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BJÖRK – Fossora (2022)

BJÖRK - Fossora (2022)1. Atopos
2. Ovule
3. Mycelia
4. Sorrowful Soil
5. Ancestress
6. Fagurt Er í Fjörðum
7. Victimhood
8. Allow
9. Fungal City
10. Trölla-Gabba
11. Freefall
12. Fossora
13. Her Mother’s House

Date de sortie : 30 septembre 2022 / Label : One Little Independent Records / Pays d’origine : Islande

Après avoir révolutionné l’électro-pop tout au long des années 90 avec des albums bourrés de tubes, Björk avait entamé le nouveau millénaire dans une recherche artistique plus approfondie qui donna naissance à des albums à chaque fois plus expérimentaux mais toujours accessibles. Puis le tout artistique a pris le dessus. Depuis « Biophilia », l’Islandaise n’a cessé d’aller plus loin, de repousser toujours et encore ses frontières. Un effort tout à fait louable mais parfois difficile à apprécier pleinement. Ses deux derniers albums, « Vulnicura » et « Utopia » se ressemblaient d’ailleurs beaucoup, à la différence près que les titres du dernier disque en date s’étaient tellement éloignés du format chanson que l’on ne pouvait l’apprécier que pour son atmosphère et ses arrangements, sans vraiment distinguer les morceaux les uns des autres.

Si Björk n’a certainement pas l’intention de sortir de cette dynamique expérimentale, elle retrouve enfin sur « Fossora » des compositions que l’on peut aussi aimer pour leurs mélodies. Ne vous attendez pas pour autant à retrouver des titres aussi directs que sur ses disques d’antan. « Fossora » est plutôt une synthèse de toutes les expériences accumulées par l’Islandaise tout au long de sa carrière. On comprend mieux pourquoi son concert parisien qui a enfin eu lieu en 2022 faisait la part belle à ses vieux titres revisités avec un orchestre philharmonique : Björk veut encore plaire et ne surtout pas vendre juste pour son nom, ou ne plus vendre parce qu’elle serait devenue inaccessible.

Derrière sa pochette de toute beauté, « Fossora » regorge de titres forts, une fois encore très personnels, alliant instruments organiques, arrangements classiques et électroniques. Cet étonnant mariage prend tout son sens à l’écoute de morceaux magnifiques tels que « Ancestress », une chanson de plus de 7 minutes que l’on ne sent pas passer, sur laquelle Björk rend hommage à sa défunte mère, ainsi que sur « Sorrowful Soil ». Une histoire de famille :  son fils Sindri est présent sur les chœurs de « Ancestress » et sa fille Ísadóra sur ceux du morceau final « Her Mother’s House ». Ce n’est pas la première fois que Björk se confie à travers sa musique – on se souvient du très affecté « Lionsong » en 2015 – mais elle le fait sous une nouvelle forme, comme un retour aux sources bercé d’émotions où elle se permet aussi de chanter dans sa langue natale (« Fagurt Er í Fjörðum »).

Magnifique, déchirant et apaisé, « Fossora » est assurément le plus beau et le plus accessible des disques de Björk depuis bien longtemps. Un ovni ? Cela va sans dire, mais celui-ci n’a pas l’intention de vous laisser sur le bord de la route, chaque écoute dévoilant son lots de merveilleuses surprises.

Pour plus d’infos :

Chroniques:

Vulnicura (2015)
Biophilia (2011)
Volta (2007)
Medulla (2004)
Vespertine (2001)
Homogenic (1997)
Debut (1993)

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