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ARCADE FIRE – Reflektor (2013)

ARCADE FIRE - Reflektor (2013)1. Reflektor
2. We exist
3. Flashbulb eyes
4. Here comes the night time
5. Normal person
6. You already know
7. Joan of arc
8. Here comes the night time II
9. Awful sound (oh eurydice)
10. It’s never over (oh orpheus)
11. Porno
12. Afterlife
13. Supersymmetry

Date de sortie : 28 octobre 2013 / Label : Sonovox Records – Barclay / Pays d’origine : Canada

Avant même la sortie de Reflektor, on avait déjà entendu beaucoup de choses contradictoires sur Arcade Fire : génial, mauvais, ambitieux, vide… Il est tellement facile de taper sur un groupe ayant atteint un tel niveau de notoriété, et tout aussi simple de l’encenser aveuglément.  Nous-mêmes n’avions pas été avares de critiques à la sortie de ‘The Suburbs’ il y trois ans, malgré une chronique globalement très positive. Mais le temps aura donné raison aux canadiens, tant l’universalité de leurs chansons s’est imposée sur le long terme, et c’est souvent de ce point de vue que l’on reconnaît un grand album : on y revient souvent, même longtemps après.

Il en va de même pour ‘Reflektor’. Arcade Fire a 10 ans et comme tout groupe de cet âge, ils n’ont pas forcément envie de refaire la même chose à chaque fois. C’était en fait déjà le cas par le passé, chacun de leurs albums ayant une identité qui leur est propre. Mais avec ‘Reflektor’ c’est différent. La participation de James Murphy, l’homme derrière LCD Soundsystem, à la production, n’y est évidemment pas pour rien. Ils avaient certainement besoin de laisser leurs idées passer par les mains expertes d’une personne qui a connu un autre parcours musical. Mais ces idées étaient elles-mêmes déjà nouvelles. Marqués par leurs différents voyages, et notamment par un séjour en Jamaïque, le sextet a donné à ses nouvelles compositions des saveurs inédites. ‘Reflektor’ est un album qui se situe donc relativement loin de ses prédécesseurs, avec des tonalités héritées des îles comme le Rock Dub de ‘Flashbulb Eyes’, avec toujours en élément central le rythme sur la quasi totalité de l’album.

Le gros son de basse de cette chanson, ainsi que de ‘Here Comes The Night Time’ fait un peu penser à un « Sound System » justement. Les touches électroniques sont bel et bien présentes et le premier single qui donne son nom à l’album résume bien tout ce changement. Ce titre a d’ailleurs le mérite de durer 7’30 tout en donnant l’impression d’en durer trois; on retrouve bien là tout le savoir-faire d’Arcade Fire. Et puis cet album a l’avantage d’être particulièrement varié. Ce serait une erreur de croire que le groupe s’est engagé dans un disque uniquement marqué par cette thématique, ou dans un disque de genre passant par la New Wave ou la Disco. Ils nous proposent aussi bien du Rock lourd, presque Punk sur ‘Normal Person’ que des titres épiques comme ils savent si bien le faire à l’image de ‘Joan Of Arc’ ou de ‘We Exist’ derrière ses couplets aux faux airs de Disco.

Le premier disque est sans aucun doute le plus direct. Sur le second le groupe nous entraîne dans un univers plus ambiant, entamé par le rêveur ‘Here Comes the Night Time, Pt. II’ avant d’enchaîner sur le classieux ‘Awful Sound (Oh Eurydice)’ où les claviers vintage prennent progressivement le dessus, comme tout au long de cette partie du disque qui s’achève sur le très électronique ‘Supersymmetry’ qui se termine par 6 minutes de bruitages minimalistes, nous permettant de sortir en douceur de cette aventure musicale. On peut trouver cette fin longue, mais à ce moment-là de l’album, Arcade Fire n’a plus grand-chose de plus à nous prouver, le contrat est rempli. Et puis malgré tout ce que l’on pourra dire, le groupe reste fidèle à lui-même. ‘Reflektor’ est un album fleuve qui peut effectivement surprendre ou effrayer au premier abord, mais c’est peut-être la meilleure chose que l’on pouvait attendre des Montréalais qui ne comptent toujours pas se reposer sur leurs lauriers, avec désormais un classique de plus au compteur.

Titres conseillés : à peu près tous !

Pour plus d’infos:

Le Casino de Paris, lundi 5 juillet 2010 : compte-rendu / galerie photos
Lire la chronique de ‘The Suburbs ‘(2010)
Lire la chronique de ‘Neon Bible'(2007)
Lire la chronique de ‘Funeral’ (2005)

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