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WOODKID – The Golden Age (2013)

WOODKID - The Golden Age (2013)1. The Golden Age
2. Run Boy Run
3. The Great Escape
4. Boat Song
5. I Love You
6. The Shore
7. Ghost Lights
8. Shadows
9. Stabat Mater
10. Conquest Of Spaces
11. Falling
12. Where I Live
13. Iron
14. The Other Side

Date de sortie : 18 mars 2023 / Label : Green United Music / Pays d’origine : France

Rarement un album estampillé ‘indépendant’ n’aura été autant attendu par le grand public. Probablement parce que Yoann Lemoine, plus connu sous le nom de Woodkid n’a jamais vraiment fait partie de cette catégorie, même s’il fait effectivement preuve d’une grande indépendance dans la gestion de sa carrière. Car avant la musique, il s’est surtout fait connaître pour ses talents de vidéaste, avec de nombreux clips à son actif, d’artistes très « Pop internationale » (Katy Perry, Taylor Swift, Rihanna, Lana Del Rey) ou un peu plus indés (The Mystery Jets, Yelle, The Shoes)… De quoi se construire une belle renommée, d’autant plus que c’est par cette porte que Woodkid s’est aventuré dans la musique.

La sortie de son premier EP intitulé ‘Iron’ fut donc plus un choc visuel que musical, même si le charme né de la rythmique et des cuivres de cette chanson opère admirablement bien. Avec ses images léchées, et tout l’imaginaire qui se dégageait de cette vidéo, Woodkid frappait très fort, tout en restant un artiste encore mystérieux. Mais deux années se sont écoulées depuis, au cours desquelles le phénomène Woodkid a pris une ampleur inattendue, avec au passage quelques événements de taille comme un concert à la Tour Eiffel, signe avant coureur de toute la démesure de ce projet. Et deux autres clips apparus avant la sorti de l’album, ‘Run Boy Run’ et ‘I Love You’, reprenant chacun ce style très marqué par l’utilisation du noir et blanc et ce concept de mini-films avec un scénario à la frontière du fantastique.

Et jusque-là tout fonctionne à merveille. Certes, la surmédiatisation de Woodkid n’a pas que du bon, car il a plus a y perdre qu’à y gagner en terme de crédibilité en tant que musicien, et c’est bien là son grand défi, car ‘The Golden Age’ se devait d’être un disque à la hauteur de son ambition. Peut-être l’est-il, mais on comprend vite qu’il lui manque une chose : l’image. Avec ses 14 titres – c’est un peu long – on a parfois l’impression que la belle machine tourne à vide, que Woodkid a perdu une partie de son intérêt en étant privé de son principal atout. Mais il ne faudrait pas lui faire un mauvais procès pour autant, car il ne manque certainement pas d’idées ni d’imagination.

Le résultat est donc à la fois grandiose, baroque et inégal. En ce qui concerne le chant, il est fort difficile de s’imposer là où Antony Hegarty l’a déjà fait avec un inégalable talent. Woodkid n’a certainement pas un timbre aussi profond, même s’il y fait fortement penser. Il compense tout cela avec une maîtrise évidente des arrangements. Mai comme nous le disions 14 titres c’est beaucoup… Et justement en voulant bien faire Woodkid en fait parfois trop, avec en route quelques longueurs mais surtout un sens de la démesure qui a plutôt tendance à le desservir car il abuse souvent du pouvoir supposé de ses orgues et de ses carillons au point de nous faire frôler l’indigestion.. Il en reste tout de même un très bon disque, qui ressemble certainement à son auteur, avec ses qualités et ses défauts, et qui offre à la France une belle carte de visite à l’international. Mais les attentes étaient sans doute si grandes que ‘The Golden Age’ ne sera donc sans doute pas le disque intemporel que nous espérions tant, dommage…

Titres conseillés : The Golden Age, Run Boy Run, The Great Escape, I Love You, Ghost Lights, where I Live, Iron

Pour plus d’infos :

http://www.woodkid.com/
http://www.facebook.com/WoodkidMusic
http://twitter.com/Woodkid

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