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THE BIG MOON – Interview – Paris, jeudi 11 mai 2017

The Big Moon, c’est l’histoire de quatre copines bien décidées à se faire plaisir et à le partager avec leur public. Quelques semaines après la sortie de leur premier album, le très excitant « Love in the 4th Dimension », elles étaient de passage au Pop Up du Label à Paris, l’occasion idéale de revenir sur la genèse de ce groupe particulièrement fun !

THE BIG MOON - Interview - Paris, jeudi 11 mai 2017

Pouvez-vous me parler un peu de vous ? D’où venez-vous et quand avez-vous commencé à jouer ensemble ?

Juliette : Nous venons de Londres et nous nous sommes rencontrées il y a trois ans environ. Je cherchais un groupe parce que beaucoup de mes amis en avaient et j’étais jalouse. J’ai donc cherché des membres et j’ai rencontré Fern, la batteuse, et ensuite Soph et Celia !

Et quand vous vous êtes enfin retrouvées pour la première fois pour répéter ensemble, tout a fonctionné d’emblée ?

Juliette : Oui, ce fut instantané ! Avant de commencer j’avais déjà écrit 4 ou 5 démos de chansons. Donc je leur ai demandé « tu peux jouer de la basse sur celle-là ? Ou cette chanson-là ? ». Certains morceaux étaient donc déjà prêts, nous savions donc quoi faire plutôt que de partir sur de l’improvisation.

Y-a-t-il des artistes en particulier qui vous ont donné envie de faire cette musique ? Je sais que vous êtes beaucoup comparées à des groupes d’une autre époque, comme Elastica ou Sleeper, qui ne sont pas nécessairement des artistes avec lesquels vous avez grandi.

Juliette : Mais aussi Savage Garden !

Soph : Je pense qu’aucune d’entre nous n’écoutait Elastica auparavant.

Juliette : Oui, c’est après avoir commencé à mettre notre musique en ligne que beaucoup de gens ont dit « Hou ! Ça sonne comme Elastica ! ». Je me suis dit « Oh oui Elastica, c’est cool ! » Alors que je n’avais pas nécessairement écouté leurs albums. C’est bien, mais nous n’avons jamais essayé d’imiter qui que ce soit. Nous voulons être nous -mêmes.

Juliette, tu as commencé à écrire tes chansons avant la création du groupe. Comment les choses ont-elles évolué, c’est un travail plus collaboratif maintenant ?

Juliette : … Pas vraiment !

Celia : C’est une des raisons pour lesquelles les choses se sont rapidement mises en place. Juliette avait déjà écrit quelques chansons, c’était clairement son rôle et nous voulions faire partie de ce groupe.

Juliette : Mais parfois je deviens plus paresseuse et j’en écris un peu moins parce que je sais comment jouent les autres membres du groupe donc je n’ai pas besoin de les diriger.

<iframe width="792" height="450" src="https://www.youtube.com/embed/SMsTx0Zs4ZY" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>J’avais découvert The Big Moon avec « Nothing Without You » qui n’est pas sur l’album, alors que sur le CD d’autres chansons apparaissent en « bonus tracks ». Pourquoi ne l’avez-vous pas gardée ?

Celia : Trop de tubes !

Juliette : Nous ne voulions pas mettre trop de vieilles chansons sur l’album simplement parce que c’est ennuyeux.

Celia : Oui, nous avons beaucoup réfléchi à la liste des titres et nous avons toutes retenu les mêmes morceaux. Donc ils prennent du sens à être ensemble pour en faire un album.

Soph : Mais nous en jouons toujours certains qui ne sont pas sur l’album. Ils continuent à vivre comme ça.

Celia : Oui, parce qu’ils sont vraiment très fun à jouer.

« Fun » est probablement le terme qui revient le plus souvent quand on parle de votre musique. C’est un aspect important de votre personnalité, depuis le début ?

Juliette : Oui, je pense que nous voulons que tout le monde passe un bon moment. Quand tu vas voir un groupe sur scène tu as envie de te lâcher. Je n’aimerais pas être le genre du groupe en face duquel les gens croisent les bras en se demandant comment on arrive à jouer tel ou tel morceau.

Celia : Nous ne nous sommes jamais assises non plus pour nous dire que le groupe devrait être comme ça, pour préparer notre tenue ou notre jeu de scène. Nous nous faisons plaisir !

Il a fallu 12 jours pour enregistrer l’album, mais je suppose que sa préparation a pris bien plus de temps ?

Juliette : Hmmm… Non, pas vraiment ! En fait nous avons joué ces chansons en tournée pendant deux ans, donc leur préparation c’était sans doute ça. Donc quand le moment est venu d’enregistrer l’album nous étions très impatientes de la faire.

Quant aux paroles, comment les abordes-tu, y-a-t-il des thèmes en particulier que tu aimes aborder ?

Juliette : J’écris généralement sur des choses qui me viennent à l’esprit, ou sur ce que disent les gens, je note ça sur mon téléphone. Mais beaucoup des paroles viennent de la musique : tu fais du bruit en jouant tes accords et tout cela se transforme en mots.

THE BIG MOON - Interview - Paris, jeudi 11 mai 2017

L’album s’intitule « Love in the 4th Dimension », c’est quoi cette quatrième dimension pour vous ?

Juliette : Apparemment la quatrième dimension c’est le temps. J’ai fait un rêve la semaine dernière où je me trouvais dans une école d’art, tout le monde devait se mettre en cercle et dire sur quoi portait son art, et j’étais totalement effrayée parce que je ne suis pas une artiste et je me demandais comment j’allais m’adresser à eux. Alors je me suis levée et j’ai hurlé « le temps !!! Mon art est sur le temps !», parce ça résume bien tout ça. Mais ce n’est pas ça la signification…

(Rire général)

Celia : C’est juste son état du moment !

Juliette : Cette chanson, « Love in the 4th Dimension », parle du fait d’être tellement amoureuse de quelqu’un que tu regardes tout du ciel. J’ai commencé à penser aux différentes dimensions pour décrire ce sentiment.

Et « The End » constitue une fin d’album qui possède un caractère plus émotionnel ?

Juliette : En fait pendant un moment j’ai voulu la mettre au milieu parce que je ne savais pas si les auditeurs iraient jusqu’au bout. Je me disais qu’on devrait mettre les chansons les plus pourries à la fin.

Celia : Mais nous nous sommes rendues compte qu’il n’y en avait aucune !

Le disque a été produit par Catherine Marks, comment les choses se sont-elles passées avec elle ?

Celia : Tout s’est très bien passé, c’était formidable de travailler avec elle et c’est une très bonne amie maintenant. Elle agit un peu en patron, c’est elle qui contrôle les choses, mais elle peut aussi être incroyablement rigolote. Elle est vraiment fun. Nous avons aussi travaillé avec Cecil Butler, c’était une double équipe, et il a envoyé des ondes positives en studio. En tout cas Catherine savait bien comment capturer notre son « live » et c’était précisément ce que nous voulions, pour que le disque reflète ce que nous sommes sur scène.

Avez-vous dû réenregistrer vos plus vieilles chansons ?

Celia : Uniquement « Sucker », les autres ont juste été remixées, nous n’avons pas eu besoin de les enregistrer à nouveau.

Le clip de « Sucker » est vraiment cool, et celui de « Cupid » aussi, vous vous êtes bien amusées à le faire ?

Celia : Il faisait très froid ! C’était vraiment fun mais on gelait ce jour-là.

Soph : Oui, nous avions toutes envie de le faire mais en même temps il y avait ce froid glacial et nous savions qu’on allait nous balancer de la peinture !

Celia : Oui, pendant le premier refrain c’est surtout de la peinture. Tous nos amis étaient là pour nous donner un coup de main, ils voulaient tous nous balancer quelque chose au visage ! Même ma sœur est venue. A un moment donné je ne pouvais même plus respirer tellement j’avais de peinture sur la figure.

Juliette : C’est vraiment un bombardement. Tu ne peux plus rien voir ni respirer.

Celia : J’étais vraiment inquiète parce qu’évidemment il n’y avait qu’une seule prise. Il était hors de question d’en faire une autre ! Il fallait faire comme si nous ne savions pas ce qui nous attendait, alors que nous le savions très bien. Mais finalement le résultat est vraiment cool.

Soph : C’est même assez artistique !

Votre musique est surtout brute et directe. Pendant l’enregistrement, avez-vous envisagé d’y ajouter plus d’effets de production pour la rendre un peu différente ou était-ce important de la garder telle quelle ?

Soph : Nous voulions garder notre son « live » et donc Rock. Nous avons tout de même ajouté quelques petites choses comme des claviers ou des effets de pédales, mais rien qui ne change vraiment la substance de notre musique.

Juliette : Et c’est notre premier album, donc nous voulions que ce soit la version la plus pure de nous-mêmes.

L’album est sorti il y a quelques semaines, êtes-vous heureuses de l’accueil qu’il a reçu jusqu’à maintenant ?

Soph : Ç’a été super !

Celia : Oui, vraiment excellent !

Juliette : Quand l’album est sorti nous avons fait une tournée des magasins de disques au Royaume-Uni et nous avons rencontré tous les gens qui venaient pour l’acheter et qui étaient vraiment connectés à notre musique. C’était incroyable parce que soudainement nous pouvions voir le résultat de tout ce travail dans lequel nous nous étions investies, sous nos yeux.

Celia : Il y avait bien sûr les articles sur internet et dans la presse. C’est super mais ça reste un peu abstrait, alors que le fait de voir tous ces gens en vrai c’est autre chose. Je me souviens au premier de nos showcases en magasin quand l’album est sorti il y avait cette petite fille de trois ans avec sa grande sœur qui avait fait venir son père, sa mère, toute sa famille ! Et cette petite a passé une bonne partie du concert à danser et ensuite, pendant la séance de signatures, elle a pris le disque dans ses bras. C’était tellement chou ! Et c’était son tout premier concert. C’était vraiment cool, ça veut dire beaucoup pour nous, c’est bien plus réel que quoi que ce soit d’autre.

Celia : Et l’autre soir à Cologne il y avait une fille qui avait tatoué nos paroles sur son bras et nous avions vu ça auparavant sur Instagram. Quand elle est venue à notre rencontre là-bas nous la connaissions donc déjà, ce qui l’a beaucoup étonnée, parce qu’on est plutôt du genre à aller voir les gens qui portent nos T-Shirts dans la rue pour aller leur dire bonjour plutôt que l’inverse ! C’est un sentiment incroyable pour nous.

Soph : C’est sûr, on se souvient de ce genre de choses.

Je vous ai vues sur le clip de « Boyfriend » de Marika Hackman, et vous apparaissez aussi sur l’animation en page d’accueil de son site web. Peut-on s’attendre à vous entendre un peu plus dans le cadre de son album ?

Celia : Oui nous jouons sur huit de ses chansons !

Soph : Donc presque tout !

Juliette : Attend-toi à nous entendre beaucoup sur son album ! Tu verras, c’est un disque incroyable !

Propos recueillis à Paris le jeudi 11 mai 2017.

Un grand merci à The Big Moon, à Lisa Chappot pour avoir rendue cette interview possible, ainsi qu’à toute l’équipe de Caroline Records France.

Pour plus d’infos:

Lire la chronique de « Love in the 4th Dimension » (2017)

Le Pop Up du Label – Paris, jeudi 11 mai 2017 : galerie photos

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