ALEXANDRA SAVIOR - Beneath the Lilypad (2025)

1. Unforgivable
2. The Mothership
3. Goodbye, Old Friend
4. All of the Girls
5. Hark!
6. Venus
7. Let Me Out
8. Old Oregon
9. Beneath the Lilypad
10. The Harvest is Thoughtless
11. You Make It Easier

Date de sortie : 16 mai 2025 / Label : Alexandra Savior – RCA Records / Pays d’origine : Etats-Unis

Huit ans après « Belladonna of Sadness », Alexandra Savior retrouve aujourd’hui un label de Sony Music – RCA Records – pour son nouvel album « Beneath The Lilypad » après avoir sorti « The Archer » en 2020 sur le label de Danger Mouse, 30th Century Records. Doit-on supposer que la Major, vexée d’être passée à côté d’une perle aussi rare, a soudainement voulu se rattraper ? Difficile à dire, en s’apercevant que ce troisième opus sorti ‘en licence’ chez RCA ne bénéficie à ce jour d’aucune sortie physique.

Mais la confidentialité n’est pas forcément un frein pour Alexandra Savior qui déploie une fois encore une Indie Pop particulièrement élégante qui transpire le charme de l’ancien, du savoir-faire, de la musicalité, des vrais instruments. Un disque longuement attendu par les fans qui remplit toutes ses promesses. Ne lui parlez plus d’Alex Turner, il y a bien longtemps que l’Américaine n’a plus besoin qu’on rappelle ses débuts pour écrire des chansons qui ne manquent ni de style, ni d’originalité.

Derrière la touche 60’s qui prédomine sur des titres tels que « All of The Girls », dans un esprit très proche de Broadcast, ce disque produit par Drew Erickson, qui a également co-écrit quatre titres, prolonge le voyage auquel Alexandra Savior nous avait déjà conviés en 2020. Une collection de chansons subtiles à l’orchestration riche, comme la superbe et très cinématographique « Goodbye, Old Friend », peu après le plus faussement joyeux « Unforgivable » qui donne le ton de l’album, avec ses cuivres et ses cordes.

Le chant délicat d’Alexandra Savior apporte aussi tout son sel à ce nouvel opus qui lorgne parfois vers un Jazz vocal estampillé 50 ‘s sur « Venus », un peu à la manière de Laufey. Elle prend son temps et exploite à merveille ce subtil équilibre entre références classiques et modernité, sur le poétique « The Hravest is Thoughtless » et le beau final « You Make it Easier ». On se dit à plusieurs reprises que de telles chansons qui excellent dans de riches arrangements et l’art de la mélodie parfaite auraient pu être écrites par Burt Bacharach. Alexandra Savior est une perle rare dont seul un timing malheureux peut expliquer le manque de succès à plus grande échelle. Si ce n’est déjà fait, nous vous invitons urgemment à succomber à la grâce de ce nouvel album totalement envoûtant. Un disque somptueux bien trop confidentiel.