Ah! Nostalgie quand tu nous tiens! C’est un peu le mot d’ordre de Beach Baby, combo londonien qui a sortie en septembre son premier album. Le groupe, composé de Lawrence (guitare, chant), Ollie (guitare, claviers, chant), Iraklis (basse), et Shep (batterie) nous dévoile un disque qui marie élégamment ambiances Post Punk, New Wave, une légère touche 60’s ainsi que quelques passages plus Noisy.
Chroniques
OKKERVIL RIVER – Away (2016)
Après 15 ans d’existence, Okkervil River avait un peu perdu de sa superbe après les chefs-d’œuvre sortis au milieu des années 2000 (« Black Sheep Boy » et « The Stage Names » notamment). Leur septième album, « The Silver Gymnasium » commençait à tourner un peu en rond, avec une approche presque trop enjouée, sans réelles surprises malgré un solide songwriting, et un groupe en mode automatique qui, s’il revenait déjà parfois vers des racines plus Folk-Rock, semblait avoir perdu en route la formule magique qui le démarquait si bien des autres.
HALEY BONAR – Impossible Dream (2016)
Hier figure incontournable de la Country Folk et de l’Americana, Haley Bonar avait effectué un virage à 180° il y a deux ans avec son album « Last War ». De toute évidence elle avait envie de faire du Rock et de mettre un peu de distorsion dans ses guitares et de rendre sa musique plus mordante. C’était le genre d’album que l’on aurait bien vu comme un intermède dans une carrière déjà longue, avec de nombreux disques sortis depuis 15 ans. Après tout, chaque artiste a son album à part, fruit d’une envie légitime d’explorer de nouveaux horizons.
ANGEL OLSEN – My Woman (2016)
En 2014, Angel Olsen s’était imposée avec son deuxième album ‘Burn Your Fire For No Witness’ comme la grande révélation de l’Americana. Tout le monde voulait l’écouter, et ce succès aussi soudain qu’unanime aurait bien pu lui brûler les ailes. Rétrospectivement, on se souvient que ce sont ses compositions les plus Rock, comme ‘Forgiven/Forgotten’ qui lui avaient permis de se faire ainsi remarquer, mais ce n’étaient pas nécessairement les titres les plus représentatifs de son répertoire qui comportait une bonne dose de chansons aux accents plus Folk.
THE WEDDING PRESENT – Going, Going… (2016)
Un artiste nous avait confié lors d’une récente interview qu’avec l’âge, la technique prend souvent le dessus sur l’inspiration, et qu’une fois passée une période de juste équilibre, on avance un peu en mode automatique. C’est dans l’ensemble une idée que nous partageons, et c’est sans doute pour cela que la plupart des dinosaures du Rock encore vivants font plus de tournées bourrées de vieux succès que de nouveaux albums, et s’ils en sortent un, il y a peu de chances qu’il devienne un classique.
THE DIVINE COMEDY – Foreverland (2016)
Que l’attente fut longue avant de retrouver The Divine Comedy ! Il aura fallu 6 ans à Neil Hannon pour nous présenter le successeur de « Bang Goes The Knighthood » sorti en 2010. Il ne nous a pourtant jamais semblé être bien loin, concentré sur d’autres projets, notamment son second album-concept sur le cricket avec The Duckworth Lewis Method sorti en 2013, mais aussi quelques apparitions sur scène tout au long de cette période.
LISA HANNIGAN – At Swim (2016)
Il y a cinq ans la carrière internationale de Lisa Hannigan avait fait un véritable bond grâce à son deuxième album « Passenger » qui venait confirmer, et plus encore, les premiers espoirs portés par « Sea Sew » (2008 - nominé aux Mercury Awards). Mais loin de se lancer tête baissée sur une suite tirant simplement parti de ce succès, elle a préféré prendre son temps pour revenir aujourd’hui avec un album qui, s’il conserve toujours une identité Folk, montre une réelle volonté de s’écarter de son prédécesseur
COCOON – Welcome Home (2016)
Lorsque l’annonce d’un nouvel album de Cocoon tomba, six ans après ‘Where The Oceans End’, avec Mark Daumail seul aux commandes, on avait d’abord pensé que ce comeback avait été fait pour de mauvaises raisons, comme si le chanteur, nostalgique de son passé, avait décidé de retrouver seul la gloire des premières années. On ne savait pas alors à quel point on avait tort.
WE ARE SCIENTISTS – Helter Seltzer (2016)
We Are Scientists, c’est incroyable de porter un tel nom et de ne pas avoir trouvé l’alchimie avec un public français de plus en plus boudeur, le groupe étant passé en quelques années d’un concert dans une Maroquinerie blindée de groupies à une Flèche d’Or bien moins fournie, un mémorable concert au Petit Bain en compagnie de Ash, puis cette année la modeste (mais inspirée) salle du Pop Up du label à Paris.
LADYHAWKE – Wild Things (2016)
Ladyhawke est une artiste qui se fait plutôt rare, avec un album tous les quatre ans seulement, mais jusqu’ici la formule de la Néo-Zélandaise avait toujours fait mouche, que ce soit avec un premier album Indie Pop qui assumait plutôt bien ses influences 80’s, et plus particulièrement Kim Wilde, ou son virage plus Rock avec « Anxiety », un disque qui n’avait pas eu le même écho ici mais musicalement plus abouti.