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THE KILLS – Blood Pressures (2011)

THE KILLS - Blood Pressures (2011)1. Future Starts Slow
2. Satellite
3. Heart Is A Beating Drum
4. Nail In My Coffin
5. Wild Charms
6. DNA
7. Baby Says
8. Last Goodbye
9. Damned If She Do
10. You Don’t Own The Road
11. Pots and Pans

Date de sortie : 1er avril 2011 / Label : Domino Records / Pays d’origine : Etats-Unis – Royaume-Uni

On peut dire que cet album s’est fait attendre. Partie dans des projets divers (et surtout The Dead Weather) Alison Mossheart nous avait laisser imaginer qu’une longue trêve s’annonçait pour le duo qui avait un peu tout donné au bout de trois albums. Il est vrai que la difficulté d’un tel line-up est d’être en mesure de se renouveler, autant parce qu’ils ne sont que deux que parce que leur musique est brute, directe. Ils avaient pourtant apporté avec beaucoup de réussite quelques éléments de réponse à cette question sur leur 3ème opus, ‘Midnight Boom’, plus aventureux avec ses arrangements électroniques mais surtout diablement efficace, ce qui les avait définitivement consacrés.

Aujourd’hui l’heure est venue pour Hotel et VV de transformer l’essai – bien que ce soit leur 4ème album – de montrer qu’il en ont encore sous le pied. C’aurait été une erreur de croire qu’ils allaient se laisser aller à la facilité d’une musique seulement plus produite, même si d’un point de vue sonore c’est probablement le cas. Huit ans après leur 1er album, The Kills n’est peut-être plus autant le duo rageur de ses débuts, mais on a été assez étonné de lire des choses très négatives quant à leur évolution. D’abord soyons clair, ‘Blood Pressures’ n’est pas ‘Pop’, car il retrouve au contraire un son de guitare gras et lourd qui n’est pas sans rappeler ‘No Wow’. Si le son est le même c’est la construction des morceaux, plus abordable, que l’on retient. Pas de quoi leur faire un procès, un groupe qui se répète éternellement est un groupe qui meurt, et ici ça n’est certainement pas le cas.

Ils sont malins finalement les Kills, ils ont su adapter leur amour d’un Rock buriné à un plus large public, avec des morceaux toujours aussi explosifs, dont ‘ Future Starts Slow’ qui ouvre l’album. Au-delà de ce tube, ‘Satellite’ qui est à la fois très saturé et entêtant avec son refrain taillé pour être repris en choeur par la foule ‘Oh Oh ohohoh ohoh…’. Et c’est d’ailleurs plutôt la règle, ce retour à un son de guitare rêche et porté sur les basses (‘ Heart Is A Beating Drum’, ‘DNA’, ‘ Damned If She Do’ et l’entraînant ‘ You Don’t Own The Road’). Enfin ‘ Nail In My Coffin’ dont l’efficacité fera certainement l’unanimité.

Et puis à côté de tout cela quelques titres plus calmes : ‘Wild Charms’ interprété par Hotel qui se la joue un peu John Lennon, est certes moins réussi, mais ‘The Last Goodbye’ nous offre quelque chose de nouveau pour The Kills, pas de guitares, un petit air mélancolique et la voix de VV bien mise en avant. On adhère, parce qu’il n’y a pas que cela sur l’album, parce que ça lui donne aussi de la variété, du relief. On n’a pas toujours 20 ans (Hotel a d’ailleurs plus de 40 ans…) mais quand on entend le niveau sonore auquel ils jouent en concert, ils ont encore de l’énergie à revendre, ça ne fait aucun doute. Bref, quoiqu’on puisse en dire, ce disque c’est le label rouge du Rock, du haut de gamme.

Titres conseillés : Future Starts Slow, Satellite, Nail In My Coffin, DNA, Baby Says, The Last Goodbye, You Don’t Own The Road

Pour plus d’infos :

Chroniques:

‘Midnight Boom’ (2008)
‘No Wow’ (2005)
‘Keep On Your Mean Side’ (2003)

Le Bataclan, Paris, mercredi 6 avril 2011 : compte-rendu / galerie photos
La Cigale, Paris, Vendredi 3 juin 2005 : compte-rendu / galerie photos

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