Vous êtes ici
Accueil > Chroniques > BILLIE MARTEN – Feeding Seahorses by Hand (2019)

BILLIE MARTEN – Feeding Seahorses by Hand (2019)

BILLIE MARTEN - Feeding Seahorses by Hand (2019)1. Cartoon People
2. Mice
3. Betsy
4. Blood Is Blue
5. Blue Sea, Red Sea
6. Vanilla Baby
7. Toulouse
8. She Dances
9. Bad Apple
10. Boxes
11. Anda
12. Fish

Date de sortie : 26 avril 2019 / Label : Chess Club – RCA Victor / Pays d’origine : Royaume-Uni

Billie Marten, c’est l’histoire d’une artiste ultra-précoce qui avait d’abord attiré l’oreille du public à l’âge de 12 ans par l’intermédiaire d’une performance vidéo sur YouTube. Son premier EP ne mit que deux ans de plus à arriver et son album, un très beau disque de Folk intitulé « Writing of Blues and Yellows » qui vit le jour en 2016 et lui valut une nomination au BBC Sound of 2016. Mais Billie Marten n’était pas une enfant star. Loin de l’agitation de la Pop moderne, elle avait déjà su se créer sa propre bulle faite de choses simples et surtout de musique Folk, en marge du temps.

Cet enfant du Yorkshire a également su prendre son temps pour composer son deuxième album, et surtout ne pas tomber dans le piège de l’attente générée par ce premier succès. « Feeding Seahorses by Hand » est un titre particulièrement poétique pour une œuvre qui ne l’est pas moins. On comprend très vite que cet album a été très réfléchi par son auteure avant de se lancer dans une atmosphère Folk et éthérée. Le jeu est acoustique mais la guitare est parfois électrique, un peu à la manière de Fenne Lily révélée par son album « Hold On » l’an dernier. Billie Marten fait partie de cette catégorie, mais nous offre un disque dont la douceur semble pourtant capable de renverser des montagnes. Elle cache derrière cette musique si apaisante de nombreux questionnements et incertitudes, notamment sur le délicieux single « Mice » où elle se livre totalement :

« I don’t understand why

Most of the time

I’m living my life all wrong

I felt nothing at all »

La solitude est un thème récurrent dans ses textes, qu’elle soit abordée sur un air joyeux (« Blue Sea, Red Sea ») ou mélancolique (« Vanilla Baby »). Et derrière tout cela viennent se greffer des arrangements discrets (quelques touches de claviers notamment), jamais envahissants, jamais surproduits. C’est la grande force de Billie Marten, cette capacité à se dévoiler à nous en singer songwriter dont seuls le jeu et l’interprétation font la différence.

Elle nous raconte avec poésie avec sa voix douce et chaude cette période charnière de sa vie, jonglant entre études, voyages, et une nouvelle vie à Londres. C’est un peu le récit de son journal, son passage à l’âge adulte, enregistré en deux semaines dans le studio de Ethan John à Bath. Avec un disque si abouti à 19 ans, les comparaisons avec ses compatriotes Laura Marling et Lucy Rose vont déjà bon train, et c’est bien le chemin que semble prendre Billie Marten aujourd’hui. Une bulle de plaisir.

Pour plus d’infos :

https://www.billiemarten.com/
https://www.facebook.com/billiemarten/
https://twitter.com/billiemarten

Vous aimerez aussi…

Laisser un commentaire

Top