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ARCADE FIRE – Everything Now (2017)

ARCADE FIRE - Everything Now (2017)1. Everything_Now (continued)
2. Everything Now
3. Signs of Life
4. Creature Comfort
5. Peter Pan
6. Chemistry
7. Infinite Content
8. Infinite_Content
9. Electric Blue
10. Good God Damn
11. Put Your Money on Me
12. We Don’t Deserve Love
13. Everything Now (continued)

Date de sortie : 28 juillet 2017 / Label : Columbia – Sony Music / Pays d’origine : Canada

Et voici l’objet de la discorde. Quelques jours seulement après sa sortie, le nouvel album d’Arcade Fire a déjà fait couler beaucoup d’encre et suscité de nombreux débats, avec ses « lovers » et ses « haters ». Pas besoin d’être devin pour sentir monter la révolte, le groupe Montréalais n’a jamais été si célèbre, et forcément sa cote et sa crédibilité artistique en pâtissent. « Everything Now » n’a rien d’une surprise, mais « Reflektor » nous avait bien mis sur la voie, et leur nouvelle direction musicale qui se confirme ici ne manque évidemment pas d’en agacer certains.

Alors, qu’est-ce qui ne va pas chez Arcade Fire ? Le premier titre, « Everything Now », entre flûte de pan et Disco ? C’était audacieux, et malgré le bal des comparaisons que cette chanson a déclenché, on vous mentirait en vous disant qu’on n’a pas eu envie de remuer le popotin sur ce titre particulièrement bien fichu. Non, le mal vient d’ailleurs. Malgré, comme à son habitude, la réalisation impeccable de ce disque, Arcade Fire semble parfois tourner à vide et tomber dans les pièges que « Reflektor » avait su éviter. C’était une œuvre qui s’inspirait, au-delà de l’électronique, des cultures du monde, donnant un élan humain à cette belle et grosse machine. Sur « Everything Now » la technologie qui est pourtant d’une certaine façon pointée du doigt par le groupe est également le point faible de cet album. Se servir de la modernité pour délivrer un message qui en accuse les dérives était une bonne idée, notamment sur « Creature Comfort », mais c’est également sur ce morceau que Win Butler s’exclame « It goes on and on, I don’t know what I want / On and on, I don’t know if I want it ». Et là, on se dit que pour la première fois le groupe que l’on a connu au milieu des années 2000 ne sait pas non plus ce qu’il veut, qu’il se cherche un peu.

Alors non, on ne vous dira pas pour autant que cet album est raté parce que franchement, s’il avait été réalisé par un autre groupe qu’Arcade Fire beaucoup auraient sans doute crié au génie. C’est forcément inévitable lorsque chacun de vos albums est qualifié de classique. Tout commence d’ailleurs plutôt bien sur celui-ci. Après le premier single, le Funky « Signs Of Life » ne manque pas d’allure, ni le très électronique « Electric Blue » interprété par Régine Chassagne. C’est entre les deux que l’album manque un peu, sinon de rythme, d’imagination. « Peter Pan » et surtout « Chemistry » sentent un peu le réchauffé. Le groupe reprend ses guitares sur le plus énervé « Infinite Content », très efficace, mais assez classique. Le groupe s’en tire beaucoup mieux avec la basse ronronnante de « Good God Damn » sur lequel le chant de Win Butler reprend les devants, puis « Put Your Money On Me » dans une veine très 80’s. « We Don’t Deserve Love » est lui aussi plutôt réussi malgré sa longueur.

En fin de compte « Everything Now » est un bon, osons même dire sans hésiter un très bon album. Il n’est pas facile de se renouveler à chaque disque et de tout réussir à chaque fois, et encore moins de satisfaire tout le monde. Ce cinquième album des Montréalais n’est sans doute pas voué à marquer les esprits comme ses prédécesseurs, ici le groupe est plus dans le recyclage que dans l’innovation, mais en dehors de cela on ne voit pas pourquoi on gâcherait notre plaisir car les écoutes répétées d’Everything Now ont plutôt eu raison de notre scepticisme initial. On aimerait bien entendre plus souvent des disques « ratés » comme celui-ci.

Pour plus d’infos:

Le Casino de Paris, lundi 5 juillet 2010 : compte-rendu / galerie photos

Chroniques :

‘Reflektor’ (2013)
‘The Suburbs’ (2010)
‘Neon Bible’(2007)
‘Funeral’ (2005)

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