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LAURA MARLING – I Speak Because I Can (2010)

LAURA MARLING - I Speak Because I Can (2010)1. Devil’S Spoke
2. Made By Maid
3. Rambling Man
4. Blackberry Stone
5. Alpha Shallows
6. Goodbye England
7. Hope In The Air
8. What We Wrote
9. Darkness Descends
10. I Speak Because I Can

Date de sortie : 22 mars 2010 / Label : Virgin Records / Pays d’origine : Royaume-Uni

Quand ‘Alas I Cannot Swim’, le premier album de Laura Marling, est sorti en France en 2008, on ne s’est guère excité dans les chaumières. Et c’était un erreur, car hormis le gros buzz créé au Royaume-Uni, et la victoire de la jeune chanteuse de 17 ans au prestigieux Mercury Music Prize, celle-ci avait su créer un univers très personnel digne d’intérêt. Son seul défaut : sa jeunesse. Et c’est justement ce point que Laura Marling semble avoir fait d’énormes progrès avec son nouvel album, ‘I Speak Because I Can’, qui vient de sortir dans les bacs.

C’est indéniable, en l’espace de deux ans seulement la jeune Anglaise a bien mûri, passant d’un sympathique et prometteur premier disque à une œuvre bien plus profonde et aboutie. On ne l’aurait pas cru en la voyant, blonde peroxydée, en première partie d’Andrew Bird à la Cigale, raide comme un piquet sur scène, qui malgré la beauté de ses chansons avait du mal à attirer l’intérêt du public.

Signe des temps, elle nous revient aujourd’hui brune, et l’adolescente est devenue femme. Porté par un magnifique premier single, ‘Devil’s Spoke’, à la fois impressionnant dans ses arrangements et fidèle à la plus pure tradition de la Folk, ‘I Speak Because I Can’ possède ce souffle qui manquait encore à son prédécesseur. Un disque au ton grave, probablement influencé par sa rupture avec Charlie Fink, chanteur de Noah &And The Whale, qui a laissé des traces sur leur album aussi. Mais ce n’est pas de la tristesse ou de la nostalgie qui émane de la voix de Laura Marling, mais de la confiance. Celle d’une artiste talentueuse qui semble aujourd’hui en parfaite adéquation avec sa musique. A plus d’une reprise on est renversé par la chaleur et la pureté de son timbre, notamment sur les titres les plus simples comme ‘Maid By Maid’ ‘Blackberry Stone’, et aussi sur le final ‘I Speak because I Can’ où elle ne doit sa réussite qu’à elle-même.

Oui, elle possède ici une présence qu’on ne lui avait pas connue jusqu’ici. Elle semble s’envoler bien loin de son Angleterre natale (elle le chante même sur ‘Goodbye England’) sur ses chansons qui évoquent les artistes Folk hippies des années 60 comme Joan Baez ou Joni Mitchell, notamment le crève-cœur ‘Alpha Shallows’. Les sons de banjo (‘Rambling Man’), ou les influences Country Rock de l’entraînant ‘Darkness Descends’ emportent effectivement son auteure bien loin de ses frontières.

On trouve finalement peu de comparaisons entre Laura Marling et la scène Folk actuelle. Son disque semble être sorti d’un autre temps. En écoutant cet album d’une grande finesse d’écriture, on comprend bien ce que veut dire l’expression ‘disque de la maturité’.  Avec Laura Marling, l’appellation Folk prend tout son sens…

Titres conseillés : Devil’s Spoke, Rambling Man, Blackberry Stone, Alpha Shallows, Darkness Descends

Pour plus d’infos :

Chroniques :

‘Short Movie’ (2015)
‘Once I Was An Eagle’ (2013)
‘A Creature I Don’t Know’ (2011)

Le Trabendo – Paris, dimanche 10 mai 2015 : galerie photos
Voir la galerie photos de Laura Marling à la Cigale, le lundi 27 avril 2009

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