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DEVOTCHKA – 100 Lovers (2011)

1. The Alley
2. All The Sand In All The Sea
3. 100 Other Lovers
4. The Common Good
5. Interlude 1
6. The Man From San Sebastian
7. Exhaustible
8. Interlude 2
9. Bad Luck Heels
10. Ruthless
11. Contrabanda
12. Sunshine

 

Date de sortie : 28 février 2011 / Label : Anti- / Pays d’origine : Etats-Unis

On se demande bien pourquoi nous ne avons pas parlé de Devotchka jusqu’ici. Sans doute parce que nous avons raté les bonnes occasions, car cela fait maintenant un moment que l’on suit le parcours de ce quartet du Colorado. Pour nous la découverte ne s’est pas faite avec la BO de ‘Little Miss Sunshine’, mais à l’occasion d’une première partie des Dresden Dolls au Bataclan qui nous avait particulièrement marqués par son originalité. Oui, Devotchka (‘la fille’, en russe) nous dévoile une musique qui sort des sentiers battus, et depuis un bon moment déjà puisqu’ils se sont formés en 1997. Sur scène, on se souvient surtout de l’imposant tuba de Jeanie Schroder, et du côté ‘latin’ de leur musique.

Voilà, aujourd’hui nous prenons enfin le temps de nous poser sur un album de ce groupe et on s’aperçoit vite que le bon souvenir du live n’était pas qu’une impression. Quelque part entre les Maricachis, Calexico et la verve d’Arcade Fire, Devotchka nous offre-là un album qui s’inscrit à la fois dans un lignée Indie Rock et dans une multitude d’influences plus traditionnelles.

L’épique ‘The Alley’ ouvre l’album sur une intro quasi atmosphérique, vite relayée par des violons, un piano, et divers instruments classiques qui viennent enrichir la plupart de leurs morceaux. Cette chanson n’est que l’arbre qui cache la forêt, car ‘100 Lovers’ est assurément un condensé d’exotisme et d’imagination qui ne perd jamais de vue la mélodie, dans toute sa simplicité. C’est la cas du vibrant ‘All the Band in all the Sea’ où la comparaison avec Arcade Fire prend tout son sens. On comprend que cette ampleur sied particulièrement bien à des musiques de films, car tout est très orchestré. ‘The Man from San Sebastian’ évoque d’ailleurs avec son accordéon la BO de l’Armée des 12 Singes de Terry Gilliam. Ce mariage réussi des genres s’exprime à merveille sur ‘The Common Good’ ruisselant de violons. Sur la seconde partie de l’album, le groupe nous emmène en voyage au Mexique, sur ‘Back Luck Heels’ puis fait un petit détour par les Balkans sur ‘Contrabanda’.

Devotchka est une fanfare des temps modernes dont on s’étonne vraiment de sa trop grande confidentialité, surtout pendant si longtemps. C’est indéniable, ces nombreuses années passées à se développer, à définir leur style, à gagner en maîtrise, jouent en leur faveur. Il est aujourd’hui grand temps de s’intéresser à ce groupe riche et inspiré qui en évoque tant d’autres (on pourrait encore citer Beirut, voire Andrew Bird) mais qui ne ressemble qu’à lui-même.

Titres conseillés : The Alley, All the Band in all the Sea, The Man from San Sebastian, Back Luck Heels, Contrabanda, Sunshine

Pour plus d’infos :

http://devotchka.net/
http://www.facebook.com/devotchkamusic

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