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LAURA MARLING – A Creature I Don’t Know (2011)

LAURA MARLING - A Creature I Don't Know (2011)1. The Muse
2. I Was Just a Card
3. Don’t Ask Me Why
4. Salinas
5. The Beast
6. Night After Night
7. My Friends
8. Rest in the Bed
9. Sophia
10. All My Rage

Date de sortie : 13 septembre 2011 / Label : Virgin Records / Pays d’origine : Royaume-Uni

Laura Marling a toujours l’air aussi fragile aujourd’hui, du haut de ses 21 ans, que lorsque nous avions découvert sa Folk délicate en 2008. Pourtant deux autres albums ont vu le jour depuis ‘Alas I Cannot Swim’, une oeuvre couronnée de succès chez nos voisins Britanniques, mais pour la France il fallait encore attendre. Fragile donc, voire timide, à tel point qu’elle avait peiné à nous convaincre totalement en première partie d’Andrew Bird en 2009 à Paris, alors que tous les ingrédients étaient déjà là.

Mais ensuite elle s’est lâchée, avec ‘I Speak Because I Can’, un disque porté par quelques passages bien plus enlevés qui témoignait déjà de l’évolution fulgurante de l’Anglaise. Ca ne fait aucun doute, cet album plus abouti lui avait donné encore un peu plus d’assurance, parfaitement exploitée sur ‘A Creature I Don’t Know’ qui va toujours un peu plus loin, sans perdre de vue pour autant son amour d’une Folk authentique et racée.

D’emblée, Laura Marling surprend, avec ‘The Muse’, un morceau volontairement en décalage avec ses précédentes compositions sur lequel on découvre effectivement une créature que l’on ne connaissait, pas, une artiste « qui a le Blues » et qui a surtout envie d’inviter plus d’instruments à accompagner sa guitare acoustique, dont un piano aux accents Jazz prononcés. Cette entrée en matière est audacieuse, tant elle déroute volontairement l’habitué de ses premières complaintes Folk. Elle ouvre surtout la voie à un album bien plus élaboré que ses prédécesseurs, mais surtout dans ses petits détails, comme ‘I Was Just A Card’ qui démarre sur une somptueuse intro aux cuivres, style années 50, avant de retrouver le jeu et le chant mélodieux de la demoiselle. Dans ce domaine elle a aussi continué à progresser, ses chansons sont pourtant un peu les mêmes qu’avant, mais de plus en plus profondes. Plus directes aussi. On se régale vite des refrains de ‘ Don’t Ask Me Why’, de la noirceur de ‘The Beast’ qui n’est pas sans rappeler ‘The Devil’s Spoke’ sur son album précédent avec plus de distorsion, ou encore du son doux, délicieux, varié de ‘My Friends’.

Derrière cette fragilité apparente notre jeune Anglaise va donc toujours de l’avant et affine sa recette au fil des albums. Mais ironiquement, c’est sans doute le morceau le plus épuré de l’ensemble qui nous touche le plus : le poignant ‘ Night After Night’. Quoiqu’il en soit elle confirme ici toutes les éloges que l’on a pu faire d’elle sur ‘I Speak Because I Can’. ‘ A Creature I Don’t Know’ est un disque beau, profond, envoûtant. Laura Marling est une chanteuse qui s’adresse autant à votre cœur qu’à vos oreilles.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

‘Short Movie’ (2015)
‘Once I Was An Eagle’ (2013)

Le Trabendo – Paris, dimanche 10 mai 2015 : galerie photos
Voir la galerie photos de Laura Marling à la Cigale, le lundi 27 avril 2009

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