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AGNES OBEL – Myopia (2020)

AGNES OBEL - Myopia (2020)1. Camera’s Rolling
2. Broken Sleep
3. Island Of Doom
4. Roscian
5. Myopia
6. Drosera
7. Can’t Be
8. Parliament Of Owls
9. Promise Keeper
10. Won’t You Call Me

Date de sortie : 21 février 2020 / Label : Deutsche Grammophon / Pays d’origine : Danemark

Depuis 10 ans déjà, Agnes Obel évolue dans un univers qui n’appartient qu’à elle. Rétrospectivement son parcours est assez incroyable car peu d’artistes pianistes de son genre ont eu le bonheur de connaître un succès de masse. « J’ai eu beaucoup de chance » nous confia-t-elle lors de notre dernière rencontre. Certes, il fallait que les étoiles soient bien alignées pour qu’elle en arrive là, et qu’elle connaisse les faveurs du public dès ses débuts, mais depuis « Philharmonics » sa carrière a été une quête constante de renouveau, avec plus de musiciens sur « Aventine » (2013), puis l’arrivée de discrets arrangements électroniques sur « Citizen Of Glass » (2016).

« Myopia », son quatrième album, s’inscrit à première vue parfaitement dans la lignée de son prédécesseur, notamment en raison de l’utilisation du vocoder sur le titre du même nom, mais avec suffisamment de modération pour ne pas tomber dans un trop plein d’effets. Et les premiers titres dévoilés renouent avec cette magie à laquelle elle nous avait habitués : « Broken Sleep » et « Island Of Doom » sont probablement les passages qui se rapprochent le plus du format ‘chanson’, avec un peu plus loin « Promise Keeper » en raison de leur construction couplet / refrain identifiable.

Mais « Myopia » est surtout un disque d’ambiance, presque New Age. Le contraste est saisissant lorsqu’on réécoute « Philharmonics », un disque qui était presque Pop en comparaison à celui-ci, toutes proportions gardées. Et comme son titre le laisse deviner, un certain flou règne, mais il n’est jamais le fruit du hasard. Agnes Obel joue à fond la carte des atmosphères éthérées : il est souvent question de rêve, de sommeil, d’obscurité, et elle nourrie ce mysticisme en chantant avec beaucoup de retenue, pour ne pas dire une certaine parcimonie dans ses textes. Dès lors on comprend vite que ce disque privilégie surtout les ambiances, organiques et travaillées, parfois au détriment de chansons plus simples qui n’auraient parfois pas été de trop.

On trouvera donc aussi plusieurs morceaux totalement instrumentaux (« Roscian », « Drosera », « Parliament of Owls ») dans cet univers nocturne finement tissé par la pianiste Danoise. Mais la magie demeure. Si « Myopia » n’est pas le plus accessible de ses albums, il constitue néanmoins un chapitre nécessaire à l’évolution d’une carrière dont la capacité à se renouveler est un élément crucial. Et sur ce point Agnes Obel ne déçoit toujours pas.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

Citizen Of Glass (2016)
Aventine (2013)
Philharmonics (2010)

Lire l’interview d’Agnes Obel, Paris, le mardi 9 novembre 2010

PIAS NITE : AGNES OBEL + AN PIERLE + DAAN – La Flèche d’Or, Paris, 28 octobre 2010 : galerie photos

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