1. Dust On Trial
2. Concrete
3. One Rizla
4. The Lick
5. Tasteless
6. Donk
7. Gold Hole
8. Friction
9. Lampoon
10. Angie
Date de sortie : 12 janvier 2018 / Label : Dead Oceans – Pias / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Il y a bien longtemps que nous n’avions pas été aussi excités par la sortie d’un disque. Et un premier album de surcroît. Il y a trois mois nous ne connaissions même pas Shame qui, s’il n’a que trois ans, a déjà pas mal fait parler de lui outre-Manche en ravivant la flamme d’un Post Punk pas si lointain mais dont l’âme s’était perdue avec le temps, quelque part, noyée dans le flot musical des dernières décennies.
L’erreur à ne pas faire serait de penser que Shame ne serait qu’une belle bande d’opportunistes prise sous l’aile de The Fat White Family et estampillée « Punk » parce que l’authentique fait vendre. Oh c’est sûr, le quintet de Londres risque de vendre des brouettes de « Songs of Praise » mais fort heureusement pour de bonnes raisons. Peut-être parce qu’à l’écoute de l’album on se dit simplement que tout est là : l’attitude, l’accent des banlieues londoniennes de Charlie Steen, le son de guitare et les concerts incendiaires, et cette énergie brute qui nous ramène instantanément au temps de Gang of Four, de Television, de Public Image Ltd. ou encore les survivants de The Fall.
Il n’en fallait pas plus pour créer une vive excitation autour de ce groupe originaire de Brixton qui nous rappelle ce que c’est d’être jeune, de grandir dans cette Angleterre prolétaire que l’on retrouve dans le clip de leur premier single explosif, « Concrete ». Mais au-delà de la nostalgie des plus anciens ou de l’exaltation de la jeune génération, Shame gagne son pari sur le terrain des textes, vraiment bien ficelés, gentiment irrévérencieux et interprétés par Charlie Steen avec un mélange rage et de désinvolture, comme la formidable introduction de « On Rizla » :
« My nails ain’t manicured
My voice ain’t the best you’ve heard
And you can choose to hate my words
But do I give a fuck »
Bref, après avoir été soufflées par le son des guitares, nos oreilles s’attardent sur ces histoires formidablement contées qui laissent deviner un groupe bien plus malin et profond qu’il n’y paraît, maîtrisant de plus parfaitement son jeu (à l’inverse de la plupart des Punks de ’77) avec cet album qui vous prend aux tripes du début à la fin. “Nous voulions que notre premier album soit concis et pertinent,” dit Charlie Steen. Aucun doute, avec « Songs of Praise » il l’ont fait.
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