Vous êtes ici
Accueil > Chroniques > LOUISE THIOLON – N’obéir qu’à la terre (2019)

LOUISE THIOLON – N’obéir qu’à la terre (2019)

LOUISE THIOLON - N'obéir qu'à la terre (2019)1. Les Couleurs Du Ciel
2. Hurle-moi Ton Nom
3. Réveille-toi
4. Seulement
5. La Mouche
6. Souris-Moi
7. Folle À Lier
8. Pour Que Tout S’Enlace

Date de sortie : 24 mai 2019 / Label : autoproduction / Pays d’origine : France

On ne vous parle quasiment jamais d’aucun album chanté en français et hop, Voilà Louise Thiolon ! Pourquoi ce choix ? Peut-être parce que celle-ci a jadis chanté en anglais (au sein du groupe Cars On Rooftops) et qu’une certaine sensibilité Pop héritée de la culture anglo-saxonne lui est inconsciemment restée.

Mais il y a tellement plus que cela dans « N’obéir qu’à la terre ». Elle ne paie pourtant pas de mine comme ça, pas de look fou et élaboré ; elle dégage au contraire une impression de simplicité et d’authenticité, celle d’une artiste qui vous conte ses histoires et se jette dans l’aventure sans fard, mais avec une qualité d’écriture particulièrement affinée. Elle nous rappelle quelques ovnis qui firent (et font encore) les beaux jours de l’Indie francophone, notamment le premier album de Mansfield.Tya qui savait aussi bien mêler culture Rock et chanson bercées de violons.

Le violon et d’autres cordes sont également là sur « N’obéir qu’à la terre », notamment sur le titre « Hurle-moi Ton Nom » qui bénéficie aussi de belles parties de cuivres. Très vite on s’aperçoit que Louise Thiolon excelle dans la construction de ses chansons, elle sait parfaitement où mener ses auditeurs en plaçant couplets, breaks et refrains au moment opportun. Il faut dire qu’elle baigne dans la musique depuis bien longtemps déjà. Elle entre au conservatoire de piano dès ses 6 ans. Ce sera le seul instrument qu’elle « apprendra ». Elle découvrira les autres (guitare, percussions, charango…) en autodidacte. Puis entre l’apprentissage du chant à Montpellier, et du jazz à Paris, elle débute le métier d’orthophoniste. Son parcours fut donc baigné par cette quête de maîtrise sonore, mais aussi celle des mots, notamment Brel, Brassens mais aussi Jean Giono ou Robert Merle.

Aujourd’hui Louise Thiolon a su canaliser tous ces éléments pour faire un album court mais textuellement et mélodiquement intense.  On se délecte du final de « Réveille-toi » qui résume à lui seul toutes ses influences, avec une grande amplitude sonore et un côté très accrocheur, mais aussi la fragilité du très touchant « Seulement » joué au piano qui arrive juste derrière. Les cuivres jouent un rôle important, offrant beaucoup de chaleur à l’ensemble, notamment sur « La Mouche » et le plus ensoleillé « Souris-moi » avec son charango rythmé.

Cette mixité des genres confère à ce disque un aspect très orchestral par moments. Au total, onze musiciens ont participé à l’enregistrement, qui a eu lieu au studio Le Pressoir, à Bourré, sous les commandes de Bar Zalel à la réalisation et au mixage. Derrière une apparente humilité, le résultat est particulièrement imaginatif et audacieux, mais surtout illuminé par le charme de l’interprétation de Louise Thiolon qui nous entraîne sans mal dans ce tourbillon sonore parfois gai, parfois triste, Pop ou chanson, Rock ou World, pour que, finalement, tout s’enlace…

Pour plus d’infos :

https://www.facebook.com/louisethiolonmusic/
https://soundcloud.com/louisethiolon

Vous aimerez aussi…

Laisser un commentaire

Top