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VILLAGERS – The Art Of Pretending To Swim (2018)

VILLAGERS - The Art Of Pretending To Swim (2018)1. Again
2. A Trick Of The Light
3. Sweet Saviour
4. Long Time Waiting
5. Fool
6. Love Came With All That It Brings
7. Real Go-Getter
8. Hold Me Down
9. Ada

Date de sortie : 21 septembre 2018 / Label : Domino Records / Pays d’origine : Irlande

Conor O’Brien est un alchimiste. On s’en était déjà rendu compte par le passé, tout particulièrement depuis son deuxième album, {Awayland}, sur lequel il s’éloignait déjà de l’image Indie Folk dans laquelle on l’avait sans doute un peu trop vite rangé avec « Becoming A Jackal », n’hésitant pas à bidouiller avec quelques arrangements électroniques… Avant d’y revenir sur l’intimiste « Darling Arithmetic » en 2015 ! Bref, Villagers aime bien mélanger les saveurs, et ne pas trop nous dire à l’avance de quoi seront faits ses nouveaux mets. Mais chacun d’entre eux s’est toujours avéré particulièrement somptueux et long en bouche, et « The Art Of Pretending To Swim », parfaite synthèse de ces années d’évolution musicale, prend aujourd’hui une nouvelle place de choix dans sa discographie.

C’est aujourd’hui la rythmique qui prime. Aux terrains explorés dans le passé, il vient aujourd’hui ajouter de discrètes touches plus Soul et une foule d’arrangements qui font presque de ce quatrième opus à la fois un disque « du monde » et « Jazzy », audacieux et coloré, à l’image du long final de « Long Time Waiting » qui repose sur une section rythmique basse / batterie qui n’est pas avare de contretemps, et des samples qui évoquent même un carnaval brésilien.

Pourtant, aucune précipitation à l’horizon : Conor O’Brien joue d’abord et avant tout sur la subtilité de ses compositions, il les laisse s’installer, tout en douceur, sans frénésie et avec un rare souci du détail que l’on peut aisément déceler sur des morceaux tels que « Love Came With All That It Brings », avec son mélange de samples et de cuivres. Finalement, chacun de ses titres nous entraîne dans les histoires marquées par ses peurs existentielles et à l’espoir qu’il reste à cette époque dystopique obsédée par la technologie. Un travail d’orfèvre subtilement mené qui s’adresse aux sens et surtout au cœur.

Pour plus d’infos :

Festival Fnac Live, Hôtel de Ville, Paris, jeudi 18 juillet 2013 : galerie photos
Voir la galerie photos de Villagers à la Cigale, le 22 mai 2013

Interview – Paris, mercredi 22 mai 2013

Darling Arithmetic (2015)
{Awayland} (2013)

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