femme d’une île imaginaire, qui voyage à la recherche des secrets du monde qui l’entoure. Et tout au long de ce voyage Gabi Hartmann brouille les pistes, naviguant entre World, Chanson et Folk et chantant en quatre langues : Français, Anglais, Portugais, Espagnol. Elle rend hommage dans cet album aux voix de femmes qui l’ont marquée comme celles de Miriam Makeba (Lakutshon’ Ilanga) ou de Mercedes Sosa (La Pomeña). « Into My World » pourrait bien devenir un tube, coécrit avec Jesse Harris, producteur et guitariste américain qui a travaillé avec Norah Jones. Tout ça pour vous dire qu’il n’y a pas qu’un seul bon genre de musique, mais ça vous le saviez déjà !
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