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THE XX – XX (2009)

THE XX - XX (2009)1. Intro
2. VCR
3. Crystalised
4. Islands
5. Heart Skips A Beat
6. Fantasy
7. Shelter
8. Basic Space
9. Infinity
10. Night Time
11. Stars

Date de sortie : 16 août 2009 / Label : Young Turks / Pays d’origine : Angleterre

Voici un groupe qui vient de s’imposer à nous par la force des choses. Subitement toute la planète Rock s’est entichée de ce jeune quatuor Anglais, à tel point qu’il semblait impardonnable de ne pas les écouter. La soudaineté de cette révélation et l’enthousiasme général et démesuré avait pourtant de quoi laisser perplexe. Alors, The XX, pétard mouillé ? Certainement pas, mais avec quelques critiques tout de même. Et pourtant les premières écoutes de ce disque hors de son temps ont de quoi surprendre. Dire que le groupe pousse le minimalisme à son extrême est un euphémisme. Une écoute trop peu attentive pourrait même facilement vous pousser à passer rapidement à autre chose.

Si la presse qui décrit ce disque comme le nouveau son de 2009 nous fait bien rire (ils ont quel âge ceux qui ont écrit ça ?), il faut bien reconnaître que The XX sait revisiter à sa manière le lourd héritage de la New Wave et de la Cold Wave. On les imagine bien enfermés dans leurs chambres, habillés de noir, à écouter en boucle Joy Division et The Cure en regardant brûler des cierges…Si Interpol avait remis au goût su jour la mode 80’s avec tout le panache du Rock, The XX explore plutôt la face cachée de la lune. Pas une note plus haute que l’autre, pas une once de distorsion à l’horizon. Deux voix, une guitare, un clavier, une basse et une batterie binaire sont les seuls ingrédients de cet album qui marque cependant les esprits au fil des écoutes.

Le temps d’une courte intro, sobrement intitulée ‘Intro’, tout est dit. Sur un rythme lent The XX ouvre les portes d’un univers sombre, fantomatique et particulièrement envoûtant. A chaque titre son point fort : le xylophone de ‘VCR’, la fabuleuse ligne de basse qui ouvre ‘Crystalised’ qui a de quoi faire vibrer les vieux fans de Cure, ou enfin les mélodies à la guitare qui accompagnent la batterie sur les breaks de ‘Night Time’. Et puis il y a ce chant, ces deux voix qui se répondent sur un ton presque désintéressé, comme s’ils n’étaient pas vraiment là. Et à cet exercice, c’est sans doute Romy Madley Croft qui s’en sort le mieux, avec ses intonations qui possèdent quelques accents Soul, notamment sur des titres tels que ‘Shelter’ ou ‘Night Time’. On peut en revanche reprocher à Oliver Sim son ton plus monotone, parfois presque endormi, mais il sied pourtant très bien à cette musique lancinante.

Tout n’est pas parfait pour autant dans cet album, s’il y a des fulgurances, il y a aussi des passages bien moins mémorables. On baille poliment sur le trop New Age ‘Fantasy’. Vers la fin, ‘Infinity’ qui évoque le fameux ‘Wicked Game’ de Chris Isaak, une comparaison suffisamment inattendue pour en parler, se perd en longueurs… Il ne s’agit peut-être pas de la révolution annoncée, on ne crie pas au génie, mais The XX nous livre là un tout simplement un très bon 1er album dont la force est de conserver une part de mystère qui leur va à ravir.

Titres conseillés : Intro, VCR, Crystalised, Night Time

Pour plus d’infos:

https://thexx.info/home/

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